Fiche 2822
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" Tu ne
mentiras point "
(2025)-(Irl)-(1h38) - Drame
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Synopsis
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Irlande, 1985. Modeste entrepreneur dans la vente de charbon, Bill Furlong tache de maintenir à flot son entreprise, et de subvenir aux besoins de sa famille. Un jour, lors d'une livraison au couvent de la ville, il fait une découverte qui le bouleverse. Ce secret longtemps dissimulé va le confronter à son passé et au silence complice d'une communauté vivant dans la peur.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien
Le Journal du dimanche
Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma
Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Durant deux siècles, des milliers de femmes ont subi des abus dans les couvents de la Madeleine, en Irlande. Le réalisateur belge Tim Mielants signe un film majeur et terrassant sur ce traumatisme, avec Cillian Murphy, tout en sensibilité et mutisme dans le rôle principal. "Tu ne mentiras point" serait un drame de plus sur la banalité du mal s’il ne se consacrait pas entièrement à la perspective de son protagoniste, quitte à se jouer des règles de la narration jusqu’à un final glaçant. Terrible récit sur les dérives alors en cours dans des communautés religieuses irlandaises, « Tu ne mentiras point » a la bonne idée de faire incarner son austère personnage principal par Cillian Murphy (« Peaky Blinders », « Oppenheimer »…) dans un registre peu habituel Dans une matière sombre et dépouillée, Tim Mielants témoigne de la maltraitance de jeunes filles réputées comme amorales dans un couvent irlandais. Un récit issu d’une histoire vraie parfaitement glaçant. Le point d’orgue d’un film filmé à hauteur d’homme, mais qui tarde toutefois à entrer dans le vif de son sujet, se contentant d’exposer la vie de Bill au cours de la première heure. Ce parti-pris vise à montrer la passivité ambiante et à ancrer la psychologie du personnage, mais n’évite pas les longueurs. Sous l’image soignée, les clairs-obscurs et les symboles christiques, rien ne respire, ni les personnages ni le spectateur. Baigné dans la pénombre, volontairement lent et lourd jusqu’à l’excès, le film finit par perdre ses fidèles à force de distance et de flashbacks bien appuyés.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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À travers Small Things Like These, Tim Mielants nous invite à plonger au cœur d'une Irlande gangrenée par l'omerta sociale et morale des années 1980. Avec la pudeur et la gravité que requiert son sujet, il capte l'essence silencieuse d'une époque où chacun devait choisir entre la tranquillité de l’aveuglement et la déchirure de la vérité. Adaptant le roman envoûtant de Claire Keegan, et porté par un Cillian Murphy habité, le film devient un tableau vivant, où chaque regard, chaque silence, pèse autant que les mots tus. Ici, tout est geste juste, tout est murmure assourdissant. Un cinéma qui ne clame pas, mais qui imprime.Small Things Like These / Tu ne mentiras point bouleverse par sa sincérité brute et son art du non-dit. Le cinéaste signe un film où chaque image respire la douleur muette et la beauté tragique d'une humanité en lutte contre elle-même. Un moment suspendu, où le spectateur, comme le héros, se retrouve face à ses propres silences. Une œuvre qui laisse une empreinte durable, comme une main posée sur l'âme, discrète, mais inoubliable. Un film où le silence devient vérité, et où la bonté, même vacillante, reste le plus grand des actes de courage. Le silence du film est retentissant et l'absence d'une bande sonore est un vrai choix, ce ne sont pas vos larmes qu'ils recherchent, c'est l'émotion brute. Le film n'est pas guidé par son intrigue, mais par son message qui ne porte pas de jugement, mais vous invite à réfléchir. Le film se termine lorsque l'histoire commence, tout comme le livre. Mais le message est si puissant et le dilemme si difficile que vous passerez deux jours à vous demander ce que vous auriez fait à la place de Bill Furlong (Cillian Murphy). Une réflexion sur notre société passée et présente à voir absolument, une petite œuvre d'art!
Ceux qui ont vu The Magdalene Sisters de Peter Mullan (2003) savent ce qu'est ce long "scandale" irlandais qui imprègne Small things like these, un faux conte de Noël écrit par Claire Keegan, adapté avec une grande fidélité par Tim Mielants, dans le film éponyme. Cela dit, le livre est largement supérieur à sa transposition sur grand écran, celle-ci cherchant davantage à créer une atmosphère, avec une économie de mots et une lenteur du récit, sans tout à fait y parvenir. Par exemple, les flashbacks consacrés au personnage principal, ce charbonnier qui n'a pas oublié son enfance, par exemple, n'ont pas la force qu'ils ont dans le roman. La construction narrative et la réalisation se veulent pudiques, en offrant un regard latéral à ce qui se joue entre les murs du couvent, mais ce parti pris, aussi louable soit-il, ne contribue pas à augmenter l'intérêt, d'autant que Cillian Murphy joue son rôle en essayant d'être le plus effacé possible, lui, l'homme foncièrement bon et sans aucun doute pétri de foi, comme tous ceux qui l'entourent et qui se taisent, tout en sachant la vérité. La comparaison avec The Quiet Girl, sublime film irlandais qui jouait aussi sur la retenue et les non-dits, est nettement en défaveur de Small Things like these, en dépit de qualités d'ambiance, indéniables. « Si tu veux avancer dans cette vie, mieux vaut ignorer certaines choses. » Ce conseil reçu par sa femme, Bill a du mal à l'appliquer. Cet homme décrit comme trop sensible ne sait pas fermer les yeux, probablement parce qu'il veut tendre la main à son tour. On découvre un homme qui en a gros sur le cœur et qui est hanté par son passé. Si on s'aventure à l'aveugle, on pense peut-être regarder un film sur la misère en Irlande à une certaine période, car Tim Mielants reste à l'extérieur de cette institution "démoniaque". Cependant, c'est suffisant pour saisir l'ampleur du problème et l'emprise exercée sur la communauté à travers des dialogues teintés de sous-entendus et de menaces déguisées. « Mieux vaut être l'ami du diable que son ennemi. » Une révolte personnelle et intime pour un film beaucoup trop dans la retenue à mon goût, mais c'est compensé par une performance habitée de Cillian Murphy qui porte tout le film. Film assez mystérieux sur un couvent qui aurait des pratiques douteuses, c’est sombre, c’est déroutant sur certaines scènes et Cillian Murphy toujours aussi talentueux avec ce regard à la fois triste et mélancolique, un bon film dans l’ensemble malgré sa lenteur.
Après avoir été aux génériques de productions ambitieuses, C.Murphy revient à un projet plus dépouillé, la tête basse, dans l'adaptation d'un roman. Les personnages soumis, les rares dialogues, le cadre froid, tout est soporifique, sans vie, sans intensité comme pour ne pas défier la loi du couvent. Le récit est tout de même trouble, trop modéré pour dénoncer et l'on s'ennuie face à tant de platitude. Pourquoi le talentueux Cillian Murphy a-t-il trempé son nez dans cette très mauvaise soupe ?....on sort complètement frustré de cette séance....aucun passage à l'acte dans un scénario fumeux avec retours en arrière obscurs...aucune tendresse... ni haine pour autant... et aucun propos historique ou politique ou sociétal évident..des acteurs mollassons dans des décors ou paysages sombres presque en noir et blanc....une mise en scène pas du tout théâtrale mais d'un ennui rare. On navigue entre des lavages de mains à la brosse et puzzles fantasmés lors d'improbables noëls enneigés en Irlande, rien d'autre jusqu'au générique final rédempteur... Film d'un ennui profond. Il ne s'y passe rien. Je ne sais même pas quelle critique faire tant je n'ai rien retenu de mon visionnage. Le sujet était pourtant prometteur ! Bref, passez votre chemin (à moins d'être en manque de sieste). Ne pas se fier aux critiques positives qui flattent en effet 1 caricature de film d'art et d'essai. Même si Cilian Murphy est 1 acteur excellent, même si on aime les films d'auteurs, les sujets sensibles, cette réalisation est insupportable d'ennui, de lenteur, tout est tellement elliptique qu'on ne comprends rien, qu'est il exactement arrivé à la mère, l'oncle est il le père, pourquoi cet homme recueilli par 1 femme riche n'arrive t il pas à être autre chose qu'un charbonnier, pauvre, épuisé, au sommet du malheur ? Parce que c'est 1 accablement d'être l'enfant d'une mère mise au ban ? Franchement lourdingue... Un bon court métrage aurait suffit, il ne se passe absolument rien dans ce film, je n'aspirais qu'à 1 seule chose, qu'il se termine, j'ai même failli sortir. Sur le douloureux sort de ces femmes, on a franchement fait tellement plus fort...
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