Fiche 2784
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" Pentagon
Papers "
(2018)-(Am)-(1h57) - Drame, Thriller
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Synopsis
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Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d'années, destinées à étouffer des affaires très sensibles… Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Le film, sa part joyeuse et bondissante, a une telle valeur d’appel, plus encore que de rappel. Une forme de « Reprenons la mesure de notre responsabilité et de notre pouvoir » qui se dirait aussi : « Vivons. » Scénario au cordeau, dialogues millimétrés, mise en scène au style épuré : le premier film sur la presse de Spielberg est virtuose. Et féministe. Spielberg déploie une mise en scène d'une ampleur invraisemblable et un casting stupéfiant pour ce thriller journalistique qui convoque aussi bien Hitchcock, que Frank Capra ou Alan J. Pakula. Celui qu’on surnomme désormais "le patron", génial auteur d’"E.T." et de la saga Indiana Jones, signe aujourd’hui une œuvre salutaire qui glorifie la liberté de la presse, la résistance face aux pouvoirs institutionnels… Et même la place des femmes dans une société patriarcale. Une page importante de l'histoire américaine mise en scène comme un thriller, où le suspens sert à dramatiser des événements réels pour les rendre plus pertinents ; inutile de s'appesantir sur les performances de Meryl Streep et de Tom Hanks, bien au-delà de tout. Pensum édifiant, bien sûr adressé à Donald Trump et à ses diatribes contre les « fake news ». Cela dit, le film est en pilotage automatique et manque d’acuité. En fin de compte, on se retrouve avec un filet d’eau tiède, prudent et inopérant.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Rejoignant dans le même esprit mémoriel Lincoln et Le Pont des Espions, le dernier-né de Steven Spielberg est une continuation logique de l'exploration de l'Histoire des États-Unis par le cinéaste et une formidable démonstration de son perfectionnisme. Jonglant magnifiquement entre vie professionnelle, devoirs moraux et cercle familial, Pentagon Papers relate le parcours des acteurs d'un des plus grands scandales politico-militaires de la Guerre Froide en se penchant sur tous les risques pris par les journalistes du Washington Post en publiant les documents secrets prouvant la tromperie opérée par le gouvernement quant aux activités au Viêt Nam. Passant d'un jeu de compétition à une affaire d'État, l'enquête est haletante de bout en bout, brillamment racontée par un esthète plus inspiré que jamais et possédant une science de l'image dont lui seul a le secret. Rythmé, fluide, excellemment écrit, le film ne fait pas l'erreur de tomber dans une bête reproduction des faits et mélange habilement avancement de l'investigation et dimension humaine, deux pivots narratifs renforcés par une interprétation impeccable (Tom Hanks et Meryl Streep surprenants), une très bonne définition des enjeux, une tension réelle et un contexte passionnant. D'une maîtrise totale, Pentagon Papers est une nouvelle leçon du plus grand réalisateur américain de ces 40 dernières années. Une perle. Le film parle de la liberté de la presse et reste complètement d'actualité. Peut-on empêcher la presse de dénoncer des scandales ? Il est aussi question de l'objectivité de la Presse avec les connivences et interactions entre politiciens et journalistes. Le film est captivant avec beaucoup de suspense et on retient son souffle jusqu'au bout. Les acteurs sont excellents. J'ai eu la chance de voir le film en VO et de profiter pleinement du jeux de Tom Hanks et Meryl Streep, monstres sacrés du cinéma dont le jeu sonne incroyablement juste. Pentagon Papers renoue avec un type de cinéma américain qui faisait florès dans les années 70, engagé, contestataire et néanmoins prompt à sacrer de nouveaux hérauts de la démocratie. Mais c'est aussi dans une veine proche de celle de Capra que se situe Spielberg avec des qualités et des défauts communs, comme cette exaltation de valeurs comme l'honnêteté et l'amour de la vérité qui a tendance à évacuer tout ce qui pourrait faire obstacle à la morale recherchée. Comme si après la thèse et avant la synthèse, il n'y avait pas d'antithèse. Si la mise en bouche du film peut paraître un tantinet laborieuse et assez bavarde, dès que le sujet majeur prend corps, Pentagon Papers ne cesse d'accroître sa vitesse de croisière, utilisant les armes du thriller avec une efficacité redoutable. Il y a plus que de la nostalgie à évoquer l'époque (largement révolue aujourd'hui avec les réseaux sociaux) où la presse jouait un rôle de contre-pouvoir face aux autorités et pouvait leur dire non. Spielberg colle aux classiques américains de cette période mais évite les écueils d'un classicisme trop marqué, non seulement par la fluidité de sa mise en scène mais aussi par le soin apporté à un autre sujet que celui de l'indépendance de la presse, qui de mineur au départ devient le deuxième grand thème de son film. A travers le portrait de Katharine Grahame, qui préside aux destinées du Post après le décès de son mari, Pentagon Papers loue le courage et l'esprit de décision d'une femme, peu préparée à son rôle et évoluant dans un milieu mondain aux idées bien arrêtées concernant ce qu'un journal peut ou ne peut pas dire. La composition subtile de Meryl Streep est définitivement l'un des atouts majeurs du film et atténue son côté parfois démonstratif.
Avec Spielberg, on peut aller voir un de ses films les yeux fermés au sens symbolique de cette expression : la mise en scène sera toujours belle, claire et spectaculaire. Dans ‘’Pentagone papers’’ il faut attendre un peu pour s’éclater mais la récompense est au bout, c’est bien ‘’la guerre des étoiles’’ que l’on retrouve. Le duo Streep/Hanks fonctionne à la perfection. La première se fondant mieux que jamais dans son personnage qui à aucun moment ne se départit de sa simplicité, le second de plus en plus présent en prenant de l’âge. C’est un régal de les voir jouer ensemble. Ce film apprend beaucoup sur les américains à ceux qui ne les connaissent pas et c’est un grand mérite. A ce titre c’est presque un documentaire. Inversement cet aspect pèse beaucoup durant plus de la moitié du film ce qui ennuie un peu les spectateurs qui connaissent et décroche l’attention de ceux que cela n’intéresse pas.
Steven Spielberg prend son paravent de défenseur de la démocratie, mais chausse surtout des gros sabots.Un plaidoyer ampoulé mais vibrant pour la liberté d'expression. Dommage que dans sa démonstration, il oublie de nous amuser Faisant des journalistes des défenseurs de la liberté, Spielberg leur dresse des éloges qu'ils ne méritent pas toujours, ce qui explique probablement l'unanimisme de la critique Francaise sur ce film, un de ses plus mauvais pourtant. Quelques beaux plans, un suspense à dose homéopathique, une Meryl Streep intéressante et vibrante en femme entouré d'hommes, quand Tom Hanks est mauvais au possible. Ce film a un coté politiquement correct agaçant et je continuerai de préférer le Spielberg fantaisiste de Indiana Jones ou de A.I.. Les meilleurs intentions ne donnent pas toujours de bons résultats. Ce film est un ventre mou avec des bras et des jambes bien trop courts : Les 10 premières minutes sont très bien, mais au bout de 20 mn on commence à s'ennuyer ferme. C'est bavard, il y a des discussions à n'en plus finir sur des thèmes propres au milieu très privilégié dont il est question dans ce film, celui de la propriétaire d'un journal incarnée par Meryl Streep, proche des hommes du pouvoir politique américain, qui hésite entre suivre son directeur de la publication, joué par Tom Hanks, ou son conseil d'administration. Au final, et pour faire bref, disons qu'on se retrouve avec un film glorifiant l'Amérique, le pays de la démocratie où la vérité sort toujours vainqueur grace au courage de cette propriétaire. Non seulement, on se sent très peu concernés par ce dilemne propre à cette classe dominante, mais comme on en connaît l'issue, on s'ennuie ferme. Et on regrette que le film n'ait pas été traité à un autre niveau; celui du lanceur d'alerte dont on aurait bien aimé connaître le sort ! Etant donné l'actualité (Chelsea Manning, Edward Snowden...), c'eut été courageux mais aussi beaucoup plus intéressant.
Un
film long et ennuyeux. Au bout de 15 minutes les paupières sont
lourdes.
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