CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2797 

 

 

n°2797
 
" Seule dans la nuit "

 

 

(1967)-(Am)-(1h48)  -      Drame, Thriller   

 

Réal. :     Terence  Young    

 

 

Acteurs:  A.Hepburn, A.Arkin, R.Crenna ...

 

Synopsis

 

 

A l'aéroport de New York, Lisa débarque chargée d'une poupée bourrée d'Héroïne. Suite à une rencontre imprévue, elle confie la cargaison à un voyageur, Sam Hendrix. Quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, tuée par Roat un trafiquant. Il s'agit alors, pour lui et ses deux sbires, de retrouver la marchandise. Se rendant chez Sam, ils n'y trouve que sa femme seule, aveugle et sans défense face à la cruauté de ces hommes...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un couple new-yorkais acquiert involontairement une poupée, qu'ils ignorent être bourrée d'héroïne. Et voilà que madame se fait alpaguée par des escrocs aux sinistres manipulations, qui veulent récupérer l'objet. Originalité du scénario : la femme en question est aveugle ! Un concept largement utilisé par le film, et assez rare chez un protagoniste au cinéma. Avec ce pitch, Terence Young signe un huis clos aux allures parfois hitchcockiennes, où le scénario enchaîne avec adresse les coups tordus et les rebondissements, et où la mise en scène demeure noire et acerbe, jouant à plusieurs reprises sur les sons (identifiés par notre héros mais pas par ses opposants) ou l'obscurité. Audrey Hepburn s'avère en forme en interprétant cette femme écorchée et vulnérable, qui a pourtant plus d'un tour dans son sac. Face à elle, Richard Crenna est charismatique en voleur presque gentleman, tandis qu'Alan Arkin semble s'amuser psychopathe théâtral. Un thriller très prenant.

Audrey Hepburn, incarnation d'une certaine classe hollywoodienne délaisse ici le glamour et les paillettes pour se fondre dans le rôle d'une aveugle à la merci de trois truands qui mettent au point tout un plan diabolique pour la manipuler et mettre ainsi la main sur une poupée remplie d'héroïne. Adaptation d'une pièce de théâtre quasiment filmée en huis clos, le film prend peu à peu la tournure d'un thriller angoissant et ne manque pas d'inventivité et de rebondissements pour nous faire frémir. Terence Young, habile metteur en scène, nous offre de très belles scènes (la confrontation finale, dans le noir) et laisse Audrey Hepburn faire éclater une fois de plus tout son talent dans un scénario sacrément tordu. Face à elle, Alan Arkin cabotine et inquiète dans son rôle de tueur froid.

Une femme seule, aveugle et sans défense se retrouve confrontée à deux truands bien déterminés à mettre la main sur… une poupée. Terence Young (Bons Baisers de Russie - 1963) parvient brillamment à adapter sur grand écran la pièce de théâtre de Frederick Knott ("Wait until dark"). On se retrouve en plein coeur d’un huis clos redoutable dans l’appartement de l’héroïne, situé en entresol. Livrée à elle-même face à ces trois truands, ces derniers vont mettre sur pied un sadique jeu de rôles pour berner la jeune femme et tenter d’obtenir ce qu’ils désirent. Les spectateurs se retrouvent alors piégés avec l’héroïne lorsque petit à petit, le piège se referme sur elle. Seule dans la nuit (1967) est un brillant thriller psychologique implacable et à la mise en scène inventive. Une seule unité de lieu et de temps, ce home invasion est particulièrement glaçant, grâce à une réalisation soignée et une interprétation remarquable. Audrey Hepburn campe à merveille cette femme atteinte de cécité (un rôle pour lequel elle fut nommée à l’Oscar de la meilleur actrice), face à de redoutable manipulateurs (Alan Arkin y est impressionnant).

Un très bon suspense qu'Hitchcock aurait aimé. Les détails et l'ambiance d'inquiétude est fortement bien rendue. Qui croire parmi ces gens qu'elle ne voit pas. La fin est évidemment pleine de tension dans le noir où tout devient haletant. Excellent.

Un des films les plus sous-estimés de l'histoire du Septième Art. Un huis clos haletant, parfaitement maîtrisé, que ce soit au niveau du scénario, la mise en scène, le jeu des acteurs, la musique, le suspense bien dosé... Bref un excellent thriller, culte, à voir absolument !

 

Adapté d’une pièce de théâtre, Seule dans la nuit a le grand mérite de nous enfermer avec l’héroïne pendant plus d’une heure et demie dans son studio, formant ainsi un huis clos assez réussi par instants où l’aspect théâtral se voit dédoubler par quelques belles idées en matière de mise en scène. Et puis il y a Audrey Hepburn, aveugle lumineuse qui, en dépit de quelques approximations – elle enjambe ou évite les cadavres qui jonchent le sol alors qu’elle ne peut les voir –, livre une performance intéressante, loin de ses rôles habituels. Le gros point noir du film, c’est la complexité inutile de l’intrigue qui se plaît à cultiver les zones d’ombre – qui est qui ? comment se retrouvent-ils tous là ? – et les retournements en brouillant les pistes par des carences scénaristiques finalement palliées. Or, la simplicité élémentaire aurait aidé l’ensemble à respirer et, surtout, à gagner en crédibilité ; car, reconnaissons-le, la structure dramatique frôle l’absurde une fois les pièces du puzzle réunies. Quant au grand méchant, son potentiel demeure sous-exploité et quelque peu caricaturé. Reste un thriller bien troussé qui tient son spectateur en haleine tout en offrant à la sublime Audrey Hepburn l’occasion de prouver – s’il lui fallait encore prouver quoi que ce soit – l’étendue de son talent.

L'ambiance gagne en tension, la sensation d'étau étouffant augmente, l'incertitude de l'issue finale permet le suspense, rendant la partie thriller psychologique réussie grâce aux jeux autour de la cécité de l'héroïne. Néanmoins, les réactions invraisemblables des personnages ainsi que les facilités scénaristiques du départ ne permettent pas d'entrer facilement dans le récit. Un excellent concept, parfois maladroitement exploité, parfois intelligemment mis en scène...Inégal!

 

Ceux qui crient au chef d'œuvre sont encore plus miro qu'Audrey Hepburn. La première scène entre les trois pieds nickelés donne le ton, on est en pleine ringardise, Ensuite le scénario est débile, il y avait 1001 façons de terroriser Audrey sans monter cette impossible usine à gaz qui comprend une énorme erreur de scénario (Qu'on m'explique l'intérêt de se grimer pour tromper une aveugle ?  Quant à la prestation d'Audrey Hepburn, elle est sans doute pleine de bonne volonté mais le résultat fait un peu super-miro contre la mafia. Vraiment pas terrible.

 

 

 

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