Fiche 2807
| n°2807 | |
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" Jackie
Brown "
(1997)-(Am)-(2h30) - Policier, Drame
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Synopsis
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Jackie Brown, hôtesse de l'air, arrondit ses fins de mois en convoyant de l'argent liquide pour le compte d'un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Un jour, un agent fédéral et un policier de Los Angeles la cueillent à l'aéroport. Ils comptent sur elle pour faire tomber le trafiquant. Jackie échafaude alors un plan audacieux pour doubler tout le monde lors d'un prochain transfert qui porte sur la modeste somme de cinq cent mille dollars. Mais il lui faudra compter avec les complices d'Ordell, qui ont des méthodes plutôt expéditives.
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Après avoir vu Reservoir Dogs et Pulp Fiction et les suivants, on se
dit que Jackie Brown est une œuvre à part dans la carrière du
cinéaste. D’une part, il adapte un roman, première pour Tarantino
qui écrit toujours ses scripts de A à Z, mais c’est surtout dans le
style que l 'on se dit que il a changé : un scénario linéaire
pendant les trois quart du film, une influence pop en baisse et même
pas de séquence pré générique. il s’attarde bien plus sur ses
personnages, moins stupides, délaissant ici le cartoonesque pour
approcher des personnages plus proches des films noirs et bien plus
complexes. Ces personnages tirent leur dernière cartouche et veulent
faire table rase de leur passé peu glorieux, thème récurrent dans le
cinéma noir. Jackie Brown, par exemple, veut faire son dernier coup
pour partir loin très loin .... la SUBLIME PAM GRIER apporte
beaucoup de mélancolie à son personnage avec un regard désabusé,
essayant à tout prix d’oublier son passé et de regarder droit devant
pour sortir de cette impasse . Avec une belle émotion liée à la
mélancolie,elle offre une performance détonante alliant une grande
intensité notamment dans son regard et une complexité qui fait
douter le personnage dans son choix. Encore un chef-d'oeuvre de Quentin Tarantino . Ce film vous tient en haleine durant ces 2h30 que dure "Jackie Brown" , il nous tient en haleine grâce notamment à son casting 5 étoiles , Pam Grier est excellente dans son rôle , comme Samuel L Jackson , Robert De Niro ,Bridget Fonda.... Le scénario du film est manier avec brio par Tarantino , on suit le parcours de toute cette argent avec intérêt , et on ce demande qui va ce faire berner par qui . Cette adaptation du roman de Elmore Leonard , "Rum Punch", est rondement mené . La caméra du réalisateur survole ce film , accompagnée d'une magnifique B.O , comme nous en à habitué Tarantino. Tarantino filme Pam Grier avec une telle application qu'on est en droit de se demander s'il n'est pas tombé amoureux de son personnage (ou de l'actrice), il est vrai que cette ancienne spécialiste des films de "prison de femmes" est le vrai sujet du film et qu'elle crève l'écran de sa beauté de femme mature. (il y a énormément de références aux séries B, peu de gens comprendront le clin d'œil de Pam Grier qui dit ne pas vouloir retourner en prison). Le film est par ailleurs un véritable bijou de direction d'acteurs, on a rarement vu Robert de Niro aussi cinglé, les personnages incarnés par Robert Forsters et Bridget Fonda sont également savoureux. Quant à Samuel Jackson, s'il est extrêmement agaçant, c'est le rôle qui veut ça. L'histoire est linéaire, à la fois simple et complexe (l'épisode de l'échange des sacs est à ce sujet un modèle d'embrouille complètement assumé) et vaut surtout pour les rapports entre les protagonistes. Sinon même si le film est relativement soft, ça reste du Tarantino pur jus et on se délecte. Quant à ceux qui y ont vu je ne sais quel message, ils me font mourir de rire, Quentin Tarantino n'est ni Tony Scott, ni David Fincher (et c'est très bien comme ça, heureusement). Chef d'œuvre !
A l'opposé de ses précédents films traités d'une façon épileptique, la mise en scène de Tarantino prend son temps et a tendance à s'engluer parfois, au risque d'ennuyer, il y a beaucoup trop de longueurs et de lenteur. On sent que le prodige d'Hollywood veut livrer un film d'une plus grande maturité, tout en rendant hommage à la blaxploitation, à travers Pam Grier qui reste l'égérie de ce courant cinématographique des seventies, on croit même qu'il va explorer d'autres pistes cinématographiques, mais il n'en est rien, Tarantino se contente de faire traverser sa sublime interprète au milieu d'un groupe déjanté et violent, avec des dialogues toujours autant volubiles, et des acteurs au top, même si certains sont légèrement sous-employés. Bref, c'est le Tarantino le moins réussi, qui ne décolle pas tout à fait, tout en gardant une étrange et inexplicable séduction. Une chose est sûre : c'est qu'un film de Tarantino ne sera jamais un film comme les autres. La preuve avec cette "Jackie Brown", qui arrive vite à capter notre attention. Des dialogues drôles, intelligents, étonnants, un style purement Tarantinesque quant à la relation entre les différents personnages et un casting 5 étoiles... Bref : que du bon pendant 75 minutes. Hélas, la machine comence alors à s'enrayer, et ce que l'on trouvait jubilatoire pendant un certain temps finit par trainer un peu, à se répéter, à l'image d'un Michael Keaton dont le personnage manque singulièrement d'intérêt. Il aurait sans doute fallu une demi-heure de moins à l'ensemble pour réussir à nous convaincre définitivement, au lieu de ce léger goût de déception que l'on a dans la bouche après la vision du film, surtout après un démarrage aussi tonitruant. Mais la B-O. jubilatoire et la présence exceptionnelle de Pam Grier permettent tout de même à l'ensemble d'avoir un réel intérêt. Un assez bon film.
Un sombre sous-produit hollywoodien, que seuls Quentin Tarantino et quelques autres cancres peuvent commettre. D'un casting absolument convenu à un scenario téléphoné, Tarantino nous ressort encore là sa recette nauséabonde. Aucune originalité, de trop nombreuses erreurs de réalisation, une actrice principale qui aurait pu être mieux choisie, et j'en passe. Ajoutons enfin que cette daube infâme est ornée d'une bande musicale absolument grotesque et sans ambition aucune. A l'image de ce qu'on pourrait qualifier d'un des plus mauvais films de ces dernières années. De la bonne musique, des bons acteurs... et c'est à peu près tout : Tarantino tourne à vide pendant une trèèèèès longue heure et demie qu'on sent vraiment passer. Ensuite s'enchaînent quelques péripéties à tiroir dont il à le secret, mais c'est bien peu pour un film aussi laborieux. Alors certes quand on l'entend se faire interviewer, il nous fais le coup du cinéaste hype attendu au tournant et qui se refuse à entrer dans le jeu en préférant sortir un opus moins agressif... Il n'empêche qu'il parait ici plus empêtré dans son style (très) bavard que maître de son film. Une déception qui confirme l'évolution d'une carrière en dents de scie, sympathique mais surestimée (l'intéressé se prend un peu trop souvent pour Dieu). Bref un film pour les fans hardcore du plus geek des cinéastes, qui bien qu'assez drôle et porté par des acteurs impeccables est alourdi par de désespérantes longueurs et un gros manque d'originalité.
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