CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2826 

 

 

n°2826
 
" Poissonsexe "

 

 

(2020)-(Fr,Bel)-(1h29)  -      Comédie   

 

Réal. :     Olivier  Babinet    

 

 

Acteurs:  G.Kervern, I.Hair, E.D.Petersen ...

 

Synopsis

 

 

Alors que Miranda, la dernière baleine au monde, fait la une des journaux, Daniel, physicien obstiné, tente de redonner aux poissons l’envie de copuler. Célibataire désabusé, il est lui-même hanté par le désir d’être père et compte bien traiter ce problème scientifiquement.Le hic c’est qu'à Bellerose il y a seulement 3 femmes en âge de procréer, soit une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Pourtant un jour, en sauvant de la noyade un étrange poisson à pattes, Daniel va réapprendre à tomber amoureux.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Alors que sa vie sentimentale tourne au fiasco et que sa dépression s’aggrave, la découverte d’un axolotl, adorable salamandre marine qui ressemble à un Pokémon vivant, l’aide à retrouver le chemin de l’optimisme et de l’amour. Cettte drôle de créature est à l’image du film : aussi touchante qu’attachante.

Scientifique romance, Poissonsexe trouve sa place dans le cinéma, quelque part entre Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador, film de superhéros ordinaire avec un homme-poisson amoureux, et Little Joe de Jessica Hausner, semant une plante du bonheur.

Au milieu de scientifiques cyniques et d'autres personnages un peu bas de plafond, Daniel fait partie d'une espèce en voie de disparition : les romantiques. Le décalage entre ce spécimen rare et son milieu crée des situations très drôles et on se laisse charmer de bout en bout par cette romance poétique incarnée par un Gustave Kervern très touchant

 Les acteurs, mêlant un physique atypique à leur capacité d’élan romanesque, sont essentiels à la réussite du film ; ils se délectent d’un dialogue parcimonieux, auquel ils prêtent des intonations quasi musicales dans leur clarté laconique, aidés en cela par leurs complices de jeu.

Le film séduit par l’univers décalé et pourtant familier qu’il fait surgir. Mais peu à peu le scénario tourne en rond, répète des motifs comme l’attroupement des scientifiques autour du bocal d’Adam et Ève, et ce qui paraissait drôle et émouvant devient trop appuyé.

Film-valise (à l’image de son titre), "Poissonsexe" hésite entre la comédie romantique, la sotie écolo et le film de déprime péri-urbain. Si cette indécision séduit, elle confère aussi au film une légère forme d’inconséquence - "Poissonsexe" tire à vue, mais à blanc.

Les idées manquent, le ton est vague, le rythme, vaseux, et rien ne surnage. Dommage pour la poétique India Hair, sous-exploitée, face à un Gustave Kervern en mode mollusque.

Olivier Babinet, réalisateur du très prometteur "Swagger", se perd dans une dystopie écologique embarrassante.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Poissonsexe" est le film le plus original du moment, pas très aimé d'une certaine critique, ce qui est plutôt bon signe. Dans cette fable dystopique où des scientifiques tentent de ressusciter la libido en berne des poissons et où la dernière baleine vient s'échouer sur une plage, il y a comme un air de fin du monde qui stagne. Un climat qui inspire visiblement le réalisateur de Poissonsexe qui nous enchante par son ton poétique, surréaliste et mélancolique, tout en reprenant les bons vieux procédés de la comédie romantique américaine. Certains trouveront certainement l'ensemble bien trop indolent mais c'est justement cette manière apaisante de s'exprimer à travers une bonne dose d'humour perché et un sentiment inexorable d'absurde qui ravira les amateurs de cinéma non calibré pour flatter le spectateur dans le sens de la branchie. Car si le monde d'après décrit par le film est évidemment très inquiétant, avec le règne animal en voie d'extinction, il reste quelques motifs non pas de croire en un univers meilleur mais au maintien de valeurs humaines impérissables telles que la tendresse, la douceur et la bienveillance. Il n'est pas interdit de souscrire à la candeur de Poissonsexe qui rejoint celle de ses deux personnages principaux, timides, complexés et pas très joyeux, il faut bien le dire. Pour les incarner, le choix des très atypiques et lunaires Gustave Kervern et India Hair ne pouvait pas mieux tomber.

« Poissonsexe », une comédie romantique collaposologique, un fable écolo, un film fantastique, un film d’anticipation tendre, un film inclassable, un film franco-belge réalisé par Olivier Babinet en 2019. Avec Gustave Kervern et India Hair, dans un duo touchant. Ellen Dorrit Petersen, Okinawa Valérie Guerard (dont on ne comprend pas un seul mot des répliques) et un axolotl très mignon. Un beau film, touchant, bien réalisé.

Passé totalement inaperçu à sa sortie en salle en septembre, voilà un petit film bine sympathique. Et assez bizarre aussi. Une ambiance feutrée et étrange dans un futur proche où tous les poissons ont disparu. Gustave Kerven et India Hair (nommée en révélation aux César pour ce rôle, elle ne l’est plus vraiment depuis un moment...) forment un couple atypique mais attachant. Une jolie, mais assez sombre histoire, émouvante et souvent drôle. Une jolie surprise.

 

“Poissonsexe” se déroule dans un futur proche où les poissons ont cessé de se reproduire. Pour Daniel, biologiste qui en étudiait leur disparition, c’est un peu la fin de son boulot puisque même la dernière baleine va bientôt s’éteindre. Dans sa vie personnelle, le moral n’est pas non plus au plus haut. Obstiné par l’idée d’être père, il désespère à l’idée qu’il a une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Il s’inscrit alors sur un site de rencontre et en parallèle, se lie d’amitié avec Lucie, l’épicière du coin. Certains pourraient voir en “Poissonsexe” une fable écologique sur la vie aquatique. Nous y voyons plutôt une histoire d’amour improbable mais cohérente entre deux personnes qui d’un premier regard, n’ont rien en commun. Olivier Babinet réalise une comédie déprimée mais loin d’être déprimante. Les personnages sont loufoques, un peu simplets, mais jamais il n’est question de se moquer. Nous sommes plutôt attendris par tant de bienveillance.

C’est ce qu’on peut nommer un petit film, sans rien de péjoratif, réalisé avec des moyens assez minimalistes. Scénario sur fond écologiste, questionnement sur l’avenir de l’humanité, recherche de l’âme sœur pour l’amour certes mais aussi… pour se reproduire. Bref, à la manière d’une fable animalière, une romance à plusieurs entrées et donc lecture avec une morale qui s’adresse à nous, sinon à qui d'autre ? L’ensemble est peu dynamique. Mais, étrangement ça se laisse regarder comme vous pourriez rester des heures devant un aquarium à scruter les détails de la vie dans cette bulle. Ce n'est pas pour un très grand public. Ça fera certainement faible recette même dans les salles d'Art et Essai. Ce film trouve sa place à l'affiche comme une contre-programmation, profitant du calme plutôt plat.

 

Quelques bonnes idées mais qui ne sont pas assez exploitées. L'introduction de cet amphibien néoténique, l'Axolotl, par exemple, aurait pu être la source d'une réflexion sur la capacité de survie et l'adaptation à l'environnement or il ne semble être la que pour sa forme quelque peu originale. La mise en scène est assez insipide et sans relief et le scénario finalement assez naïf.

La poésie n'exclut pas un minimum de cinéma. Tout est ridicule :les bras ballants du mollusque Gustave, les mimiques de piranhas, la danse avec le balai-serpillère sur une musique de Phil CARMEN, l'axoloti téléphone sans téléphone, masturbation pour offrir ses spermatos, il perd une roue puis la roue de secours et se retrouve sur la plage qq kms plus loin. C'est filmé par un stagiaire : la caméra tangue pour simuler le malaise de Gustave,... La poésie n'est pas forcément absurde!

Le cinéaste tente d'imposer un certain onirisme qui ne fonctionne pas bien, d'abord parce que le contexte très scientifique ne s'y prête pas franchement, et la dimension fantastique frôle trop l'absurde car pas assumé franchement. Mais ce sont surtout les passages qui ne servent strictement à rien qui laissent perplexe outre la baleine où la voix du poisson via le téléphone sans téléphone on peut citer aussi la roue de secours qui fait des kms ou le fait que Gustave demande de l'aide pour attraper un poisson ridiculement petit. On peut aussi tiquer, carrément ne pas y croire du tout, à cette histoire d'amour entre Gustave soixantenaire et une jeune femme qui pourrait presque être sa petite fille.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA