Fiche 2806
| n°2806 | |
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" Moneyboys "
(2021)-(Fr,Aut,Bel,Taïw)-(1h58) - Drame
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Synopsis
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Pour subvenir aux besoins de sa famille, le jeune Fei, originaire d’un petit village de Chine, se prostitue dans la grande ville.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles
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Styliste hors pair, scénariste inspiré, directeur d’acteurs talentueux, C. B. Yi raconte cette tentative d’ascension sociale et d’émancipation en plans-séquences somptueux. L’eldorado consumériste a du plomb dans l’aile. Le cinéaste, un bel avenir devant lui. Loin de se restreindre à une simple critique sociale, le film dépeint les différentes stratégies d’adaptation que mettent en place les personnages pour aménager un espace de liberté à l’intérieur d’un monde hostile. Élégant et intime : Moneyboys est un premier film prometteur et un grand récit sur la solitude de ceux qui aiment mal. Avec Moneyboys, scénario au cordeau et mise en scène superbe, C.B. Yi, élève du maître autrichien Michael Haneke, traite de la transgression sociale de l’homosexualité en Chine, dans un film à la beauté foudroyante. C.B. Yi parvient à saisir la solitude et la mélancolie d’une vie de fêtes permanentes et de bonheur fabriqué. Autant que des nuits tarifées, Moneyboys décrit dans des couleurs acidulées la difficulté d’être aimé. Là où Moneyboys se fait le plus bouleversant, c’est quand, après avoir orchestré de déchirantes retrouvailles, il complexifie encore son énigme, qui devient un “comment survivre” : à son passé, son milieu, à son homosexualité mais aussi à une histoire d’amour impossible à quitter. Avec une mise en scène troublante et un acteur génial, le premier long métrage sans prétention de Yilin Chen Bo narre la prostitution d’un homosexuel chinois en quête de liberté. Une plongée sensible dans l’univers de la prostitution masculine, où le regard se concentre autant sur les relations amoureuses entre jeunes homosexuels que sur le rapport ambigu que Taïwan entretient avec la question gay. Si on s’attache au contexte documentaire, on reste un peu sur sa faim concernant le sort fait aux homosexuels en Chine. Eclairages au néon, langueur surjouée, sensualité insistante, et des personnages qui sont surtout des figures de portemanteau pour Fashion Week… Ici, la prostitution devient un objet filmique branchouille et arty.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Image superbe, scénario fluide pour parler des relations complexes entre les personnages. La question difficile, régulièrement traitée, du désir amoureux lorsque "A aime B qui aime C" est le thème central de ce film, mais pas uniquement... Il a très rarement quelques longeurs mais c'est bien son défaut mineur. N'attendez pas que le film disparaisse des écrans pour vous décider à le voir. un film que je conseille volontiers, aux cinéphiles...Même si le sujet est délicat (prostitution masculine), il est traité avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, (malgré une ou deux scènes explicites) avec des acteurs "magnifiques"..bravo à la mise en scène et au réalisateur, qui en quatre ou cinq "chapitres" (sans indications sur l'écran, nous parle d'un jeune homme et de ses relations avec la société (d'abord dans le milieu du "travail", puis dans celui de la famille, puis de ses amis, puis de son "couple")...c'est rempli d'humanité, et merveilleusement filmé avec une lumière et une photographie de talent.....Bravo aussi à l'acteur principal, il est beau, intelligent , sensible.....Bref un film maitrisé du début à la fin, qui pourrait vous émouvoir, peu importe vos orientations sexuelles, la dernière scène étant magnifiquement mise en musique et disant au spectateur, peu importe qui vous soyez, il faut profiter de la vie....Alors vous aussi profitez de ce film, n'hésitez pas!!! Il est splendide. Le film fonctionne très bien dans son oscillation entre une histoire d'amour à laquelle on s'attache, et des scènes très dures qui ramènent le personnage principal - et le spectateur - à la réalité. La musique est bien utilisée, avec cet air pesant qui revient chaque fois que les choses tournent au vinaigre. Il y a aussi plusieurs plans séquences très réussis. Le film m'a beaucoup ému. Je recommande vraiment. Film fort et poignant, il sait appuyer là où ca fait mal. On nous dépeint une culture chinoise assez méconnue pour ma part et on peut dire que le réalisateur, pour les risques entrepris, ne devrait plus mettre les pieds en Chine avant un bon moment. Des plans d'une justesse vient aider des acteurs magnifiés dans cet enfer de la prostitution. Malheureusement, le film tire un peu en longueur sur certains moments et aurait mérité d'être un peu raccourci pour gagner en puissance. Un très beau film à découvrir. Une histoire sombre, racontée avec justesse et poésie, parfois crue et brutale, parfois empreinte de délicatesse. J'ai été frappée par la photographie, absolument sublime, et par le jeu subtil et sensible de l'acteur principal. Ce film m'a embarquée durant la projection, puis m'a accompagnée par la suite, me faisant réfléchir et m'interroger. Je n'ai perçu aucune lenteur, juste des ruptures de rythme ressenties comme celles vécues par les personnages. Un film que je vous conseille vraiment de voir sur grand écran, pour profiter d'une immersion dans cet univers unique et si loin du nôtre.
Je suis partagé c'est un bon film d'art et d'essai et c'est plutôt subtil et fin : toutefois, rythme particulièrement lent et le film traîne en longueur, j'ai pas réussi à m'attacher aux personnage, film un peu bavard on dirait que le réalisateur se fait plaisir sans penser au spectateurs, après ça reste un bon film style "arte" donc ceux qui aiment devraient être contents, mais j'ai pas été très emballé par l'histoire non plus , film tout juste correct car le scénario tient la route. Les temps trop longs, trop lents…..à l’orientale quoi…en tout cas les plans séquence ne sont pas au goût occidental et cela c’est pour moi le plus gros inconvénient de ce film, par ailleurs un peu neuneu et …avec quelques qualités néanmoins, comme l’un des trois protagonistes: Long (Bai Yufan) qui est le plus subtil des trois, en tout cas le seul qui a réussi à m’émouvoir. La thématique de l’homosexualité, triangulaire et en Chine (Taïwan) apporte chacune des ces trois caractéristiques une plus-value à cette histoire d’amour. D’ailleurs, sans faire de spoiler, il faudrait attendre la fin du film pour donner la réponse à l’imbroglio amoureux…. "Moneyboys" présenté l'an dernier au festival de Cannes (sélection un certain regard) est un drame chinois intéressant. En effet j'ai trouvé par moment fascinant et envoutante cette immersion dans le monde de l'homosexualité chinoise avec une jeunesse qui rêve de liberté dans un pays très conservateur et une société hypocrite avec une belle prestation de Kai Ko, c'est dommage que parfois le récit faiblit surtout quand le réalisateur s'éloigne du thème principal du film.
Moneyboys (Xúnzhăo ; littéralement "Chercher") est le premier long métrage de C. B. Yi (réalisation et écriture), tourné à Taipei (Taïwan) et se déroulant en Chine continentale, production internationale (Taïwan, Autriche, France, Belgique). De nombreux thèmes intéressants sont abordés dans ce film : l'homosexualité en Chine, la prostitution masculine*, aimé et être aimé (Long aime Fei qui aime Xiaotai). Beaucoup de thèmes donc, trop sans doute pour un premier long métrage car le réalisateur s'y perd et finit par égarer le spectateur. Le film est sincère, mais décousu et abstrus. De nombreuses séquences sont littéralement sans queue ni tête : l'image semble commencer après l'action, pour finir abruptement et sans aucune connexion avec la scène suivante. En fait, on a l'impression que le réalisateur a filmé ses personnages et construit son scénario lors du montage. Beaucoup de temps morts, de remplissage, sans aucune fluidité. Beaucoup de non-dits que le spectateur doit interpréter comme il peut. Le tout est finalement très ennuyeux ; dommage ! En ce qui concerne l'image (signée par un Français), je ne l'ai pas trouvée exceptionnelle, souvent très statique, en plan fixe, avec un long passage caméra à l'épaule, temps fort du film certainement car c'est la scène la plus développée : une longue et lente descente par l'escalier, du cinquième étage au rez-de-chaussée, suivie du début à la fin par la caméra !!!! Quant au jeu des acteurs, il est difficile d'en juger à cause de la barrière de la langue et de la gestuelle (aussi bien faciale que corporelle), mais les acteurs semblent investis. * personnellement, il ne me semble pas que Fei se prostitue pour faire vivre sa famille contrairement à ce qui est dit un peu partout et par tous, mais plutôt pour s'en émanciper, s'arracher à son village (société rurale, traditionnaliste, et archaïque) et à milieu social (plutôt modeste). Fei est un « moneyboy », un jeune homme qui se prostitue à Pékin pour subvenir aux besoins de sa famille. Il y fait la connaissance de Xiaolai, un giton comme lui, avec qui il vit une passion amoureuse aussi fulgurante que brève. Un drame les oblige à se séparer. Les années passent. Fei s’est réinstallé dans une autre mégalopole chinoise et continue à vivre au crochet de quelques clients fortunés. La santé déclinante de son grand-père le conduit à revenir dans son village natal, au Shandong. Il y constate l’hostilité de sa famille qui s’estime déshonorée par son commerce. Il y retrouve Long, un ami d’enfance, qui rêve de s’échapper pour le rejoindre à la ville sans comprendre clairement les implications de la vie menée par Fei et le stigmate social qui l’entâche."Moneyboys" est l’oeuvre de C.B. Yi, un réalisateur d’origine chinoise installé en Autriche et formé auprès de Michael Haneke. Son film n’a pourtant rien de l’austérité du grand maître autrichien. Il lorgnerait plutôt du côté de Tsai Min-liang, avec lesquels il partage une vision joyeusement désespérée de la jeunesse chinoise ou de Wong Kar Wai pour sa sensualité esthétisante. Je me suis laissé hypnotiser par "Moneyboys", par ses longs plans fixes, par ses brutales ellipses qui brouillent souvent la compréhension du récit. Cette hypnose aurait pu être agréable : "Moneyboys" avait beaucoup d’arguments pour me séduire. Mais, au terme de ses deux heures bien trop longues, c’est l’ennui qui a prévalu voire la perplexité devant un dénouement que je n’ai toujours pas compris L'argent ne dérange personne tant que l'on ne sait pas sa provenance... D'où il vient, Fei ne peut pas parler librement de son orientation sexuelle et ça tombe bien puisqu'il n'est plus là-bas. Fei est un jeune homme homosexuel qui a fait le choix de se prostituer dans une grande ville pour pouvoir envoyer de l'argent à sa famille dans son village natal. Un choix assumé, mais difficile par rapport à la vision de l'homosexualité et de la prostitution en Chine. Le plus gros choc arrive lorsqu'il retourne chez lui pour être au chevet de son grand-père où il est confronté à des personnes encore plus fermées d'esprit. Si certains thèmes abordés peuvent être intéressants, je ne me suis jamais senti concerné parce que je voyais. Non pas à cause de ce que les personnages représentent, mais plutôt parce qu'ils sont tout sauf attachants. C'est comme si toutes les relations étaient tarifées et qu'il n'y avait aucune émotion ou aucune alchimie entre les personnages. En tout cas, ça ne m'a pas touché ni intéressé plus que ça. C'est bien filmé, mais j'ai trouvé l'histoire lente et ennuyeuse avec beaucoup de remplissages et de passages à vide comme si la forme était privilégiée au fond. Bref, ce n'était pas un film pour moi.
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