CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2789 

 

 

n°2789
 
" My beautiful laundrette "

 

 

(1986)-(An)-(1h37)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Stephen  Frears   

 

 

Acteurs:  G.Gordon, D.Day-Lewis, S.Jaffrey ...

 

Synopsis

 

 

Omar, jeune pakistanais de la banlieue Sud de Londres, prend la gérance d'une vieille laverie automatique appartenant à son oncle. Il est aidé de Johnny, qui devient son amant. Quand son cousin Salim blesse un membre de l'ancien gang de Johnny, une bagarre éclate...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

On pourra trouver l’image peu nette, voire un peu sale. Il faut dire que Frears a bénéficié d’un budget assez faible pour réaliser son film – qui devait n’être, au départ, diffusé qu’à la télévision. Mais ce manque de moyens relativement visible sert, à mon avis, le film et se révèle même être un atout. Car le cinéaste a choisi de situer son action dans une Londres des plus sordide : les logements y sont crasseux et bruyants, les rues sont malpropres, en proie aux punks à la recherche d’endroits à squatter ou d’immigrés à tabasser. Absente du film mais présente partout (les différents personnages y font souvent référence), Thatcher « la Dame de fer » et son libéralisme sauvage semblent trôner sur cet univers où tout est avili par la recherche du profit, où tout est sale – même l’image. La métaphore est facile mais fonctionne : les enjeux dramatiques se situeront principalement… dans une laverie !A noter également l’intelligence du scénario (signé Hanif Kureishi) qui réussit parfaitement son ancrage dans l’époque. Beaucoup de sujets traversent le film (homosexualité, immigration, libéralisme…) et sont portés par une écriture qui ne cède jamais à la caractérisation simpliste des personnages. Ces derniers évoluent systématiquement dans une dualité qui donne corps au contexte dans lequel ils sont emprisonnés. Omar est pris entre son homosexualité cachée, son désir de réussite et les attentes de son père (qui aimerait qu’il poursuive ses études). Johnny quant à lui est tout à son amour pour Omar mais cela implique qu’il doive abandonner ses copains punks racistes. Au final, même si My beautiful laundrette n’a pas les moyens d’être un grand film, il parvient à être un film important. Pour Frears d’abord car il lui aura ouvert les portes d’Hollywood, pour le cinéma des années 80 ensuite, époque dont il aura réussi à cerner les enjeux avec beaucoup d’acuité.

Grand film de Stephen Frears qui démontrait avec ce Beautiful Laundrette qu'il n'avait rien à envier à Loach pour son coup de pinceau la peinture sociale tout en gardant à l'esprit l'impératif d'une intrigue prenante. Il s'attaque par ailleurs aux idées reçues en temps de crise, idées reçues s'agissant des étrangers (ce jeune Pakistanais essayant de trouver sa place chez les Anglais en ouvrant cette laverie), idées reçues à propos des homosexuels (cette belle relation qui est avant tout une grande et déchirante histoire d'amour)... Belle réussite d'un grand réalisateur. et révélation d'un Daniel Day Lewis qu'on retrouvera souvent par la suite !

Tourné pour la télévision, puis finalement sorti au cinéma, My beautiful laundrette est absolument magnifique. Sa mise en scène signée Stephen Frears est à la fois simple et élaborée, et multiplie les propositions cinématographiques audacieuses. Ses décors de banlieue londonienne sont fascinants : tristes et oniriques, ils sont résolument britanniques. Signé Hanif Kureishi, son scénario fin, intelligent, surprenant n’est jamais mièvre et évite toutes les facilités. En nous embarquant au sein d’une famille britannique d’origine pakistanaise devenue prospère, le film évoque les thèmes de la réussite sociale, de l’intégration, de la lutte des classes, de la fin des idéaux politiques, du thatchérisme, de l’homosexualité, du racisme, de l’exclusion sociale. Tous les acteurs sont géniaux. Superbe.

Un classique anglais du cinéma queer, avec le très charismatique Daniel Day Lewis version jeune et peroxydé. Racisme, homophobie et affaires louches sont au cœur du scénario, mais Stephen Frears ne s'y attarde pas et préfère filmer la poésie et l'étrangeté qui se cache derrière le sordide. Beau film, intemporel malgré son style très daté.

 

Un film qui fleure bon les 80's, avec un générique qui tournicote au son des gloup-gloup d'une laverie, et une musique électronique particulièrement insupportable. On y suit l'ascension de Omar, jeune anglais d'origine pakistanaise qui, derrière une façade de gentil garçon sage et souriant, cache une ambition revancharde. Alors ça part un peu dans tous les sens, la faute à une famille envahissante pas forcément très cinégénique. Mais au milieu de toute cette agitation, on est happé dès que Daniel Day-Lewis apparaît à l'écran. Son charisme, sa dégaine, et son sourire en coin font oublier tout le reste, et les autres personnages peinent à nous intéresser. Je retiendrai également les très jolies scènes d'amour, pleines de douceur et d'évidence.

Ce film réalisé par Stephen Frears et sorti en 1985 n'est pas mal du tout. Il a l'aspect d'un film assez simple, déjà de part son titre, et ensuite de part son synopsis mais si l'on s'y penche de plus près, il est très intéressant et finalement assez complexe, surtout dans le traitement des personnages. Un jeu pakistanais issu de l'immigration tente de reprendre la laverie de son oncle avec un vieil ami d'enfance. Bon voilà, jusqu'à rien de très original mais il faut replacer le film dans son contexte et je trouve que pour un film des années 80, c'est tout de même assez "osé" de sortir cela. Le film traite de racisme, de difficulté à s'intégrer, de classe sociale et d'homosexualité. Tout ça dans le même film ! Aujourd'hui, cela peut nous paraître anodin mais je pense qu'à l'époque, cela a du choquer plus d'un spectateur et je regrette d'ailleurs que le film ne soit pas plus connu. La relation ambigüe entre les deux personnages principaux est bien faite mais je trouve qu'elle manque de matière et qu'elle est presque survolée, c'est très dommage surtout qu'il y avait matière à faire quelque chose de beaucoup plus profond. Enfin, à défaut de laisser un peu de côté cet aspect là, le film se concentre un peu plus sur la différence de classe sociale, autant sur les anglais que sur les étrangers et c'est une très bonne chose. Cela fait en effet réfléchir (enfin surtout pour l'époque) le spectateur sur ces situations sociales dont personne ne parle mais qui pourtant existent, le film prend tout de même un sacré parti-pris et par le fait un sacré risque car il aurait pu tomber complètement dans l'oubli. Mais non et il a même été nommé pour l'Oscar du meilleur scénario, ce qui est une très bonne chose et ce qui prouve quand même une certaine ouverture d'esprit à l'époque. La réalisation n'est quant à elle pas terrible et le film a d'ailleurs beaucoup vieillis à ce niveau là mais il faut se dire aussi qu'il n'avait pas un gros budget et qu'il était destiné au départ à la télévision. Pour ce qui est des acteurs, nous avons principalement Daniel Day-Lewis et Gordon Warnecke qui jouent vraiment très bien. La B.O. assez spéciale est également très bonne et correspond très bien au film. "My Beautiful Laundrette" n'est donc pas un grand film mais il n'est tout de même pas mal du tout.

 

Je ne vais pas en dire grand chose, je suis passé à côté de cette plongée dans l’Angleterre des années Thatcher avec cette histoire d’un jeune homme d’origine pakistanaise qui ouvre une laverie avec un ami qui va devenir son amant. Je n’ai pas accroché aux personnages, l’histoire ne m’a pas emballé, j’ai trouvé que cela manquait de densité et surtout de tension. Reste tout de même la curiosité de voir Daniel Day Lewis dans ses débuts au cinéma.

Un film qui avait de quoi bousculer à l'époque car Frears accumule les sujets délicats. Pour ce faire le réalisateur a suivi un scénario au cheminement tortueux et finalement peu intéressant. Si on ajoute à ça le vieillissement de l'ensemble j'avoue que je n'ai pas du tout aimé ce film malgré des bonnes interprétations.

 

 

 

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