Fiche 2801
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" Le
facteur sonne toujours deux fois "
(1946)-(Am)-(2h01) - Policier, Drame, Thriller
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Synopsis
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Frank Chamber rencontre, lors de ses pérégrinations, Nick Smith qui tient un café au bord de la route. Quand il voit Cora, la très jolie femme de Nick, il accepte le travail qui lui est proposé. Il séduit Cora, ils deviennent amants et décident de s'enfuir. Mais Cora répugne à quitter la sécurité que lui procure le café. Elle réussit à convaincre Frank de se débarrasser du mari gênant.
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Troisième adaptation du roman de James M.Cain, un film noir sulfureux à la mise en scène brillante, à l'intrigue tirée par les cheveux mais magnifiée par l'interprétation d'une des plus sensuelles femmes fatales du cinéma, Lana Turner. Grand classique ! Adaptation du roman célèbre de James M. Cain réalisé en 1947 par le cinéaste Tay Garnett qui a un Remake avec Jessica Lange et Jack Nicholson que je n'ai pas vu, ici c'est le duo Lana Turner en femme fatale et John Garfield en homme possédé à ses pieds. Ces deux derniers veulent se débarrasser du mari riche et agé de madame qui a un restaurant de type Américain mais avec deux tentatives de meurtres, la police est plus malin que les deux personnages principaux en les inculpant avec plusieurs jugements pénales avec libérations et autres. Le réalisateur Tay Garnett signe une mise en scène correcte voir parfois intéressante comme la scène ou la voiture tombe dans le ravin ou celles de la plage. Le scénario est très malin, bien écrit et offre la part belle à Lana Turner, beauté démoniaque et manipulatrice auquel le role fera sa légende, et John Garfield amoureux prèt a tout pour elle. Les seconds roles sont excellents aussi. Un classique du cinéma Américain plutot pas mal. Alors que l'évolution du premier procès semble peu crédible et que certaine coïncidence manque de finesse, pour le reste ce film noir se révèle brillamment pensé! Tant par la personnalité des amants, passionnément amoureux et avides de réussite personnelle, que par l'interprétation de tous les protagonistes - du retors Hume Cronyn au veule John Garfield en passant par la fascinante Lana Turner - ou l'atmosphère dramatique culminant en une tragique ironie. Dans une mise en scène soignée (géniale scène d'assassinat avec le bruit de l'écho!) se déroule une dynamique intrigue fort cynique sur les relations sociales et sur la nature humaine. Dommage d'en passer par une ultime tirade inutilement didactique et moralisatrice... Ce film noir a déjà 70 ans mais plus le temps passe et plus sa valeur s’accroit comme celle d’un tableau de Maitre. Ses défauts apparaissaient beaucoup plus dans les années 60. Aujourd’hui, fixés par le temps ils prennent un aspect artistique. Personne n’ose plus filmer aussi simplement de peur de perdre du réalisme. Il ne faut pas aussi oublier qu’il s’agit d’abord d’un roman, qu’il se situe au moment du tournage, que le réalisateur s’attache à le sublimer par un romantisme macabre empreint parfois de lyrisme. Paradoxalement ,c’est aussi un beau film d’amour passion, malsain certes puisqu’il sème le malheur mais puni à la deuxième sonnerie par le destin. Lana Turner et John Garfield, aux sommets de leurs talents et indissociables ici méritent d’être vus ensemble par tous les cinéphiles passés et à venir. Quant à Tay Garnett, lui aussi fait partie des cinéastes trop oubliés.
Adaptation bien écrite et surtout maîtrisée par Tay Garnett qui rend très vite les personnages et le récit intéressants, que ce soit justement par la psychologie du couple Frank/Cora ou par les différents enjeux et rebondissements que contient l'histoire. Alors, et sans que ce soit vraiment préjudiciable pour apprécier l'oeuvre, certains points laissent un peu à désirer et notamment le manque d'une vraie dimension tragique et sentimentale et on peut reprocher à Tay Garnett de ne pas tout à fait retranscrire la passion amoureuse de Frank et Cora, pourtant au cœur de l'histoire. Néanmoins, il sait tout de même se faire efficace, notamment avec la partie thriller et sa façon de décrire et mettre en avant les personnagesIl met en place une atmosphère qui, à défaut d'être vraiment sombre, est fataliste et ambiguë où la limite entre mensonge et vérité ainsi que fait et intention n'est pas toujours bien définie et claire. Il met en place une tension de plus en plus forte et notamment dans les moments cruciaux et les enjeux forts sont très bien retranscrits. Il bénéficie aussi d'une belle photographie en noir et blanc, ainsi que de très bon interprètes, John Garfield a les épaules assez solides pour très bien porter ce personnage complexe et tragique et face à lui, Lana Turner nous envoûte dès son premier regard. .Bien qu'imparfait, Le Facteur Sonne toujours deux fois sait tout de même se faire efficace et retranscrire l'ambiguïté des personnages tout en restant dans un cadre noir, fataliste et réaliste.
Franchement déçu par ce film, qui je trouve manque de rythme et de suspens. Jamais je n'ai vraiment été captive par l'action du film, et je ne me suis pas attaché aux personnages. Heureusement quelques scènes telles celles de meurtres sont réussies et m'ont aidé à tenir jusqu'au bout. Un film auquel je n'ai pas adhéré. « Le facteur sonne toujours deux fois » de Tay Garnett (1947) adapté du roman éponyme de James M. Cain, démarre très fort mais s’enlise quand on rentre dans les arcades du système judiciaire américain et les services d’un avocat véreux … puis dans les états d’âme de Cora ! Dommage.
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