Fiche 2804
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" Life of
Chuck " Chaque vie est un univers
(2024)-(Am)-(1h51) - Drame
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Synopsis
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La vie extraordinaire d’un homme ordinaire racontée en trois chapitres. Merci Chuck !
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma
Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Film complexe, sur les rêves et les destins brisés, qui va constamment vers l’inattendu et construit comme un puzzle, le parcours émeut et a cette capacité rare de s’ancrer dans l’esprit du spectateur Dans une époque où le cinéma hollywoodien a renoncé à nous émouvoir, Life of Chuck fait figure d’ovni salvateur. Ce conte cruel et tendre sur un homme mystérieux fascine autant qu’il émeut. Typiquement le genre de film difficile à vendre et dont il est préférable de ne rien savoir avant d’y aller. C’est encore le meilleur moyen d’être emporté par cette vague magique qui commence sur les chapeaux de roue, et qui rappelle le pouvoir du cinéma. On sent bien que ce qui passionne Stephen King et Mike Flanagan n’est pas tant la clé de voûte psychologique de leur protagoniste. Life of Chuck est une célébration du parcours et de ses moments où la vie déraille pour faire (re)naître des mondes, des multitudes. Partant de la très belle idée que chaque mort est une apocalypse et que toute vie, même la plus ordinaire, est un miracle, ce film original, ambitieux dans sa forme comme dans son propos, parvient à nous faire oublier des moments patauds pour offrir de vraies fulgurances, comme une formidable séquence de danse… Donc, merci Chuck. On profite un peu du talent des acteurs. Ça n'enlève pas pour autant l'ennui de se faire donner une grossière leçon de morale par un feel good movie aux prétentions métaphysiques.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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C’est la vie d’un homme ordinaire, éprouvé par la mort, racontée à l’envers, on commence par sa disparition, qui prend une dimension cosmique, puis on remonte jusqu’à son enfance à travers plusieurs épisodes. Les moments marquants de notre enfance nous influencent plus qu’on ne le pense, voilà ce que nous dit ce film, très bien construit, avec un intérêt qui ne faiblit pas. Un film très littéraire (voix off, importance des dialogues), philosophique aussi bien sûr, mais qui ménage aussi de purs moments de grâce, autour de la danse notamment, et une dose d’étrange. Un film qui est à l’opposé du divertissement, chacun y trouvera des interrogations sur sa propre vie. Un beau et profond moment de cinéma. The Life of Chuck, réalisé par Mike Flanagan et inspiré de l’œuvre de Stephen King, nous plonge dans l’intime de l’existence de Chuck, un homme dont la vie est explorée à rebours. Tom Hiddleston, dans une prestation émotive et physique, incarne avec brio la dégradation de son personnage, entre fragilité et force. Le film s'aventure dans le fantastique et la science-fiction, mais sans perdre de vue sa dimension humaine. Flanagan, loin de son style habituel d’horreur psychologique, offre ici une œuvre lumineuse, explorant la mémoire, la fin de vie et la beauté des instants partagés. En choisissant une narration à rebours, il magnifie chaque moment de l'existence de Chuck, célébrant l'art de vivre. Ce film, empli d'humanité, invite à saisir l'essence de chaque instant avant que tout ne disparaisse, offrant une réflexion poignante et optimiste sur la condition humaine. Life of Chuck est une escale cinématographique rare, un film qui ose la douceur, l’émotion, la contemplation. À travers une narration élégamment inversée, Mike Flanagan nous offre une réflexion sincère sur la vie, sa valeur et notre rapport au temps. Les performances d’ensemble, et tout particulièrement celle de Tom Hiddleston, illuminent ce voyage vers l’essentiel. Une œuvre qui réchauffe le cœur et invite, dès la sortie des salles, à partager émotions et discussions.
Excellente pépite mais je n'en dis pas trop car la surprise
participe au plaisir du spectateur. Quel drôle de film que ce "Life of Chuck" adapté d'une nouvelle de Stephen King par Mike Flanagan. Un peu déboussolé par le début (les trois chapitres sont inversés chronologiquement), la suite est réjouissante proposant des personnages avec des destins qui s'imbriquent et qui donnent lieu à de grands moments. Celui de Chuck atteint parfois des fulgurances comme cette magnifique scène de danse en pleine rue. La réussite de cette oeuvre tient dans le fait qu'elle alterne moments légers et gravité absolue avec toujours ce spectre de la mort ou de la fin du monde. C'est cette complexité qui fait de ce film un objet atypique dans l'univers du cinéma US. Au fait, merci Chuck!
Le film de ce réalisateur est l’adaptation fidèle d’une nouvelle de Stéphen KING dans un registre un peu différent de ses œuvres habituelles mais néanmoins intéressant. La structure du film qui peut être un peu déconcertante, relate les trois phases de la vie de cet américain CHUCK. C’est une bonne réflexion sur la vie en général avec ses moments merveilleux et d’autres qui le sont moins. Bien qu’un peu long, le film est bien réalisé.
Pressé par les critiques dithyrambiques, je me suis rué à la première séance. Et là, après un démarrage intrigant, consternation. Une grande idée pas exploitée. Une autre sans rapport étirée sur deux heure, une voix off omniprésente (parce que nous sommes dans un conte, n'est ce pas) sur des images banales hyper répétitives, comme les scènes de danse qui n'en finissent pas. Et une question lancinante. De quoi ce machin huileux est-il le symptôme ? Suis-je passé à côté d'un grand film? Si la presse couvre cette adaptation de Stephen King d'éloges, je reste de marbre devant ce film qui, malgré quelques belles séquences, demeure assez mièvre. Si la première partie à la lisière de l'expérimental intrigue, les deux actes qui suivent demeure dans leur construction beaucoup plus convenus. Le lien entre les trois parties paraît assez artificiel d'autant plus que les zones d'ombres subsistent. Life of Chuck est un film assez curieux mais qui semble inabouti. La description de la jeunesse de Chuck aurait pu faire à elle seule un film. La mettre en relation avec une première partie presque lynchene crée une césure qui menace l'équilibre d'un film qui frôle parfois la métaphysique de comptoir. Bref une déception à mes yeux. L’absence de note discordante parmi le concert d’éloges qui accompagne la sortie de ce film doit poser question. Certes, la structure narrative est habile et les acteurs nous font par intermittence profiter de leur talent mais l’œuvre dans son ensemble sonne hélas comme une fable moralisante foutraque et pédante. Mike Flanagan, sous influences (Vinterberg, Wes Anderson, Spielberg et tous ceux qu’il cite plus explicitement) ne semble pas être parvenu à choisir ce qui, au sein du livre de Stephen King, méritait d’être transposé prioritairement à l’écran. Et à aborder tour à tour et parfois simultanément la métaphysique, la filiation, la différence, l’exclusion, la solitude, l’érosion du couple, les aspirations artistiques au regard des ambitions plus rationnelles, le réchauffement climatique, l’immigration, le déterminisme, le cinéaste survole tout et n’émeut en rien. Ajoutons à cela des répliques toutes déclamées sur le mode péremptoire et le film, déjà fort peu convaincant, finit par se résumer à une vaste admonestation narcotique. Beaucoup d’esbroufe pour pas grand chose. Le propos paraît grandiose, la première partie mettant en scène une fin du monde inexpliquée et originale. Pourtant, rapidement, on comprend la petitesse du propos, son importance aussi : Vivez au jour le jour, et à la mesure de vos moyens, saisissez le bonheur là où il se présente. Rien que de très consensuel. Peut-être faut-il le répéter comme notre époque est angoissante mais tout cela paraît bien mince pour un film d'une telle ambition : car ambition il y a, on le voit et on le ressent, et il y a de belles scènes (de danse notamment). Mais pschitt.
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