CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2782 

 

 

n°2782
 
" Assassins et voleurs "

 

 

(1957)-(Fr)-(1h25)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Sacha  Guitry    

 

 

Acteurs:  J.Poiret, M.Serrault, M.Noel ...

 

Synopsis

 

 

Philippe d'Artois, confortablement installé dans son appartement, songe au suicide. Quand ses réflexions sont interrompues par l'arrivée d'un voleur, Albert Lacagneux. Surpris, le voleur tente de s'enfuir mais Philippe le retient et lui demande contre une forte somme de devenir son assassin. Pour le persuader, il commence le récit de son extraordinaire existence.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Rien que pour les savoureux dialogues de Guitry qui manie la langue française avec perfection..... Une époque où même dans l'adversité les gens restaient d'un courtoisie exquise...... c'est un film..

Terriblement méchante et tellement intelligente, cette satire de Sacha Guitry, est restée un très grand moment de cinéma.

 

Guitry n'est jamais mauvais, mais on sent la fatigue. L'histoire est complétement farfelue et entrecoupée d'entractes dont le rapport avec le scénario est très artificiel. Les acteurs sont très bons malgré qu'on leur fasse débiter des dialogues trop écrits. Finalement Guitry s'amuse et en profite pour distiller pour notre plus grand plaisir, ses pensées sur les femmes, le mariage, la fidélité, la justice, les convenances (sur ces deux derniers points le numéro de Darry Cowl est assez fort). Très léger mais néanmoins réjouissant. (et je ne dévoilerais pas le twist final)

Pour une de ses dernières œuvres, loin de ses “si le cinéma m’était conté”, Guitry a conçu une… petite œuvre. Compromis ultime entre littérature, théâtre & film, Assassins et voleurs est modeste dans les trois genres à la fois, voire, comme le dit Serrault, digne d’aucun d’eux car son sujet est une tentative de sortir le fait divers du regard morne & insensible que le lecteur du journal lui accorde, afin de le mettre dans un cadre plus digne de l’amusement – terme qui est d’ailleurs le credo de trois personnages, bonjour les tics d’écriture. Mais l’écriture reste du Guitry, & le Guitry, c’est bien. C’est du jeu de mots dissimulé, de la référence discrète, en somme toutes choses qui sont & demeurent jouissives. On ne peut pas en dire autant de la continuité qui toussote, ni du fait que l’on est un peu pris pour des andouilles quand on doit croire que le bateau immobile est en mouvement (du coup, j’ai cru qu’ils étaient vraiment immobiles). Le déroulement est un égarement constant, encore plus dirigé par les digressions que le petit rôle de Darry Cowl n’en exploite en cinq minutes. Comme on l’a dit, c’est une œuvrette : un divertissement… “innocent” qui est déjà bien gentil d’être spirituel, & un raccommodage où Poiret fait très bien semblant qu’il est Guitry lui-même dans son rôle d’instigateur général du rebondissement. Un film qui sera toujours à redécouvrir

A un cambrioleur (Michel Serrault) qu'il surprend dans son salon, le bourgeois Philippe dartois (Jean Poiret) fait la confession d'un crime commis jadis et qu'il entend expié dans l'heure. Flashback, donc, sur une histoire commençant par l'adultère entre Dartois et la femme d'un ami de jeunesse. Poiret tient le rôle principal de la comédie, celui que Guitry, plus jeune, aurait à l'évidence joué lui-même. L'intrigue, sous la forme de joyeuses galipettes clandestines entre les deux amants (Magali Noël dans le rôle de l'épouse volage), n'est pas en soi originale ou intéressante. Son piquant relève surtout de la narration qu'en fait le principal intéressé, moins cynique qu'impertinent, dissertant sur l'adultère, les femmes, l'infidélité des femmes. Du Guitry tout craché. C'est malicieux et spirituel, à l'image de la conversation complice entre les duettistes Poiret et Serrault et du rebondissement final inattendu. Somme toute, le film n'est jamais plus amusant que lorque les deux comédiens, suivant l'art du paradoxe et du sophisme de Guitry, évoquent comme un artisanat leur activité d'assassins et de voleurs.

 

Scénario abracadabrantesque, plein de coïncidences. Le film est en 2 parties, l'histoire d'infidélité, puis celle de cleptomanie. Toujours le même problème de structure chez Guitry, cela rend le tout déséquilibré, bancal, une succession de scènes (l'asile de fous ou le témoignage de Darry Cowl ne servent à rien dans l'histoire) plutôt qu'un ensemble cohérent.

Puisqu’il s’agit là du dernier film de Sacha GUITRY, on se contentera de dire gentiment qu’il n’était pas indispensable. En réalité, il est d’une nullité consternante. GUITRY – sûr de son talent - fait réciter des dialogues improbables à ses comédiens dociles, probablement terrorisés par le Maître, et comme l’intrigue est évidemment totalement invraisemblable, le résultat est des plus indigestes. Les bonnes âmes évoqueront du théâtre filmé, mais on peut sérieusement se demander qui aurait fait le déplacement pour voir et entendre dans une salle de telles inepties. C’était donc ça, le cinéma des années cinquante ?

 

 

 

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