Fiche 2778
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Est-Ouest "
(1999)-(Fr,Bul,Rus,Ukr,Esp)-(2h00) - Drame, Romance
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Synopsis
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Quand, en juin 1946, Staline offre l'amnistie aux Russes émigrés a l'ouest et la possibilité de reconstruire le pays, Alexei Golovine, émigré en France, répond avec beaucoup d'autres à cet appel et décide de rejoindre avec sa jeune épouse francaise, Marie, et son fils Serioja sa terre natale. Dès leur arrivée a Odessa, ils font face a une terrible réalité. Beaucoup de leurs compagnons sont exécutés ou déportés. Alexei et sa famille ont leur vie sauve parce que les autorités ont compris le parti qu'elles pouvaient tirer de ce jeune médecin.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Les moyens de la superproduction sont mis ici au service d'un drame intime qui, à lui seul, exprime le désarroi de toutes les victimes du communisme. Est Ouest renoue avec une tradition française de grands films romantiques, excluant toute mièvrerie pour mieux faire ressortir la complexité des sentiments. Tant d'efforts pour si peu de galvanisation, il y aurait de quoi enrager. Mais même pas. Peut-être parce qu'on pense au petit plaisir qu'on prendra à revoir ça, par hasard, à la télé. Tout cela fleure bon le cinéma de papa, un cinéma académique, pompier, aux soi-disant envolées lyriques. Le fameux vent de l'histoire se réduit chez Régis Wargnier à un pénible souffle d'asthmatique. Régis Wargnier, malgré ses ambitions, s'est carrément empêtré avec ce voyage de l'autre côté du rideau de fer (...). Sa réalisation brille par un tel académisme que c'est au détriment du souffle romantique nécessaire à ce genre de saga.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Le film à l’image de l’acteur Oleg Menchikov. Une subtilité si grande que les bourrins de la critique professionnelle française ont pris cela pour de la fadeur et de la mièvrerie. Les secrets du tournage révélés par les commentaires de Régis Wargnier dans les bonus du Dvd sont édifiants. Le changement d’opinion de Sandrine Bonnaire, d’abord sceptique, puis admirative vis à vis de son partenaire Russe, est révélateur de la difficulté de compréhension des français pour la vraie nature du totalitarisme d’état. Il semble qu’il faut avoir vécu le communisme pour apprécier à quel point ce film est soviétique. Dans ses décors, dans le jeu de ses acteurs, même les plus anodins seconds rôles. Comme sont bien rendues cette nécessaire impénétrabilité, cette ambiguïté salvatrice des expressions, pour échapper au danger permanent de délation, et de répression ! Et comme sont bien rendus le caractère explosif des émotions lorsque celles-ci devaient se montrer en terrain « sûr » ! Pour celles et ceux qui se sont donnés la peine, soit de vivre en pays communiste, soit d’écouter et lire les témoignages, tous les détails du film, et son histoire même sont riches d’enseignement. Excellent film qui vous prend aux tripes ! Moi j'ai été noué tout le long tellement la vie en URSS à cette époque glace les sangs ! On n'en rate pas une seconde et on se demande si cela peut bien se terminer pour les protagonistes...jusqu'à ce final déchirant ! J'aime les films qui me font voyager dans le temps ou l'espace, et celui-ci m'a comblée. Je me suis sentie immergée dans cette époque. L'impression d'oppression et la privation d'intimité des regimes totalitaires est très bien rendue. Le combat de ces personnages grands dans leur fragilité est extrêmement touchant. Les acteurs sont super crédibles. Un très grand film pour moi.
« Est-Ouest » de Régis Wargnier est sorti en 1999. En juin 1946, Staline propose à tous les russes qui ont fui à l’ouest lors de la révolution bolchevique de 1917, de revenir s'établir en URSS pour renforcer leur pays. Alexeï Golovine (Oleg Menchikov), médecin répond à cet appel et part avec son épouse française, Marie (Sandrine Bonnaire) et leur petit garçon, Seriojam. Dès leur arrivée à Odessa, il réalisera qu'il est pris au piège. Marie essaiera de rentrer en France mais son passeport a été déchiré car considérée ipso facto comme une « espionne » même si assez curieusement elle pourra travailler auprès des Chœurs de l’Armée Russe. Elle prendra sous sa coupe Sacha (Sergueï Bodrov, Jr.), le petit fils de sa logeuse à Kiev qui héberge 5 familles et qui a appris le Français grâce à sa mère. Sacha est un excellent nageur et Marie l’entrainera et lors d’une tournée à Odessa, il pourra s’échapper en nageant vers un bateau turc, Marie sera déportée. Quant à Alexeï, il a – sans curieusement le dire à son épouse - adopté l’attitude de plier l’échine et deviendra directeur d’un hôpital lorsqu’il pourra retrouver sa femme. Celle-ci sera extradée de l’URSS via l’ambassade de France de Sofia grâce à une célèbre actrice française de théâtre interprétée par Catherine Deneuve. Alexeï, sa femme et leur fils ne pourront revenir en France qu’en 1987 ! Un film donc intéressant sur le plan de l’histoire de l’URSS Stalinienne mais qui à mon goût est trop lent (2 h) et dans sa forme un peu trop cousu de fil blanc et d’anticommunisme. Comme pour l’un de ses précédents films (« Indochine »), Régis Wargnier traite d’une relation sentimentale tourmentée sur fond de trame historique. Dans ce long-métrage sorti en 1999, il nous plonge au cœur du pouvoir soviétique de l’après-guerre avec le parcours d’une française (Sandrine Bonnaire) venue accompagner son mari dans la reconstruction du pays. Prise au piège, elle ne cessera de lutter pour fuir le régime totalitaire de Staline. Le vertige de la paranoïa et des exactions commises est terrifiant. Néanmoins, la lenteur du rythme, associée à une mise en scène très académique, confère un ennui poli. Bref, un tableau glacial au lyrisme convenu.
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