Fiche 2800
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" The
Phoenician Scheme "
(2025)-(Am,All)-(1h45) - Comédie dramatique, Thriller
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Synopsis
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1950. Anatole "Zsa-zsa" Korda, industriel énigmatique parmi les hommes les plus riches d’Europe, survit à une nouvelle tentative d’assassinat (son sixième accident d’avion). Ses activités commerciales aux multiples ramifications, complexes à l’extrême et d’une redoutable brutalité, ont fait de lui la cible non seulement de ses concurrents, mais aussi de gouvernements de toutes tendances idéologiques à travers le monde – et, par conséquent, des tueurs à gages qu’ils emploient.Korda est aujourd’hui engagé dans la phase ultime d’un projet aussi ambitieux que déterminant pour sa carrière : le Projet Korda d’infrastructure maritime et terrestre de Phénicie, vaste opération d’exploitation d’une région depuis longtemps laissée à l’abandon, mais au potentiel immense. Le risque financier personnel est désormais vertigineux. Les menaces contre sa vie, constantes. C’est à ce moment précis qu’il décide de nommer et de former sa successeure : Liesl, sa fille de vingt ans (aujourd’hui nonne), qu’il a perdue de vue depuis plusieurs années.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles
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On peut voir en cet hommage ludique à Orson Welles la preuve d’une audace baroque qui revendique plus que jamais sa flamboyante maturité. Maîtrisé et cabossé à la fois, dense et amusant, émotif et distant, The Phoenician Scheme est évidemment politique, choisissant un Moyen-Orient fragmenté et mécompris par les voisins occidentaux. Wes Anderson délaisse ses délires d’esthètes avec "The Phoenician Scheme" moins guindé, plus simple, et donc plus charmant, drôle et captivant. Sous son vernis ludique, sous ses airs de divertissement, Wes Anderson croque avec acuité la mégalomanie des puissants, évoquant des figures contemporaines comme Elon Musk ou Donald Trump. La folie du monde, déjà explorée dans Asteroid City, atteint ici un paroxysme où la raison vacille face à l’avidité démesurée du pouvoir. La performance pleine de panache de Benicio Del Toro et la fausse ingénuité de la nouvelle venue Mia Threapleton (fille de Kate Winslet) font merveille dans cette fantaisie colorée, plus mélancolique qu'il n'y paraît.
Wes Anderson est au cinéma ce que Jean Echenoz est à la littérature, un immense virtuose de son art, qui nous transporte avec son style, son sens du rythme et sa maîtrise formelle époustouflante, mais qui peine à nous émouvoir. Une fable surréaliste à l'humour absurde qui conjugue l'insolite avec la poésie, en dépit d'un scénario complexe.
On pourrait gloser sur les charmes de la différence dans la répétition. N’était que s’incruste, fatigué et ennuyé, le sentiment d’avoir trouvé porte close, tout juste autorisé·e à regarder par un trou de serrure la mise en scène d’un caprice de vieil enfant, très fier de son nouveau jouet : un petit train éclectique. Avec son défilé de stars, son intrigue financière pénible et son enfilade de sketchs même pas drôles, le nouveau film du cinéaste s’agite dans le vide.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Wes Anderson lasse visiblement et la note plonge. Pour ma part, je reste séduit par sa capacité à explorer son esthétique en en révélant des aspects nouveaux. Ici c'est particulièrement le cas des comédiens, Benicio del Toro en tête. Il n'est pas facile de traduire par écrit la variation qu'opère ici Wes Anderson. Quelque chose se joue dans la façon dont les acteurs sont mis en espace et donc la façon dont les personnages interagissent. La première scène entre le père et la fille est de ce point de vue très réussie. La suite reste continuellement inventive. Notamment le très beau moment avec Riz Ahmed qui a une présence folle à l'écran. On lit partout que le scénario est trop compliqué et qu'on n'y comprend rien, mais c'est absurde. Tout est fondé sur un McGuffin à la Hitchcock... on se fiche complètement de cette histoire d'argent et personne ne vous demande de la comprendre... c'est juste un prétexte pour aller d'une étape à l'autre. L'ensemble est fondé sur la relation père fille, traversée d'une interrogation sur la mort et sur la religion. Le film est très plaisant, du début à la fin. Cependant jamais il ne m'a semblé atteindre ces moments de grâce qu'on voit régulièrement chez Wes Anderson : la scène de retrouvailles entre frère et sœur dans La famille Tenenbaum, la scène des fonds marins dans Steve Zissou, celle du loup dans Mr Fox, celles de l'extraterrestre dans Asteroid city, etc. Peut-être faut-il le voir deux fois pour apprécier davantage. Pour moi c'est un retour au niveau du Grand Budapest Hôtel, enfin un nouveau Wes Anderson brillant et terriblement drôle. Les acteurs sont fabuleux, particulièrement les 1ers rôles (quoique Tom Hanks dans sa partie de basket...),et l'on retrouve enfin cette inventivité folle, formelle et esthétique, autant que dans le fond avec cette aventure dingue du paternel et de ses rejetons. Le mimétisme fille-père est jubilatoire, les dialogues tellement bien écrits avec 1 partition presque musicale (à tomber amoureux de cet anglais)... On le reverrait volontiers pour savourer toutes les trouvailles, l'extra ordinaire photographie (ah le plan de la salle de bain et le ballet des infirmières...). Je ne suis donc pas du tout d'accord pour dire qu'ici Wes se répète encore, se noie dans les détails et la multitude de mini rôles joués par des stars... C'était le cas du French Dispatch, très mauvais... Là, on retrouve la verve et l'éblouissement du Budapest, l'humour des déjantés vie aquatique, et Darjeeling... Certes le rythme est 1 peu trop vif pour tout capter, on ne comprends pas tout, ce qui ne gêne nullement le rire. Benicio Del Toro est grandiose, et Mia-qui en vrai ne paie pas de mine-ne demerite pas pour un 1er grand rôle, elle qui n'est pas forcément la vraie fille de son père mais qui le dépasse en autorité dans le film, seule Scarlett ne me semble absolument rien apporter à son personnage. En résumé, pour les fans du cinéma de Wes Anderson... je recommande et je le classe parmi ses meilleurs !
Je crois que je commence doucement à me lasser du cinéma de Wes Anderson à mon plus grand regret... J'avais déjà un avis mitigé sur Asteroid City, et ce Phoenician scheme ne me réconcilie pas vraiment avec l'écriture et la mise en scène de Wes Anderson dont j'aimais pourtant beaucoup certains de ses anciens films. L'esthétique est là, même si quasi identique à celle de Asteroid city, et il s'amuse avec un format un peu spécial, entre le 4/3 et le 16/9. Wes Anderson joue avec le cadre, dans chacun de ses plans, le 16/9 apparaît dans une fenêtre, un tableau, etc. mais cela ne suffit pas. Le scénario est bavard et les personnages semblent posés dans des décors fabriqués pour chaque scène sans qu'il y ait vraiment de corps à l'histoire. On ne s'attache pas aux personnages et le film semble long, voire gênant parfois dans son burlesque qui ne fait pas toujours mouche... Le casting est là aussi, mais pourquoi, la question se pose... Visuellement, c’est une splendeur. Chaque plan semble taillé pour être encadré, comme si Anderson composait une galerie plus qu’un film. Mais à force de tout lisser, il oublie un peu de nous faire vibrer. L’intrigue s’enroule sur elle-même, trop savante pour être prenante, et les acteurs, impeccables mais figés, semblent réciter une partition sans surprise. Reste une belle coquille, mais un peu vide. Comme à chaque nouveau film de Wes Anderson, les "haters" détestent donc ce n'est pas leur avis auquel je viens me confronter. Je reste un grand fan donc je ne me lasserai jamais de son style, de ses décors, de sa mise en scène et encore moins de sa troupe d'acteurs (avec toujours des petits nouveaux qui s'y insèrent avec succès comme ici Mia Threapleton et Michael Cera, entre autres). Mais je dois avouer que la bande-annonce m'avait laissé penser à un sursaut après un "Asteroid City" un peu trop sage. Il n'en est rien car en dehors des tentatives d'assassinat visant Korda, le cinéaste nous livre une histoire financière plutôt complexe dont on peine à comprendre tous les rouages. Certes, ce n'est pas le plus important, mais c'est tout de même un fil rouge qui n'est pas des plus emballants. Heureusement, on se régale de son amour des détails et des histoires familiales que le Texan aime conter. Et on espère tout de même à chaque fois qu'il retrouvera la flamme de ses débuts au prochain film. Moins pire que ce à quoi je m’attendais. Parfois très drôle souvent peu compréhensible, The Phoenician Scheme rappelle à bien des égards La famille Tenenbaum mais avec la signature et l’esthétique de ses derniers films. En fait, je suis vraiment frustré par ce réalisateur parce qu’il pourrait faire des chefs d’œuvre mais accumule plutôt les films mineurs.
"The Phoenician Scheme" en compétition cette année au festival de Cannes, mal noté par les spectateurs est une comédie noire qui m'a laissé de marbre. Il est vrai que le réalisateur américain Wes Anderson propose aux spectateurs une histoire trop centrée sur elle-même, partant dans toutes les directions, ce qui la rend difficile à saisir. Au final, j'ai ressenti de l'ennui en observant le parcours de ses personnages, pourtant hauts en couleur, soutenus par un casting prestigieux (Benicio del Toro, Tom Hanks, Scarlett Johansson, Benedict Cumberbatch, etc.) et un univers kitsch et coloré, toujours appréciable chez le réalisateur. Finalement, c'est la déception qui prédomine. La mise en scène est toujours aussi esthétique mais elle est devenue prévisible et ne peut plus suffire à faire un bon film. Du coup quand le scénario n’a que peu d’intérêt et semble juste se reposer sur un enchaînement de sketchs prétexte à un défilé de stars, bien le film devient pénible à suivre. On attend l’issue quelle qu’elle soit avec impatience. Depuis ses deux derniers films j'ai perdu la curiosité de cinéphile pour les sorties des films de Wes Anderson. Je suis quand même allé voir " the phoenician scheme" visuellement très abouti mais au scénario en roue libre et qui semble surtout être un jouet pour son réalisateur qui se fait clairement plaisir à tester des idées assez loufoques mais qui finalement nous laissent sur le côté... dommage car on aimerait bien aimer ce type de film. Michel Gondry dans un autre style a réussi à garder cette magie sur sa filmographie... Une vraie catastrophe : affligeant et incohérent de bout en bout. On a du mal à suivre la logique du film, tellement tout est irréel et manque de cohérence. Les situations ainsi que les personnages sont grotesques, et le décor est en carton pâte. Heureusement que je me suis endormi les 30 premières minutes. À fuir !
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