CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2830 

 

 

n°2830
 
" L'île rouge "

 

 

(2023)-(Fr,Be,Madag)-(1h57)  -      Drame    

 

Réal. :     Robin  Campillo   

 

 

Acteurs:    N.Tereszkiewicz, Q.Gutierrez, C.Vauselle ...

 

Synopsis

 

 

Début des années 70, sur une base de l’armée française à Madagascar, les militaires et leurs familles vivent les dernières illusions du colonialisme.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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"L’île rouge" est un récit d’apprentissage qui exhausse l’autobiographie de son auteur pour dessiner un bien commun : les raisons de se révolter, hier comme aujourd’hui, toujours et partout. L’Île rouge est un film tous·tes ensemble.

"L’Île rouge" évoque la nostalgie de l’innocence enfantine tout en soulignant la nécessité absolue pour les Malgaches de se réapproprier leur si beau pays. Robin Campillo parvient à évoluer en équilibriste entre ces deux pôles ce qui constitue la force d’un film tendre et dur, dépourvu de manichéisme.

Le réalisateur s'est inspiré de sa propre enfance pour écrire ce nouveau film, qui raconte avec subtilité la fin des illusions.

Le film de Robin Campillo est à la fois une recherche poétique du temps perdu et un cliché cruel de l’idiotie coloniale.

Avec ce film proustien, le réalisateur de "120 Battements par minute" livre une magnétique et universelle histoire d’émancipation. Et un récit initiatique des plus délicats sur la naissance d’un œil de cinéma.

Poussant à bloc une logique onirique et formaliste que l'on avait entr'aperçue dans 120 battements pas minute, Campillo déplie alors un vaste jeu de piste, façon marabout-bout de ficelle, entre des motifs qui, malgré leur potentiel d'évocation, sont ici livrés un peu trop clef en main.

L’Île rouge n’est pas un film historique, plutôt un souvenir diffus modelé par le prisme de l’enfance.

En dépit de l’intérêt qu’éveillent ses aspirations atmosphériques et ses timides détours vers l’abstraction, "L’Île rouge" reste, de bout en bout, un montage d’intentions.

Rien n'accroche dans cette évocation moins sensorielle que flottante, dépourvue d'enjeu véritable – Madagascar n'est pas la tragédie de l'Algérie.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Premièrement le jeu d'acteur est incroyable, les jeunes sont doués tout comme le couple de parents sublimé par Nadia Tereskiewicz et Robert Lopez. On est profondément immergé dans cette fin de colonialisme vécu par le jeune Thomas. Une période bizarre, un entre deux où on se pose de nombreuses questions qu'on arrive pas à formuler. Le film nous touche car les personnages ne savent jamais quoi faire, ils croient avoir des convictions mais ne font que douter tout au long du film. On est touché par ce film/souvenir car on comprend que on s'approche de la fin de l'innocence et que Thomas est sujet à de grands questionnements. La mise en scène vient jouer sur ce trouble, cette chaleur, cette place compliquée à assumer, ces rêves et ces réalités qu'on ne comprend pas tout le temps. Le film malgré sa facilité parle de beaucoup de choses importantes et sa dernière partie vient totalement nous rappeler pourquoi on a besoin du cinéma (même si ça peut donner une impression de tirer en longueur). Bref, un très bon film par un très bon réalisateur.

Magnifique film, tout en élégance et en subtilité, qui se déroule à un rythme à la fois très lent et condensé, au travers du regard d'un enfant. La photographie est superbe et dévoile progressivement ce qui est passe derrière la carte postale et au-delà de l'enceinte du microcosme du camp militaire. Le fond du film est construit tout en finesse et en équilibre et dépasse tout manichéisme primaire. Au-delà de la drôlerie, les métaphores liées à l'enfance ont un rôle maïeutique de révélation de la vérité plein d'intelligence. Bref, j'ai adoré ce film.

La mise en scène est, comme toujours chez Robin Campillo, magistrale et le récit joli, intelligent, poétique, original et engagé. Seul le scénario, artificielle dans sa construction, nous laisse un peu de côté et ne nous permet pas de rentrer pleinement dans l'histoire. Mais l'ensemble reste passionnant.

 

Un film profond basé sur l'histoire de Madagascar, avec de beaux plans plastiques qui font écho avec les personnages réelle et fictionnel de fantomette qui se mélange à l'histoire coloniale, un film qui se centre sur une vision passagère des événements sans être trop profond sur ce sujet là ce qui est à mon goût légèrement dommage car sur la moitié du film on suit un drame familiale et on laisse de côté le sujet qui se veut pourtant principal. Mais ce film reste malgré tout réussi.

 

120 bâillements par minutes ! Quel ennui lorsqu'aux repas de famille, l'oncle Michel se met à raconter ses souvenirs d'armée. Mais il y a pire : le récit des souvenirs d'armée d'un gosse de militaire ! Voilà ce que nous propose Robin Campillo, persuadé que sa jeunesse est tellement incroyable qu'elle mérite d'être racontée. Alors pendant presque deux heures, il filme sa famille, son père macho, sa maman si gentille (ah, la maman !...), les frères, les amis, les cailloux sur lesquels il a marché, sa petite cabane en bois où il lisait beaucoup - car il se plait à nous montrer qu'il était déjà d'une rare intelligence pour son âge, capable à 10 ans de comprendre d'un regard les ressorts de l'âme humaine - le tout parsemé de scènes reconstituant ses passages préférés de la BD Fantômette . Quel ennui ! Les scènes sans intérêt s'enchaînent, mal mises en scène ("J'ai entendu le Général dire qu'on allait bientôt devoir partir"... Hop, flashback avec le Général face-caméra : "Les gars, on va bientôt devoir partir.") et la direction d'acteurs est particulièrement mauvaise ("J'ai un cadeau" - "Quoi, un cadeau ?" - "Oui, un cadeau" - "Oh ! Mais qu'est-ce que c'est ?"). Cela donne un film long, très long, très très long, interminable pour peu qu'on se désintéresse de la jeunesse de Robin Campillo. Mais le pire est à venir. Car de la colonisation, il n'y a aucune vision politique, juste un film nostalgique du temps béni des colonies. Et puis soudain, à la 110e minute (le film dure 117 minutes) : un tarmak, un porte-voix et un long solo anticolonialiste hors-sol où, du haut de son monticule de suffisance, Robin Campillo se livre à un grand exercice de cancel-culture. Qu'il dénonce la colonisation, pourquoi pas ? (même si le combat semble bien tardif en 2023 !) Mais juger le passé et les hommes sans la moindre contextualisation (ici c'est Gallieni qui est ciblé) est indigne. A ce compte, Jules Ferry et Victor Hugo - qui ont eux-aussi en leur temps défendu les vertus civilisatrices de la colonisation - peuvent aussi se prendre une leçon à peu de frais. En même temps, qu'est-ce que le talent de Victor Hugo comparé à celui du grand Robin Campillo ? Un film recommandé à ceux qui peinent à s'endormir les soirs d'été.

Lorsque je m’interroge sur le propos servi par un scénario, pour m’éclairer ou m’ouvrir les yeux, je regarde dans quelle catégorie le film est classé : ici, un drame. Si drame il y a c’est la colonisation (à partir de 1895 pour ce qui concerne notre Empire). L’indépendance de l’ile sera proclamée en 1960. Dans ce scénario, on est 10 ans après mais il y a encore une présence militaire française. Mais dans ce film c’est à se demander s’il y a une autre présence que ces militaires et leur famille, s’il y a une vie sociale, économique, politique, revendicative… en dehors des murs de la caserne. Dommage, car il y avait là matière à un récit vulgarisateur sur fond historique, voire devoir de mémoire. Ce n’est que dans les dernières minutes, qu’on découvrira qu’il y a encore un conflit entre la population et l’ex-puissance coloniale qui domine toujours l’administration et les autorités locales. Un film de deux heures pour seulement 20 minutes qui servent son sujet (supposé puisque pas réellement traité) ça ressemble à un manque total d’inspiration. Que l’enfant observateur (c’est le réalisateur nous disent les secrets de tournage) ne perçoive pas tout de la situation c’est une chose mais de là à faire pratiquement l’impasse sur tout (à part les prostituées pas toujours payées par les militaires ou les filles du coin employées à plier des parachutes), c’est extrêmement décevant. Manifestement, dans la salle en ce premier jour de sortie nationale, il y avait des spectateurs typés malgaches. Je ne suis pas sûr qu’ils aient trouvé dans ce film ce qu’ils en attendaient.

Quel ennui mortel ! Un film tout en longueur. On ne voit pas pourquoi Fantomette apparaît dans ce film
poussif . Quelques personnes sont sorties pendant la projection. La base militaire est repliée sur elle même ! Campillo m avait habitué à mieux. Ce sujet ne l a pas inspiré.

Un film contemplatif sans intérêt, sans scénario, c'est long, décousu, sans intérêt. Que le temps fut long. Campillo après le magnfique "120 battements par minute" me déçoit grandement. Je ne comprends pas ce qu'il a voulu faire avec ce film mais rien ne vas. Fuyez si vous n'aimez pas les œuvres faussement intellectuels a double sens qui ne riment à rien L'enfant dans le film a part un côté voyeur et perdu n'apporte rien. Horrible film.

 

 

 

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