CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2805 

 

 

n°2805
 
" La Scoumoune "

 

 

(1972)-(Fr,It)-(1h41)  -      Policier, Drame  

 

Réal. :     José  Giovanni    

 

 

Acteurs:  J-P.Belmondo, C.Cardinale, A.Bufi Landi ...

 

Synopsis

 

 


Dans les années 1930 à Marseille, victime d'une machination orchestrée par le caïd Villanova, le truand Xavier Saratov est arrêté par la police. Un cadavre se trouve dans sa voiture. Pour le sortir de ce mauvais pas, sa soeur Girogia fait appel à Roberto, ami d'enfance de Xavier surnommé "la Scoumoune", autrement dit le "porte-poisse". Roberto parvient à décimer la bande de Villanova mais écope de quinze ans de réclusion, sans réussir à éviter la prison à son ami. Tous deux se retrouvent dans la même maison d'arrêt et se voient proposer un travail de déminage lorsque la guerre éclate. Un remake vivifiant d'"Un nommé La Rocca", de Becker, dans lequel Belmondo fait merveille au côté de Michel Constantin.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Excellent film de José Giovani qui n'avait pas vibré sur Un Nommé La Rocca, la première version. Ce film se passe pendant les années 30 sur le grand banditisme à Marseille. Il est très bien fait et le déminage est une scène culte. Bref il fait partie des films de Belmondo à ne pas négliger... A voir et à revoir.

"La Scoumoune", film noir franco-italien écrit et réalisé par José Giovanni, sorti en 1972. Adaptation du roman de l'écrivain et réalisateur José Giovanni paru en 1958 sous le titre "L'Excommunié"José Giovanni adapte ici son propre roman au cinéma, avec Jean-Paul Belmondo, Michel Constantin, Claudia Cardinale, Philippe Brizard, Dominique Zardi, Andréa Ferréol et le jeune Gérard Depardieu. Une première version, adaptée par Jean Becker, sous le titre "Un nommé La Rocca" sort en 1961 avec également Jean-Paul Belmondo dans le même rôle et Pierre Vaneck dans celui de Xavier. Michel Constantin apparaît dans un plus petit rôle. "La Scoumoune" est un bon film, avec un côté "aventure", un peu de voyage, de l'action, une durée généreuse et un développement long, puisque l'intrigue se déroule des années 30 aux années 60. Une belle reconstitution sous la. musique de François de Roubaix.

Il y a beaucoup à dire sur La Scoumoune. Mais qui a le temps de lire des critiques de nos jours. Tout d'abord Jose Giovanni est un réalisateur et scénariste qui est un expert du genre il a lui-même été un bagnard. C'est là en prison qu'il a écrit quelques romans qui ont ensuite été adaptés en film et celui-ci est l'un d'entre eux et peut-être le meilleur. La distribution est de grand calibre avec Jean-Paul Belmondo, Michel Constantin et Claudia Cardinale trois monstres sacrés tous trois magnifiques dans leurs rôles respectifs. Tous les autres acteurs sont naturels et crédibles. Parmi eux un Gérard Depardieu très jeune et très souple. La musique de François de Roubaix est de grande classe comme d'habitude. C'est ainsi qu'il faut écrire une critique courte sur le sujet sans raconter l'action ou l'histoire du film...

 

La Scoumoune peine à débuter mais on se laisse séduire par une très jolie musique, par Bébel qui a belle allure et bien sur par la ravissante Claudia Cardinale (une femme, une vraie) particulièrement belle dans ce film. La meilleure partie du film est celle se situant dans le milieu carcéral (univers que le cinéaste José Giovanni a bien connu) ; il y a aussi quelques bonnes scènes de fusillades. Ce film aurait du durer plus long pour mieux exploiter certains aspect de l'histoire. Malgré ses défauts La Scoumoune reste agréable à regarder. A signaler à la fin du film une petite apparition de Depardieu dans la peau d'une racaille.

La Scoumoune est un film un peu faible de Giovanni, qui se laisse voir mais avec le sentiment d’assister à un métrage parfois maladroit au rythme hasardeux. Le métrage est bien porté par Belmondo. Loin du cabotinage qu’il a parfois déployé, il porte bien son personnage, face à un Michel Constantin solide, et à une Claudia Cardinale charmante mais malheureusement assez peu exploitée ici. Elle se contente de vagues apparitions. On est comme souvent chez Giovanni dans du cinéma viril, et il ne sait pas trop comment donner une place au premier rôle féminin, dans ce film. Les personnages sont eux aussi typiques du cinéma de Giovanni, des truands plus ou moins reluisants. La Scoumoune ne surprendra pas par cet aspect.
Le scénario est moyen. Le départ est assez brouillon, mais le métrage parvient ensuite à s’installer relativement bien. Pour ma part, le défaut majeur de ce film reste ses ellipses très nombreuses et parfois assez monumentales, qui rendent les transitions très âpres et peu perceptibles, et la narration chaotique. C’est un problème réellement sensible, et assez gênant, qui ne parvient toutefois pas à gâcher pleinement un métrage qui, par ailleurs, propose quand même quelques bonnes scènes prenantes, et des rebondissements suffisamment nombreux pour garantir un divertissement correct quoique mineur à n’en pas douter. Sur la forme ça reste du Giovanni, un réalisateur pas forcément transcendant mais avec un certain sens de l’image. Il maitrise honorablement ses scènes d’action, n’appuie pas trop ses effets, mais c’est du cinéma d’artisan laborieux plus que de vrai artiste. On ne sent pas d’ailleurs, contrairement à ses meilleurs métrages, une véritable ambition esthétique, et certaines séquences manquent de crédibilité (l’obus). Reste une reconstitution correcte quoique sans grand relief de l’époque. A noter une bande son signée François de Roubaix, qui surprend par son décalage avec la tonalité du métrage. Moyennement convaincu. En clair La Scoumoune est un métrage moyen, qui se laisse voir mais sans plus. Je ne m’attendais pas à un chef-d’œuvre, mais clairement j’espérai un métrage plus maitrisé de la part de Giovanni, qui ici s’enlise dans une narration beaucoup trop brouillonne pour accrocher franchement. 

Giovanni nous livre un remake du film de Jacques Becker « Un nommé La Rocca ». C’est l’occasion pour lui de mettre en valeur Bébel qui poursuit après « Le Cerveau » d’Oury sa carrière de « voyou sympa » du cinéma français. Bien sûr on peut reprocher plein de choses au film : son côté préfabriqué, son manque de réalisme des personnages, sa vision idyllique du milieu, le côté téléphoné de certaines scènes uniquement destinées à mettre Belmondo en valeur. Malgré toutes ces insuffisances qui font que le film n’est à classer dans aucun genre à force d’emprunter à tous, on ne peut s’empêcher de prendre du plaisir à regarder évoluer ces pauvres zigs qui nous donnent à voir une France qui n’a réellement jamais existé telle que Giovanni veut nous la présenter. C’est ce qu’on appelle tout simplement le cinéma de divertissement comme savaient nous le concocter les faiseurs de l’époque qu'étaient les Deray, Molinaro, Giovanni, Enrico et consorts. Aujourd’hui ce cinéma nous manque et certains metteurs en scène le cherchent en vain car l’insouciance des acteurs d’alors qui ne se prenaient pas au sérieux a été remplacée par une recherche de la performance qui n'autorise plus guère la fantaisie.

 

Hormis un trio de comédiens de qualité ( Jean Paul Belmondo, Claudia Cardinale et Michel Constantin ), je trouve que ce long métrage de José Giovanni s’avère assez décevant par rapport à son histoire et sa mise en scène. Le film est je trouve guère original et je m’attendais à franchement mieux de la part du metteur en scène du Dernier Domicile Connu. Une déception donc pour ma part.

Belmondo a aussi fait de vrais nanars."La Scoumoune" en est la preuve.Adaptation du roman du réalisateur José Giovanni intitulé "l'Excommunié",le film s'embourbe illico dans une intrigue confuse,qui ne tient pas debout.La pègre du milieu marseillais dans les années 30 et 40.Un sujet proche de "Borsalino",mais ici point de Delon.Ce qui choque,c'est la très grande laideur de l'image.Couleur caca d'oie,et accompagnée d'une musique qui n'a pas survécue aux années.Encore plus grave,la direction d'acteurs est laissée à l'abandon.On note ainsi de grands écarts dans le jeu des acteurs,l'un outrancier,l'autre sobre.Bébel,lui-même,est presque méconnaissable.Sa perplexité transparaît à l'écran. Il a beau jouer la virilité et le ténébreux,ça ne marche pas. Et pourtant,il y avait de quoi chavirer avec la présence de la bellissima Claudia Cardinale(malgré tout confiné au rôle de potiche)et de l'ami d'enfance Michel Constantin.Pas d'attachement,pas de tension.Même la prison semble cool!C'est un torrent de clichés avec les voyous sur leur 31,les prostitués de night-club et la fin bizarre.A oublier.

 

 

 

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