CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2787 

 

 

n°2787
 
" Le chasseur "

 

 

(1980)-(Am)-(1h32)  -      Action     

 

Réal. :     Buzz  Kulik    

 

 

Acteurs:  S.McQueen, E.Wallach, K.Harrold  ...

 

Synopsis

 

 

Thorson est un chasseur de primes des temps modernes qui poursuit les malfaiteurs qui s'évadent lors de leurs libertés provisoires. En revanche, il est toujours enclin à aider les repentis à reprendre leur vie en main, délaissant quelque peu sa compagne enceinte. A la poursuite du criminel Rocco Mason, les choses tournent mal et s'ensuit une prise d'otages dans le métro.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Mis à part son « Pancho Villa », Buzz Kulick ne nous a jamais rien servi de fort brillant. D’ailleurs avec « The Hunter », ce n’est pas la réalisation qui fait de ce film une œuvre cinématographique importante, c’est à la fois la présence de Steve McQueen, et le fait que le scénario est tout de même basé sur l’autobiographie d’un vrai chasseur de prime. Le visage buriné de l’acteur, sa démarche pleine de lassitude, ses cascades laborieuses durant ses missions, son attitude un peu dépassée par la modernité, tout cela donne à l’ensemble du personnage un côté profondément attachant du «cheval en fin de course-qui gagne encore-mais mon Dieu que c’est dur ». De plus, sous l’emballage d’une comédie légère, le film nous brosse un portrait au vitriol des travers du système judiciaire américain. Un système qui laisse filtrer de gros malfrats, se montre sans pitié, pour des citoyens lambda, ou des fonctionnaires de police qui ont fauté une fois, donne une énorme amplitude complaisante à des juges, des sheriffs, ou des représentants de la loi qui administrent la justice au quotidien à la bonne franquette. Compte tenu du personnage que McQueen incarne et du fait qu’il meure peu de temps après, « Le Chasseur » a un caractère prémonitoire. Il a aussi une tonalité à la fois triste et drôle. En effet, le héros, durant tout le film, se distingue par une hallucinante inaptitude à conduire correctement, à l’opposé de McQueen, qui dans la réalité, était un pilote hors-pair.

Excellent policier à l'ancienne, "The Hunter" restera malheureusement le dernier film du légendaire Steve Mc Queen! Ralph « Papa » Thorson n'est pas un détective mais un chasseur de primes! Un hèros oublié du XXe siècle dans une ville de béton! Dans un rôle sur mesure, il fallait tout le talent et la décontraction de McQueen pour incarner ce « Papa » aventurier! Et puisqu'on est dans un polar du siècle dernier, parlons action, rythme et efficacité! Car sur ce terrain là, Buzz Kulik se montre à son avantage! Kulik mène ça tambour battant avec au moins deux scènes d'anthologies : la poursuite dans le champs de maïs et surtout celle dans le métro aérien (chapeau au cascadeur). De plus "The Hunter" ne manque pas d'humour et d'autodérision! Et puis Kathryn Harrold a beaucoup de charme en jeune institutrice qui attend un enfant...

 

Steve McQueen dans son dernier rôle, voilà qui permet de faire de ce métrage une curiosité. Un petit film qui souffre de plusieurs défauts notables. L’histoire est quand même assez mal construite. On dirait plusieurs petits épisodes de série d’action réunis bout à bout, tant le métrage manque de coordination. McQueen poursuit untel et l’arrête, puis tel autre, en général avec force scène d’action, mais du coup ça devient vite assez pénible. Heureusement qu’il y a l’histoire de sa femme pour donner un peu de cohésion, sinon ça manque d’enjeu sous-jacent, et ce n’est pas la très mince intervention de Mason, qui débarque très très tardivement que ça va changer quelque chose. Pour moi c’est presque un film à épisode mais qui ne s’assume pas comme tel. Le casting est correct. Steve McQueen a quand même l’air un peu épuisé, même s’il impose toujours une belle présence et qu’il peut compter sur un personnage qui ne manque pas de volume, et qui lui permet, sans être à son meilleur d’être convaincant malgré tout. Autour de lui des acteurs pas très connus hormis Elli Wallach dans un petit rôle. Kathryn Harrold ne se   pas mal du tout, et elle aussi a un personnage assez consistant. Globalement les acteurs ne sont pas mauvais, hormis quelques seconds rôles ratés (dont le fameux Rocco Mason incarné par le cabotin Tracey Walter).Formellement Kulik emballe de bonnes scènes d’action, c’est sûr. Il y a quelques moments vraiment spectaculaires (le parking), c’est proprement filmé bien que le réalisateur privilégie la fluidité aux effets de style vraiment personnels et originaux. Un peu déçu en revanche niveau ambiance, décors. Par exemple le début semble se passer à Harlem, mais ce n’est pas très typé, il y a un peu un côté lisse de série TV de l’époque. C’est un film un peu impersonnel formellement, c’est un fait, et la bande son, sans grand relief, n’aide pas. Bon, pour tout dire, Le Chasseur est une petite bande qui mérite surtout le visionnage pour ses bonnes scènes d’action, son second degré aussi qui parvient à rendre l’ensemble assez sympathique, et pour la curiosité du dernier rôle de McQueen. Pas vraiment désagréable, mais pas vraiment convaincant non plus.

Honnête série B, ce polar a avant tout valeur de document, car c'est le dernier film tourné par Steve McQueen, décédé en novembre 1980. Ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre, mais Steve, déjà malade, s'y livre à une série d'acrobaties, dont une particulièrement périlleuse sur le toit du métro de Chicago (malgré la doublure cascade de Gary Combs). C'est un bon petit film sans prétention qui certes ne vaut pas le légendaire "Bullitt" mais suffisamment distrayant pour passer un bon moment.

Dernier rôle au cinéma pour Steve McQueen usé par la maladie (mais aussi par les drogues) mais possédant encore pas mal de punch d'ailleurs il semble effectué lui-même plusieurs cascades. Le Chasseur est un mélange de polar et d'action (inspiré d'un vrai chasseur de primes) qui ne vole pas haut, réalisé par un réalisateur peu connu l'ensemble est correct mais il manque l'étincelle pour faire la différence. Il y a aussi un rythme inégal qui pénalise ce polar et l'histoire entre sa compagne enceinte et lui ou encore le gars qui veut se venger sont mal intégrées au reste du récit. Par contre quelques scènes d'action sont sympa à voir comme cette poursuite en moissonneuse-batteuse à travers un champ de maïs et cette poursuite qui commence à pied et qui finit dans un parking en passant par le métro ; à voir essentiellement pour Steve McQueen.

 

Dernier long-métrage pour Steve McQueen, à qui l’on découvrira peu de temps après ce tournage, un cancer de la plèvre (il décédera trois mois après la sortie du film). Dans Le Chasseur (1980), il y incarne un chasseur de prime dépassé par son temps. Il délaisse sa femme enceinte, son foyer ressemble à un saloon où ses amis viennent y jouer au poker en son absence, il conduit des voitures comme un empoté (sachant qu’il est en vrai, un conducteur émérite, c’est plutôt drôle), … on se demande réellement ce qui le raccroche à son métier. Buzz Kulik réalise ici un film mineur dans la filmographie de Steve McQueen, le film peine vraiment à démarrer et fini par devenir intéressant qu’après une bonne heure d’attente ! Il faudra en effet, attendre la fameuse (et impressionnante) scène du métro aérien pour nous sortir de notre léthargie (après une improbable et lassante course-poursuite entre une moissonneuse-batteuse et une Corvette). La poursuite en métro est saisissante, tout autant que la séquence finale dans le parking aérien (tournée à Chicago, dans le quartier de « Marina City », en forme d’épis de maïs). Ce sont réellement ces deux séquences qui viennent sauver le film d’un sinistre ennui.

 

 

 

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