Fiche 2828
| n°2828 | |
|
|
" M "
(2025)-(Fr,Be,It)-(1h42) - Drame
|
|
Synopsis
|
|
|
Enzo, 16 ans, est apprenti maçon à La Ciotat. Pressé par son père qui le voyait faire des études supérieures, le jeune homme cherche à échapper au cadre confortable mais étouffant de la villa familiale. C’est sur les chantiers, au contact de Vlad, un collègue ukrainien, qu’Enzo va entrevoir un nouvel horizon.
|
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
« Enzo » brosse avec beaucoup de délicatesse et de fougue le portrait d’un adolescent qui se cherche. Si Enzo est un grand film sur la déconstruction, terme particulièrement plébiscité dans notre époque et parfois usé, c’est moins parce qu’il en théorise les préceptes que parce qu’il épouse la mue progressive d’Enzo, qui ne jure que par ce qui est éternellement figé dans le temps. Le film de Cantet et Campillo procède par petites touches pour dire le malaise d'une personnalité en formation. Confronté à des adultes pleins de certitudes ou d'indifférence, Enzo se cherche et cherche à décrypter un monde qui lui échappe. Le réalisateur Laurent Cantet, décédé en avril 2024, n'a pas pu tourner son dernier scénario. Robin Campillo, son ami de toujours, a pris le relais. Pour le meilleur. Davantage qu’un film sur l’âge ingrat et les attirances – on pense dans ces instants à « Call Me by Your Name » –, « Enzo » renvoie à une jeunesse en manque de repères. Ce récit d’un ado écorché qui cherche sa place dans la société est un beau passage de relais entre Laurent Cantet et Robin Campillo. On retrouve l’univers des deux cinéastes tout en découvrant un jeune acteur prometteur. De son voyage (social, parmi les prolétaires, et sentimental, qui le projette imaginairement vers une guerre lointaine), n’émergera ainsi qu’une forme de tourisme naïf purement adolescent. Dernier projet de Laurent Cantet, finalement tourné par Robin Campillo, Enzo plonge dans le trouble d’un fils de bourgeois à la recherche de son identité. Un beau climat d’ambiguïté, qui à la longue se dilue hélas dans quelque chose de plus littéral. Un pied dans la mystique de la jeunesse, un pied vaguement dans le Réel avec un grand R, le film tricote une ambivalence artificielle, bien que ponctuellement troublante dans les interactions entre les personnages.
|
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
|
Très intéressant film de réalisé et de mis en scène seul par Robin
Campillo qu'il a mis en scène en hommage à son ami Laurent Cantet ,
qui s’est éteint le 25 avril 2024 des suites d'un Cancer incurable ,
qui lui a écrit le film ! ur un chantier baigné de soleil, "Enzo" s’érige en récit construit pièce par pièce : un drame sensible et politique où la vie murmure dans le chant des cigales, même dans les ruines. Eloy Pohu (Enzo) et Maksym Slivinskyi (Vlad) portent ce fragile édifice émotionnel — ce dernier, maçon dans la vraie vie, insuffle une tension brute irrésistible. Sous la plume habile de Cantet, prolongée par Campillo, la relation entre le travail ouvrier et l’élan intérieur transcende les clivages sociaux. Sensuel, abrupt, le film interroge notre époque et fait écho à l’intime comme rarement. Un beau passage de relais, puissant et nuancé. À 16 ans, Enzo apprend le métier de maçon, contre l’avis de son père qui a de plus grandes ambitions pour lui. Mais ce qui l’intéresse, au plus profond de lui, c’est le corps masculin qui l’intrigue. Son désir se porte sur l’un de ses collègues de chantier, Vlad, originaire d’Ukraine. Son exploration du désir va chambouler la vie de cet adolescent plein de sensibilité. C’est absolument touchant, plein de pudeur et de sensualité.
Un film étonnement touchant , émouvant, s'adressant à l'individu et
au parent que nous sommes.
Un film puissant où l'on sent l'héritage de Laurent Cantet, dans
cette façon de capter les corps, les groupe s, et les tensions
sociales à hauteur d’humain. Robin Campillo y ajoute sa touche plus
sensorielle, presque hypnotique.Le mélange fonctionne à merveille :
Enzo est à la fois politique, intime et profondément émouvant. C’est
un récit poignant, parfois dur, mais toujours porté par une profonde
tendresse.
« Enzo » raconte la recherche d’un adolescent, sa propre recherche, plus que sa place dans la société, comme annoncé … et malgré un entourage familial bourgeois très compréhensif et ouvert , peut être un peu trop envahissante, il n’arrive pas a se trouver et son chemin est parfois un peu long … ça se laisse regarder quand même… Je suis assez mitigée sur ce film, on sent la patte des 2 cinéastes, Cantet pour la partie sociale du film et Campillo pour l'éveil des sentiments adolescents. La partie sociale est intéressante et peu traitée au cinéma. Un ado issu de la classe bourgeoise, gâté par la vie, se sent différent et va choisir d'arrêter ses études pour s'opposer à la trajectoire toute tracée que lui propose ses parents. Un peu pour les "faire chier" il va choisir le métier de maçon. L'autre sujet du film, le coming out adolescent, thème rebattu en ce moment, n'est pas très convaincant.
Nous voici face à une histoire de transfert de classe très intéressante et peu souvent auscultée dans ce sens là, malheureusement gâchée par la réalisation et par le jeu des interprètes : même le grand comédien italien Pierfrancesco Favino est loin d’être à son niveau habituel et le film sonne faux du début jusqu’à la fin. Un adolescent qui va être attiré par un homme. Sujet très souvent traité. Ce film sans plus avec des reactions des personnages un peu étranges et des acteurs pas toujours très justes. Vu en avant première au Comoedia en présence de Robin Campillo : la présence à l’écran d’Élodie Bouchez est une bien faible consolation. Est ce en raison des conditions rocambolesques de la réalisation ou d’une absence de maturation du projet, mais le jeu d’acteur est mauvais, la psychologie des personnages simpliste et globalement le scénario indigent passe en force sur une vision manichéenne pauvre/riche, guerre et paix. De 120 battements par minute nous sommes désormais à 12 bâillements par minute.
|
|