CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2818 

 

 

n°2818
 
" Les enfants des autres "

 

 

(2022)-(Fr)-(1h43)  -      Drame    

 

Réal. :     Rebecca  Zlotowski    

 

 

Acteurs:  V.Efira, R.Zem, C.Mastroianni ...

 

Synopsis

 

 

Rachel a 40 ans, pas d'enfant. Elle aime sa vie : ses élèves du lycée, ses amis, ses ex, ses cours de guitare. En tombant amoureuse d’Ali, elle s’attache à Leila, sa fille de 4 ans. Elle la borde, la soigne, et l’aime comme la sienne. Mais aimer les enfants des autres, c’est un risque à prendre…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Avec ce cinquième long métrage, Rebecca Zlotowski signe à la fois un très beau portrait de femme et une histoire d’amour où la bienveillance l’emporte sur la rivalité, où la masculinité accepte sa part féminine et où les archétypes se déconstruisent par un pas de côté.

Rebecca Zlotowski signe un magnifique et profond portrait de femme qui cherche la trace qu’elle va laisser.

On vibre à l’unisson des émotions de Virginie Efira, maginfique de talent et de volupté, tellement vraie que l’on s’identifie immédiatement à elle face à Roschdy Zem, à la virilité attendrissante.

Rebecca Zlotowski dresse le portrait bouleversant d'une héroïne sans enfant qui se prend d'affection pour la fille de son nouveau compagnon. Un film qui, en radiographiant le mal de (belle-)mère, se distingue par sa finesse, sa rigueur et sa sensibilité.

Avec une aisance narrative assez impressionnante, la réalisatrice livre un film à la fois doux et douloureux se concentrant essentiellement sur la "parentalité par extension", ici une belle-mère incarnée par l'excellente Virginie Efira, tout en parvenant à être un film d'une richesse assez impressionnante.

Portrait d’une femme admirable, habitée par l’idée de transmettre, d’exister après elle, « les Enfants des autres », beau mélo moderne, ouvre le cinéma de Rebecca Zlotowski à l’émotion et à un possible succès populaire.

On parle sans doute mieux en partant de soi. Rebecca Zlotowski a fini par inverser la perspective du livre, pour mettre au centre de son film une femme, jouée par la lumineuse Virginie Efira, toujours évidente en héroïne délicate, sensible et vulnérable.

Nul doute, le sujet est d’actualité, et certaines des réflexions nous touchent réellement. Mais il fallait un scénario moins bavard, plus incisif.

 Rachel semble si bien armée contre le malheur qu’elle laisse le récit orphelin d’un véritable enjeu. En refusant absolument de la victimiser et de puiser dans la manne mélodramatique que constituait sa relation avec Leila, Rebecca Zlotowski escamote toute intensité émotionnelle et désamorce du même coup le potentiel militant de son histoire.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Cette prof crée beaucoup d'émotion sur l'écran. Un orvet des Cahiers du Cinéma regrette que "le potentiel militant de son histoire" passe au second plan. Nous, on s'en félicite. Du prologue à l'épilogue, le film donne envie de pleurer. On ne sait pas si c'est sur soi ou sur l'autre. Bravo la réalisation, bravo Roschdy Zem, bravo Virginie Efira. Au début, scène de lycéens dans une classe regardant d'un œil le film Les Liaisons Dangereuses (de Vadim) : on entend geindre Trintignant, il discoure sur la tristesse, sa puissance, "même dans le plaisir" au final. De l'autre œil, les lycéens et la prof sont sur leurs mobiles. Autre tristesse. Ça donne le ton. Et à la fin du film, la chanson de Moustaki, Les Eaux de Mars, "Un pas, une pierre, un chemin qui chemine... la promesse de vie", etc. Il n'y a pas un chanson du répertoire qui se veut aussi positive et qui soit aussi triste.
Entre prologue et épilogue, tout ça, l'hystérie de la vie d'aujourd'hui, de la ville surtout, les mobiles, le bruit des talons dans un hall, celui du métro, de la pluie... Mais surtout des images de tout ça. Ce sont les images surtout qui racontent le film. Pas beaucoup de mots. C'est comme un coup de génie dans notre monde d'aujourd'hui, et notamment celui des films, qui en général n'arrêtent pas de causer. D'ailleurs, les mots sont inutiles ici, l'histoire du film étant presque secondaire par rapport à l'ambiance générale. Certes, le prétexte reste bien cette prof, la maternité, l'amour des autres. Mais le sujet est plus large au final, s'agissant de tous ces êtres qui croient avoir raté un truc dans leurs vies, qui regrettent d'avoir négligé des moments... Et sur cette question, on en est tous là, on en est tous au même point.

Je suis encore retournée, bouleversée par le film que j'ai vu. Rarement on a vu un film français aussi juste, aussi bien joué, aussi touchant. Virginie Efira ne nous lassera jamais, plus elle avance dans ses choix de films, plus elle excelle et émerveille. Roschdy Zem est doux, dans le rôle de cet amoureux et de père. Le film parle aux parents, aux célibataires, aux femmes et aux hommes toutes générations confondues c'est évident. Un grand film !

 

Belle réalisation et beau filmage, son pas au top, Virginie sur tous les plans, on pense que la réalisatrice est un peu amoureuse..de son actrice. Evidemment on s'attendait à ce que le trop grand attachement de Rachel pour la petite fasse naitre le conflit avec Ali et la vraie mère, ce n'est pas du tout ça et au final on a du mal à croire à ce scénario. Des histoires annexes de deuil peu expliquées (qui c'est Jeanne ?) . La juive amoureuse d'un arabe : OK ça peut exister mais sujet inutile ici. L'attitude d'Ali n'est pas non plus raccord avec la première heure du film.

 

Le seul titre « Les enfants des autres » pourra évoquer pour le cinéphile quelque chose comme « Pupille » (2018) ou « La vraie famille » (2020). Le registre ne sera toutefois pas vraiment le même cette fois-ci même s’il peut y avoir quelques corrélations (inspirations qui sait ?). On aura donc cette fois-ci une femme en manque de maternité que la Nature (ou Dieu puisque la réalisatrice a placé quelques éléments du Judaïsme) ne lui a pas permis de mener et dont la médecine lui laisse très peu d’espoir maintenant qu’elle a avancé en âge. Elle se raccroche à Leila (4 ans) la fille de son compagnon et à Kevin (16 ans), un élève à la dérive et en mal d’orientation de l’établissement scolaire où elle enseigne. Dans le déroulé du scénario, naitra le bébé (grossesse pas spécialement voulue mais acceptée) de sa sœur. Ça fait trois enfants dans son entourage mais ça reste les enfants des autres, bien nommés. On aura donc là le cœur du scénario. Les interactions, les actions, les attentions... comme une mère qu'elle aurait voulu être mais avec, à regret, toute la distance nécessaire car ce sont les enfants des autres (dans « La vraie famille », l’héroïne avait du mal à accepter et tenir cette distance). Voilà, voilà... Le thème est assez facile à résumer. Le film lui ne laisse pas un souvenir impérissable. Un sujet est posé mais traité tranquillement sans chercher à pousser une quelconque démonstration sociale ni tomber dans le psychodrame. Scènes de la vie quotidienne, au contact des enfants des autres... Je me répète, comme le fil conducteur de ce film finalement.

Le thème est intéressant, les acteurs surtout Efira font ce qu'ils peuvent mais un film sans un bon scénario ça ne peut pas marcher. Or ici le scénario est décousu, erratique avec de nombreuses digressions inutiles. Et puis il y a (spoiler) le changement de position de Ali (Zem) qui d'un seul coup sans que rien n'ait laissé entrevoir jusque là ses états d'âme, décide de se remettre avec son ex femme, rompant donc avec Rachel Efira. Totalement inexpliqué. Jusqu'à cet épilogue censé mettre un point d'orgue au film ... Rachel retrouve Dylan devenu barman. Pourquoi avoir choisi cet épilogue qui n'éclaire en rien le film ? Avec un tel mauvais scénario le film ne peut qu'être mauvais. Grands doutes sur les critiques presse qui ont attribué un 5 et même un 4 à pareil ratage.

Pas vraiment convaincu par ce drame lié à la difficulté de vivre (et de s'attacher) avec les enfants des autres. Le duo Virginie Efira / Roschdy Zem fonctionne (sans surprise) plutôt bien, c'est du côté du scénario que ce film pêche un peu en ne proposant rien de réellement abouti. Ce n'est pas mauvais en soi, mais l'émotion ne passe pas, on assiste à un enchaînement de moments familiaux plus ou moins intéressants, mais sans en être ni affecté, ni ravi. Mention spéciale tout de même au rayon de soleil de cette oeuvre : la petite Leila (Callie Ferreira-Goncalves) véritablement craquante à chacune de ses apparitions à l'image. Maigrelet et même légèrement plombant sur le final.

Pendant une heure j'ai attendu que le film démarre... sans succès... puis j'ai attendu qu'il se termine... sans plus de succès. Invraisemblable et creux... aucun intérêt ! On ne sait pas ce que la réalisatrice veut faire passer comme message. Les personnages n'ont aucune consistence et aucune constance. Mais que sont allés faire Roshdi et Virginie dans cette galère ??

Un thème intéressant et peu abordé voilà qui promettait. Mais helas ce film tartignole ne tient pas ses promesses. Les situations tire-larmes s’accumulent les clichés aussi les dialogues sont très médiocres. Et certaines trouvailles comme Frederik Wiseman 92 ans en gynécologue sont franchement gênantes. Au final un telefilm et un sentiment de gâchis.

Virginie Efira a beau se démener, avec le grand talent qu'on lui re-connaît, pour traduire sur son visage tous ses états d'âme et d'amours, ce film (trop) léché qui enfile les clichés est très indigeste. Musique omniprésente qui couvre des dialogues susurrés la plupart du temps. Exposition permanente des corps et de scènes de sexe qui n'apportent rien et confinent au voyeurisme. Bref un film à vite oublier!

 

 

 

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