Fiche 2792
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" Les Huit
Montagnes "
(2022)-(It,Bel,Fr)-(2h27) - Drame
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Synopsis
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Pietro est un garçon de la ville, Bruno est le dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val d’Aoste. Ils se lient d’amitié dans ce coin caché des Alpes qui leur tient lieu de royaume. La vie les éloigne sans pouvoir les séparer complètement. Alors que Bruno reste fidèle à sa montagne, Pietro parcourt le monde. Cette traversée leur fera connaître l’amour et la perte, leurs origines et leurs destinées, mais surtout une amitié à la vie à la mort.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le
Parisien
Le Journal du dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama
Cahiers du Cinéma Positif
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Entre l’homme enraciné dans sa région et celui qui ressent l’appel du large, entre le rat des champs et le rat des villes, une complicité se développe au fil des décennies. Le spectateur, émerveillé par la beauté des images de Ruben Impens et de la musique signée Daniel Norgren, partage de bien beaux moments en leur compagnie, loin des folies du monde. Prix du jury au Festival de Cannes, voyage existentiel et géographique, récit d’initiation et film d’amitié, cette belle adaptation du livre de Paolo Cognetti est une réussite d’élégance et de sobriété. C’est un film comme un sentier de montagne, qui grimpe, serpente, et n’hésite pas à prendre son temps. Son chemin est parfois dangereux, sinueux comme une amitié ombrageuse, mais on en ressort le regard lavé, l’âme purifiée. Simple histoire d'amitié et de randonnées, « Les Huit Montagnes » est un film long, mais dans lequel on se sent bien. La production du couple belge Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen progresse au pas lent et au souffle du grimpeur. Si le film donne à ressentir le passage du temps, à méditer les inconnues du destin et de la paternité comme de la fraternité, c’est au risque d’une mise en scène linéaire qui se fige en carte postale. Récit d’une amitié au long cours sur fond de panoramas alpins, le film de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermersch est une longuette - quoique jamais antipathique - succession de chromos désincarnés. Le récit, malgré ses longues ellipses, les immenses distances géographiques parcourues et les retrouvailles et séparations au fil des années, semble par conséquent dépourvu des déchirements qui devraient saisir ses personnages. On ne saisit pas toujours où ces Huit Montagnes veulent nous mener. Cette amitié-là, développée sur 2 h 27, a du mal à délivrer ses secrets. Un film interminable aussi alerte qu’une soirée diapositives.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Comme c’était déjà le cas avec "Alabama Monroe", Felix Van Groeningen, cette fois ci en collaboration avec sa compagne Charlotte Vandermeersch, nous fait le cadeau de nous offrir un film réunissant tous les ingrédients indispensables pour la réussite d’un grand film romanesque : une histoire magnifique dans laquelle l’émotion est toujours présente mais jamais forcée, un montage d’une grande intelligence qui fait régner une tension qui, jamais, ne lâche le spectateur, une interprétation brillante, une photographie somptueuse et le choix d’un accompagnement musical de haute tenue. Aucun doute, "Les huit montagnes" est vraiment un des grands films de l’année ! C'est l'un des plus beaux film que j'ai vu cette année. On a rarement filmé la montagne aussi bien, aussi justement, pour en faire un personnage à part entière. Les acteurs sont merveilleux de justesse, si beaux et si touchants. Le temps ne parait jamais long, on se plonge dans cette histoire d'amitié sur toute la durée du film, sans aucun problème. Du grand cinéma.
"Les Huit Montagnes" est un film européen réalisé par Felix Van
Groeningen et Charlotte Vandermeersch et qui a reçu le prix du jury
au dernier festival de Cannes. Il est tiré du roman homonyme de
Paolo Cognetti et porté par un casting d'exception (Luca Marinelli,
Filippo Timi, Alessandro Borghi…). Pietro est un garçon de la ville,
Bruno est le dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val
d’Aoste. Ils se lient d’amitié dans ce coin caché des Alpes qui leur
tient lieu de royaume. La vie les éloigne sans pouvoir les séparer
complètement. Alors que Bruno reste fidèle à sa montagne, Pietro
parcourt le monde. Cette traversée leur fera connaître l’amour et la
perte, leurs origines et leurs destinées, mais surtout une amitié à
la vie à la mort. C’est pour des films comme celui-ci que le cinéma existe ! Je n’ai pas lu le livre… L’histoire se déroule peu à peu, lentement au fil des âges et des superbes paysages. On chemine avec les personnages très bien incarnés, dans une émotion qui grandit et nous scotche à l’écran. Lors de la projection, la salle était silencieuse, les spectateurs captivés ; personne n’a bougé avant de longues minutes pendant le générique de fin, encore immergé dans cette belle histoire qui fait réfléchir sur l’amitié et les idéaux…. Je fais le vœu que mes prochains films de 2023 soient aussi bons que celui là
Tout au long de ses (parfois longues) 2h et 27 minutes, chacun
pourra proposer sa réponse. Certains y verront une fresque
mollassonne exaltant des valeurs qu'ils considèrent comme gnangnan
(l'amitié, la primauté de la montagne sur les villes).
Et pourtant, on a connu quelques grands moments de cinéma avec les œuvres de Félix Van Groeningen, que l'on repense au bouleversant My Beautiful Boy (on ne s'en est jamais vraiment remis) ou au tragique Alabama Monroe. Alors pourquoi, en ce Festival de Cannes, Le Otto Montagnes ne nous a pas fait partager l'engouement de la presse à son sujet ? Parce qu'il nous a paru davantage tenir de la longue balade pépère sur sentier connu, que de la découverte aventureuse, voire hasardeuse, mais définitivement riche en émotions. On s'est laissé prendre au jeu avec la première (courte, beaucoup trop courte) partie avec les deux petits garçons qui partagent leurs connaissances sur les montagnes, jouent comme deux frères et se promettent une retrouvaille par an jusqu'à la fin de leur vie, un postulat qui nous a fait fondre comme neige au soleil et dont on espérait vraiment beaucoup. Malheureusement, ce que le film fait de cette promesse n'a rien d'affriolant : voici que les deux versions adultes se croisent chaque année pour discuter le bout de gras, changer une ampoule, apprendre le ski, traire les vaches... Une petite balade champêtre qu'on aurait aimé (L'Amitié est dans le pré ?), si seulement elle ne faisait pas 2h30... On a cru mourir d'ennui dans les moments les plus lents, perdus dans ce scénario pantouflard qui semble ne pas savoir ce qu'il cherche dans cette amitié annuelle, et la fin qui décide enfin d'apporter un peu de drame à l'ensemble nous aura fait lever une paupière in extremis. On ne sera pas davantage conciliant avec le discours sur la place du père, aux abonnés absents pour son propre fils et pourtant très protecteur envers l'ami du fiston, une piste scénaristique qui aurait pu rejoindre celles déjà explorées des pères de My Beautiful Boy et Alabama Monroe, mais que le film abandonne bien vite pour ne la faire revenir qu'à la dernière minute. L'ouverture avec les enfants nous a bien plu, les plans naturels également (dans cette vallée montagneuse si belle), le charme des habitants des hauteurs a fonctionné, mais la longueur couplée au scénario sans idée forte nous a plongé dans l'ennui, in extremis sauvé par une fin facile (ultra-prévisible) mais à la belle morale pour les frangins de cœur du monde entier. Bro-back Mountain. Le film prend le risque de prendre de ne pas vraiment offrir de rebondissements narratifs. Juste une narration sur le long cours, sur une amitié qui se crée, se distend, se solidifie. C'est par moment ennuyant, mais la lenteur du film infuse l'esprit du spectateur après la projection. À l'heure où certains récits sont sur vitaminés, c'est un risque et le film ne convainc pas complètement, mais finit par dire des choses, sur le besoin d'évoluer, sur les hauts et bas de la vie, qui vous laisse perdu à 20 ans et vous récupère à 40 quand d'autres font le chemin inverse. C'est intéressant mais pas accompli. La musique folk est approprié à l'histoire, et il y a des plans de montagnes qu'aucun trucages et effets numériques n'atteindra.
« Prix du Jury » à Cannes (2022). Je sais déjà depuis longtemps que je ne goûte pas trop cette distinction trop souvent élitiste. De temps en temps, une exception. Mais pas cette fois-ci. C’est lent, c’est bien long (2 heures et 27 minutes), deux défauts qui vont ensemble. L’histoire d’une amitié d’enfance et de retrouvailles plusieurs années après alors que chacun s’est engagé dans sa voie. L’un est resté dans sa montagne natale, à vivre de peu dans la nature. L’autre a connu la ville mais a quand même gardé une attirance pour les grands espaces. Ils vont longuement en parler et confronter leurs vies et leurs expériences, leurs regrets le cas échéant. Le fond est bucolique et le spectateur aurait pu profiter davantage des vastes espaces si le format de l’image n’avait pas porté sur un 4/3 (je crois). Un choix à dessein ? Une manie de réalisateurs pour se démarquer ? Pas très heureux en tout cas pour un film où la nature a toute sa place.
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