CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2832 

 

 

n°2832
 
" Bones and All "

 

 

(2022)-(It,Am)-(2h10)  -      Drame, Epouvante, Romance   

 

Réal. :     Luca  Guadagnino   

 

 

Acteurs:  T.Chalamet, T.Russell, M.Rylance ...

 

Synopsis

 

Interdit - 16 ans

Maren part à la recherche de sa mère et rencontre Lee, un adolescent à la dérive qui va l’embarquer dans un road trip enflammé sur les routes de l’Amérique profonde. Leur amour naissant sera-t-il suffisamment fort pour résister à leurs démons, leur passé et le regard d’une société qui les considère comme des monstres ?

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com    La Croix 

 

Un road-movie constamment surprenant, à la temporalité trouble, puisant aussi bien dans l'imagerie façon americana de La Balade Sauvage de Terrence Malick que dans celle du cinéma d'horreur américain des années 60, poisseux, charnel et déterminé à aller contre les conventions morales.

Troublante et déchirante, Taylor Russell, jeune fille en quête de rédemption, fuyant ses propres démons, est l’âme sœur de Timothée Chalamet, grâce sauvage d’un vagabond indompté, clochard céleste comme échappé d’un roman de Jack Kerouac.

Film d'horreur, drame et romance, Bones and All impose un peu plus le talent de Timothée Chalamet, aux côtés de la révélation Tayler Russell..

Guadagnino filme cette histoire très sanglante avec une paradoxale douceur, sans que l’action ne prenne le dessus sur la grâce de ses jeunes acteurs. Suivant sa route référencée, le film n’est cependant pas d’une grande nouveauté, et il rate inexplicablement la scène qui aurait dû être son acmé.

Avec Bones and All, Luca Guadagnino propose au spectateur l'équivalent d'une savoureuse assiette prise en photo pour Instagram : c'est très joli, très appétissant, mais c'est trop lisse et surtout, ça ne se mange pas.

Dans les plis de ce film très inégal, le portrait profondément noir d’une Amérique sinistrée : le dégoût que produisent les scènes de cannibalisme ne constitue au fond que le reflet de celui suscité par la misère sociale et la violence latente d’une société toute entière.

Mais à l’arrivée de ce trop long road-movie qui néglige totalement les paysages qu’il traverse, on se demande si le cinéaste n’a pas voulu un peu trop filer la métaphore sur les parias et les marginaux, pour n’aboutir qu’à une bluette cannibale qui tourne en rond.

Comble pour un film dont le titre traduit les désirs de ses personnages de dévorer le corps de leur victime en entier (les os et tout ce qui va avec), Bones and all est une belle enveloppe sans chair ni structure, sans pensée non plus.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C'est magnifiquement réalisé, les acteurs sont talentueux et investis par leur rôle, rien à jeter... si vous aimez le glauque, une histoire d'amour sans issue et original, encore du gore, et voir les paysages de l'Amérique profonde sur de belles musiques...alors ce film ne vous décevra pas...une véritable ambiance dramatique, envoutante et sanglante vous attend. Un "Bonnie et Clyde" chez les cannibales, il fallait y penser...Bravo.

Je t'aime, jusqu'à la moelle... Bones and All n'est certainement pas le film de cannibalisme bébête et gore que vous avez vu mille fois, c'est avant tout une histoire d'amour passionnel de l'autre, de peur profonde de soi ("Suis-je un monstre ?"), d'arriver à trouver sa place dans un monde où l'on est loup parmi les agneaux... Découvert lors de l'annonce des films qui ont fait sensation à la Mostra de Venise, avec une nouvelle collaboration de Timothée Chalamet (Oui, on est ultra-fan, inutile de penser même à le nier) et Luca Guadagnino (Call Me By Your Name), avec en rôle principal Taylor Russell, une jeune actrice qu'on ne connaît pas bien (et qu'il nous tardait de voir en-dehors des Escape Game, pressentant qu'elle avait vraiment autre chose à offrir), Bones and All avait tout pour nous plaire, et a encore réussi à nous surprendre. Le rythme est excellent, les 2h11 ont filé entre nos doigts, en cheminant avec cette jeune femme qui cherche à se connaître (et se maîtriser) entre rencontres dérangeantes (Mark Rylance en pervers glauque, dont le final nous a vraiment mis mal à l'aise...) et celle qui changera tout : un "loup" comme elle, qui essaie de nous faire croire qu'il a moins de scrupules qu'elle. Sauf que sous sa carapace de cheveux méchés, on sent toute la fragilité et la répulsion de sa condition, et cet amour naissant va faire voler en éclat sa désinvolture apparente. A cela, vous pouvez ajouter une mise en scène soignée (et aux paysages naturels des grands espaces américains qui n'ont rien à envier à la Dolce Vita précédente), à la musique envoûtante, à l'interprétation désarmante (le binôme d'acteurs fonctionne à merveilles), à la psychologie étudiée des personnages, à l'envie d'explorer les troubles psychologiques et les sentiments qui peuvent naître dans une telle relation... Vous l'aurez compris, l'aspect cannibale de l'intrigue n'est pas là pour faire démonstration de scènes gores (même si l'on en trouve, Luca Guadagnino se permet de filmer un arbre, un bout de mur, quand la scène-choc arrive, comme pour nous rappeler que le propos n'est pas là, et que si l'on cherche un film régressif à sensation, on s'est trompé de titre), mais pour nous laisser apprivoiser ces deux personnages sauvages, dont on ne cautionne évidemment jamais les pratiques, mais dont le malêtre nous touche, avec un final qui nous a beaucoup plu. On s'est rappelé quelques docus sur la pratique rituelle funéraire de certains peuples, Bones and All est un film d'amour étonnamment intelligent, interprété avec fureur, au final vous donnant le choix, qui vous donne la fringale de ce genre de bonnes surprises.

 

Débarrassé de son apparat cannibale et des quelques scènes de repas carnassiers qui cherchent à l'emmener vers d'autres sphères, "Bones and All" prend hélas rapidement la forme d'un road-movie à la progression finalement assez linéaire, où l'évolution de ses jeunes héros passent nécessairement par une exploration (ou un partage) de leurs passés tortueux respectifs pour en dépasser mutuellement la douleur et se tourner vers l'avenir. Certes, ici, les relations difficiles entre adultes et adolescents n'ont jamais pris une dimension aussi cannibalisante au sens premier du terme, amenant sur la route de ce jeune couple aux sentiments grandissants un lot de confrontations tout autant violentes que nécessaires pour affronter leurs démons intérieurs (ce sur quoi les recherches de Maren au sujet de sa mère aboutissent en est peut-être la pire représentation psychologique, à égalité avec les mots prononcés ensuite par son compagnon de route) mais, au-delà de cet aspect forcément plus atypique, "Bones and All" ne quitte étonnamment pas les étapes connues d'un coming-to-age movie (seul le rebondissement final donne un peu le change dans ce contexte inévitablement plus explosif). Par ailleurs, d'un point de vue personnel, les films de Luca Guadagnino ont un mal fou à me toucher émotionnellement, je peux lui reconnaître toutes les qualités du monde dans sa mise en scène, sa capacité à capter au plus près ce qui bouillonne derrière les visages de ses personnages notamment (et c'est encore le cas ici, outre bon nombre de très beaux plans), il y a un je-ne-sais-quoi dans son cinéma qui n'arrive hélas pas à me transcender sur ce point. Malgré les efforts déployés par le réalisateur et son duo d'acteurs, c'est encore un peu le cas avec "Bones and All" même si, cette fois, j'ai été un peu plus sensible à cette romance plus hors-norme et à fleur de peau (et ce qu'il y a en dessous) partagée par ces protagonistes à travers leurs mal-être commun. Le cannibalisme a beau servir de vernis choc à un récit en réalité convenu, l'argument est suffisamment maîtrisé pour en faire un moyen d'expression radical des souffrances exacerbées de cet âge.

Bones and All est une histoire d'amour entre Lee et Maren, deux parias essayant de trouver leur place dans le monde. Luca est un véritable artiste maître qui crée de belles scènes pleines d'émotions avec le retour dans le temps dans les années 80. Le paysage est si bien pensé avec des pièces des années 80, ce qui le rend si authentique. Vous ferez à travers des montagnes russes d'amour, d'inconfort et de bonheur ainsi que de vous sentir un peu malade à travers certaines scènes;). Le film est parfois un peu lent, mais cela nous fait vraiment comprendre les personnages et le voyage sur lequel ils se trouvent et l'on comprend l'utilisation du cannibalisme ainsi que le passage de l'adolescence vers le du monde adulte. avec une certaine évidence et même chimie des deux réalisateurs nous offre de la magie pure. Teenmovies amateur vous serez déçu.

Un road trip à travers les Etats-Unis avec un couple de "mangeurs", ça vous tente? C'est le fruit du travail de Luca Guadagnino qui signe ici un film interdit aux moins de 16 ans avec dans les rôles principaux, Taylor Russell et le déjà célèbre Thimothée Chalamet. En dehors des scènes gore de cannibalisme, cette oeuvre s'apparente plus à une romance avec comme toile de fond une quête réciproque de leurs origines pour les deux personnages. Malgré quelques longueurs, cela s'avère touchant avec des moments poétiques au milieu de ces bains de sang. L'ensemble est plutôt emballant si vous avez le coeur bien accroché, et l'on s'attache à ces deux écorchés vifs accompagnés par un Mark Rylance assez terrifiant lui aussi.

 

Une jeune fille de 18 ans, au comportement inquiétant et anormalement violent, part à la recherche de sa mère aux Etats-Unis après que son père ait arrêté de la soutenir et de la couvrir. Dans son périple, elle fait la rencontre de Sully puis de Lee, semblant tous deux animés des mêmes pulsions étranges qu'elle... Quel film bizarre, gore et malsain ! Certes, le casting est plutôt bon avec la présence de Timothée Chalamet ("Dune", 2021), de Taylor Russell ("Escape Game 1&2", 2019/2021) et de l'inquiétant Mark Rylance ("Ready Player One", 2018), mais diable que ce road-trip fantastico-sanglant est déroutant et nauséabond ! Je n'ai globalement pas apprécié ce long-métrage, mais vous pouvez peut-être vous régaler de cette histoire glauque à la frontière du paranormal, qui sait ? De mon côté, c'est un ressenti médiocre et nauséeux.

Je ne suis pas convaincue par le nouveau du film de Luca Guadagnino. Cette histoire de road trip cannibale nous sert beaucoup plus de romance qu'autre chose. Malgré un sujet sur fond horrifique qui aurait pu être intéressant, il m'a plutôt lassé et surtout ennuyé. Une fin tout de même correcte mais qui ne rattrapera pas mon sentiment global sur ce film...

Des cannibales qui sont jeunes et beaux mais de véritables écorchés vifs. pourquoi ce besoin cannibale? Le film n' y répondra pas. Ces deux jeunes en quête d' identité traversent les USA en quête d' identité. Tels les immortels d' Highlanders qui se reconnaissent à l' instinct ces cannibales peuvent se sentir et dons aussi attirer des gros méchants qui vont rajouter à leurs difficultés à vivre en paix en réussissant à s' affranchir de leur "vice" Bien sûr tout est caricatural mais c' est peut être volontaire à ce niveau. thimothé Chalamet devra encore s' aguerrir pour être crédible en rebelle torturé. Donc bref on peut s' éviter ce long road movie carnivore.

 

 

 

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