Fiche 2781
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" Comme un
homme "
(2012)-(Fr,Bel,Lux)-(1h35) - Drame
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Synopsis
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Louis, 16 ans est le fils du proviseur de son lycée. Son meilleur ami, Greg, est sous la menace d’un renvoi définitif après avoir agressé sa jeune prof d’anglais. Pour se venger, il décide de la kidnapper. Louis devient complice en fournissant les clés d’un cabanon de famille isolé sur un îlot, dans les marais. Ligotée, humiliée, Camille est emprisonnée. Ils doivent la libérer le lendemain matin, mais Greg ne vient pas au rendez-vous…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Fiches du Cinéma Positif
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Safy Nebbou tient son pari de nous tenir en haleine face à son énigmatique preneur d'otage. De même, il parvient à vaincre nos réticences de voir le rôle confié à Émile Berling, fils de Charles, qui endosse donc ici le rôle du père. A une coquetterie scénaristique près, qui lui ôte brièvement de son efficacité, " Comme un homme " est un film appelé à compter. Les images — notamment dans le Marais poitevin — sont superbes. Récit tout en sourdines, le film de Safy Nebbou est le parfait documentaire de cette zone de turbulences où l'homme jeune perce sous le jeune homme. Si la trame narrative trace le classique chemin d'une résolution des enjeux dramatiques et affectifs (...), la mise en scène joue quant à elle un passionnant jeu contradictoire. Vertigineux et brillant. Une oeuvre hybride, ni polar ni mélo, réalisée avec soin mais à laquelle il manque une étincelle de passion. Sans être immense, "Comme un homme" est un très honnête film noir, non dénué d'une certaine élégance dans le filmage. L'adaptation d'un des romans les moins emblématiques de Boileau-Narcejac donne un film qui sent la naphtaline et la prétention à plein nez. Il est curieux qu'un réalisateur aussi talentueux que Safy Nebbou ait associé sa caméra à un scénario aussi faible, les scènes les plus puissantes étant celles où les personnages n'apparaissent pas à l'image!
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Tension et suspense pour ce film aux images ciselées. Emile Berling fait forte impression dans son personnage introverti. « Comme un homme » est un film dérangeant et envoûtant posant des questions sur la vie, la mort, la solitude de l’adolescence. La pseudo lenteur de l’action permet d’accroître le côté nauséeux de ce film. A voir.
Quelle histoire sordide ! Une dégringolade terrifiante. La détresse du père est muette et celle du fils qui perd ses repères et commet l’irréparable est comme un aveu de détresse. Un film fort dans une ambiance feutrée par la musique classique en fond qui met en évidence l’aisance de la famille et cache en vérité des secrets terribles.
D'après le roman « L'âge bête » de Boileau-Narcejac! Safy Nebbou a eu le dèsir de l'adapter pour le cinéma autour d'un film sur le deuil et l'adolescence, sur le sexe et la mort qui commence entre deux lycéens dont l'aventure (le kidnapping d'une jeune prof d'anglais) tourne mal! Puis l'aventure se poursuit entre un père et son fils et c'est là qu'il faut s'arrêter! Dans la composition du casting, Nebbou pourvoie d'abord aux rôles principaux avec Charles Berling et son fils, Emile! Puis aux autres avec Kèvin Azaïs (ses premiers pas au cinéma avant de devenir le « combattant » que l'on connait) et Sarah Stern, une « Tuche » promise à l'emprisonnement, à la douleur et aux humiliations! Certes, le réalisateur de "L'autre Dumas" a le sens de l'atmosphère et a pris des partis assez radicaux pour ce quatrième long-métrage mais on a l'impression que Nebbou préfère le personnage de Louis au récit qui accumule les longueurs avec son côté téléfilm! C'est regrettable car Emile Berling déroute par sa froideur en montrant toute l'étendue de son talent! Final émouvant entre un père et son fils, filmé avec beaucoup de pudeur! C'est la meilleure scène de "Comme un homme"... L'Age Bête de Boileau-Narcejac est par excellence le roman de la victime. Le roman a subi quelques changements mais le titre n'a pas d'importance, Si pour devenir un homme vous devez traverser tout cela alors quel brillant avenir vous est réservé. Boileau-Narcejac a dépeint la difficile transition de l'adolescence à l'âge adulte mais ils n'ont pas fait du jeune héros le fils du directeur et ils n'ont pas fait de lui un enfant brillant avec de bonnes perspectives. Comme son copain il était expulsé de l'école et sa rébellion d'une certaine manière, avait du sens. Fils de médecin il était fasciné par son pote plus âgé qui venait d'un milieu beaucoup plus modeste. Il y a un problème dans ce film la relation des deux étudiants est à peine écumé et on peut se demander pourquoi Berling Jr veut accompagner son ami dans sa terrible descente aux enfers. L'histoire reçoit un traitement moderne la première scène représente l'enlèvement du professeur d'anglais tout ce qui s'est passé dans la classe est passé sous silence en particulier le manque d'expérience de l'enseignant qui fait face à des adolescents provocants. Elle était en fait un professeur de math et diabétique en plus mais qu'importe on ne sait rien de cette jeune femme qui passe la moitié du film ligotée et bâillonnée (autre invraisemblance) puis réduite à un accessoire. L'intrigue est simplifiée et le suspense en souffre car il n'y a pas le dernier rebondissement inattendu qui est la marque de fabrique de Boileau-Narcejac. Certaines séquences frisent même le ridicule notamment la bagarre dans la rivière. Du côté positif tout ce qui se passe dans la forêt est bien filmé en revanche la partition utilisant la Septième symphonie de Beethoven ou des airs d'opéra est lourde... Comme un homme' ou comment faire un film comme un autre – en l’occurrence le téléfilm 'L’âge bête'- tout en faisant nettement moins bien, celui-ci sonnant bien plus creux et étant mal ficelé. Bref on n’y croit pas une seconde. L’enlèvement et la séquestration de la prof arrivent sans préavis. Il n’y a pas vraiment de préalable à ce qui se passe. Ni ce qui fait que le héros se trouve embarqué dans cette histoire sordide. Cette pauvre prof n’a personne pour s’inquiéter de sa disparition, elle tient trois jours ligotée, bâillonnée dans le noir, sans manger, boire, se soulager et reste d’une énergie redoutable (l’énergie du désespoir dirons certains). Le père du personnage principal, proviseur du lycée, ne s’en inquiète absolument pas et semble excuser tous les errements de son fils. Même le voir partir en prison lui paraît être une fierté. Toujours à son sujet, que peut bien avoir à faire un directeur d’établissement scolaire avec un revolver et des balles dans sa commode, tout cela bien évidemment à portée de mains de notre adolescent perturbé. Il m’a bien semblé qu’ils étaient deux dans la voiture lors de l’accident de l’ami du fils. Qui est cette femme dont on ne parle absolument pas, donc tant pis si elle est morte et que faisait-elle dans la voiture de l’autre mariole si celui-ci devait rejoindre Louis dans la cabane bien planquée au milieu des marais. Ce film comme la voiture n’a pas tenu la route. Reste l’interprétation intériorisée de l’acteur principal pour relever un peu le niveau de cette pâle copie (Je sais, adaptées toutes deux d’un roman, on ne la blâmera pas pour ça). Conclusion, mieux vaut un bon téléfilm qu’un mauvais film.
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