CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2767 

 

 

n°2767
 
" Les linceuls "

 

 

(2025)-(Fr-Can)-(2h00)  -      Mélodrame funèbre, Thriller  

 

Réal. :     David  Cronenberg    

 

 

Acteurs:  V.Cassel, D.Kruger, G.Pearce ...

 

Synopsis

 

Interdit - 12 ans

Karsh, 50 ans, est un homme d’affaires renommé. Inconsolable depuis le décès de son épouse, il invente un système révolutionnaire et controversé, GraveTech, qui permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls. Une nuit, plusieurs tombes, dont celle de sa femme, sont vandalisées. Karsh se met en quête des coupables.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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En ‘romantique du XXIIe siècle, Cronenberg combine les imaginaires anciens aux cryptologies contemporaines, associant les contes funèbres aux comptes numériques, et distillant de l’ironie dans sa mélancolie.

Cette vision déchirante du sentiment amoureux achève de faire des "Linceuls" un mélodrame funèbre très émouvant, dont la froideur clinique et le rythme éthéré ne sont que les signes de politesse du désespoir de son auteur qui n'a plus grand-chose à prouver et qui, à l'instar de son double de fiction, semble vouloir se lover dans le chagrin et la volonté de retrouver son épouse regrettée.

Rigoureux, voire austère, mais aussi d’un humour pince-sans-rire assez féroce, le film enregistre le deuil de son héros tout en le situant dans la marche du monde.

Nouveau scénario barjot par le plus freaky des cinéastes anglophones qui, en mixant fable high-tech, double féminin et thèse conspirationniste, accouche d'une méditation hallucinée sur le thème du deuil.

Contrairement à son précédent long-métrage, Les Crimes du futur, Les Linceuls s’affirme comme une œuvre intimiste, un film funèbre à la poésie troublante qui raconte la douleur incommensurable de ceux qui restent.

Imparfait mais passionnant, "Les Linceuls" de David Cronenberg confirme le talent unique de son réalisateur pour les ambiances mortifères.

Un Cronenberg atone, qui se complaît dans une intrigue de genre et néglige son vrai sujet : le deuil.

Les dialogues bavards et les méandres obscurs du récit, surtout dans la deuxième partie, neutralisent toute émotion.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Quel cinéaste est capable de marier sensualité la plus torride et ... morbidité la plus explicite ? Réponse évidente, après avoir vu Les Linceuls, David Cronenberg, qui d'autre ? Une fois de plus, le voici à la tête d'une entreprise assez folle, très transgressive, cela va sans dire, puisqu'il y est question de voyeurisme d'après-mort, comme si le cinéaste canadien avait réalisé un long-métrage intitulé : "J'irai espionner dans ta tombe". Un sujet très personnel, puisque Cronenberg a perdu sa femme il y a quelques années qu'il transforme dans un thriller d'espionnage high-tech, qui n'est cependant que la partie immergée de l'iceberg. Beaucoup plus excitant est le caractère humaniste du film, sans parler de son aspect très ludique avec pas mal de passages marqués par un humour décapant. Ceux qui ne suivront que l'intrigue proprement dite rateront malheureusement tous ses à-côtés croquignolets. Ce manuel de décomposition est incarné par un Vincent Cassel que l'on n'avait pas vu aussi bon depuis longtemps, avec sa coiffure cronenbergienne, et surtout une Diane Kruger épique dans un double, non triple rôle, avec un tempérament à faire ressusciter les morts. Au fond, Les Linceuls, aussi illuminé soit-il, et sans doute trop foisonnant, n'est-il pas avant tout un hymne à la vie, à l'amour, au sexe et un antidote malicieuse à l'intelligence artificielle ?

Les linceuls est un film d'amour fou postmortem dont la froideur esthétique n'est jamais un frein à l'humour. Film en partie autobiographique, les linceuls développe une intrigue de véritable thriller conspirationniste qui le rend aussi passionnant que déroutant . En double de Cronenberg, Vincent Cassel livre une belle performance face à une Diane Kruger qui joue aussi avec un humour salvateur une IA. Les linceuls est moins un film testamentaire comme l'était les crimes du futur, mais une œuvre moderne dans laquelle on retrouve tout ce qui fait le sel du cinéma cronenbergien, un érotisme à la Crash, une critique du capitalisme à la cosmopolis et une paranoïa à la Spider. Bref déjà un futur classique, un film qui finira par rester.

 

Les Linceuls est un Cronenberg moyen et c'est dommage car il y a quelques vraies qualités dans ce récit de deuil quasi biographique, où le cinéaste raconte l'amour par l'absence. De plus il introduit un concept accrocheur de rechnologie permettant de visualiser la dépouille de défunts, et comment cette dernière peut prendre de l'ampleur dans notre quotidien. Cronenberg amène aussi de vraies belles scènes de vulnérabilité, impliquant Cassel (qui porte le film), Sandrine Holt (meilleur personnage) et Diane Kruger dans un rôle multiple. La grosse faiblesse vient néanmoins d'une intrigue rapidement convenue, inutilement étirée et partant dans du complotisme digne de fausses pistes. C'est bien regrettable, d'autant que même l'univers visuel ou technologique n'est pas assez exploité, malgré un chouette épilogue. Il faudra donc se contenter d'une douce mélancholie funèbre, saupoudrée d'une BO d'Howard Shore efficace.

Dans « Les Linceuls », Vincent Cassel interprète un homme ayant créé des linceuls connectés qui permettent aux proches de suivre en vidéo la décomposition de leurs défunts. Son épouse est dans l’une de ces tombes hyper-connectées. David Cronenberg fascine une nouvelle fois par un scénario à la fois moderne, morbide, sensuel et terriblement kitch. Cette signature assumée, le cinéaste tente d’installer une dramaturgie dans son œuvre qu’il estime la plus personnelle, lui aussi à perdu sa femme. C’est intime et touchant jusqu’à la bascule dans un thriller paranoïaque autour d’une théorie du complot sur fond géopolitique. Le long-métrage sort de sa zone de confort et décompose une intrigue alambiquée qui s’enlise dans des dialogues peu inspirés et confus, tout en offrant une splendide vitrine à Tesla, la marque d’Elon Musk.

Cette réalisation de David Cronenberg est très difficile à classer ..... Le ton du film est donné dès les premières images, précises, sobres et intrigantes.... J' ai été conquis par ce scénario certes un peu froid mais soulevant tellement de techniques médicales et Cyber très captivantes. Réunir Vincent Cassel et Diane Kruger, elle-même s'offrant un double rôle. Interprétation magistrale de Vincent Cassel dans un rôle taillé sur mesure, tandis qu' on retiendra - enfin pas obligatoire - la superbe plastique de Diane Kruger, y compris atrocement "cicatrisée". Superbes effets spéciaux, et un mode mystérieux omniprésent bien vu. A l' époque de l' . mais aussi des interrogations post-mortem, je trouve assez osé d' avoir accouché de cette comédie originale. Dommage que certaines pistes d' espionnages restent floues, car l' ambiance, la mise en scène et ainsi que les 2 interprétations principales sont colossales..... Ne le ratez pas....!

 

À partir de la mort de l’épouse du cinéaste, intervenu en 2017, David Cronenberg a écrit un scénario mêlant, à la fois douleur, deuil, morbidité et sensualité.  S’ajoute à cela son habituel penchant à hybrider l’organique et le mécanique, son film comporte aussi une critique de notre époque, avec une intrigue confuse, et trop bavarde sur la paranoïa, le complot et les relations toxiques.  L’ensemble peut apporter quelques moments assez drôle si on est attentif,  je ne retiendrai que la critique de notre époque.

Oeuvre Crépusculaire de David Cronenberg très certainement écrit en Hommage à son épouse décédée en 2017 se situant quelque part entre le Deuil et le Complot ! Film assez macabre , normal vu la Thématique , difficilement compréhensible et où il est bien difficile de s’y retrouver !

Le pitch de départ était plutôt original et intriguant et puis Cronenberg ça fait toujours espérer. Mais Cronenberg n'est plus que l'ombre de lui-même. Le film est d'une tristesse, morne et extrêmement confus. Il manque cruellement de rythme, il ne s'agit que d'une suite de dialogues pompeux les uns après les autres, avec la tête des mauvais jours de Vincent Cassel ultra-présent et ultra-mauvais. Le réalisateur alourdit le propos avec ses histoires de complots à n'en plus finir et de sexe gênants. Plusieurs spectateurs sont partis avant la fin.

C'est simple : dix spectateurs dans la salle, huit sont partis avant la fin du film. "Mortellement "ennuyeux, c'est le cas de le dire, le film ne démarre jamais. Au départ une idée plutôt intéressante, un linceul connecté, mais elle ne se développe pas, le film patauge dans les redites, s'embourbe dans un propos confus et incompréhensible. On espère quand même que l'affaire va reprendre, que nous allons enfin nous réveiller. Mais non, rien du tout, appartements high-tek, ordinateurs , vagues embrouilles avec des agents infiltrés, petites scènes érotiques, propos confus, c'est pénible au possible. Cassel avec sa gueule cabossée fait ce qu'il peut mais ne sauve rien et Diane Kruger itou. Que ceux qui ont compris la fin lèvent la main car moi je n'ai rien compris. Certains portent le réalisateur au pinacle, s'esbaudissent devant son talent, il en a un qui est certain. C'est le roi de l'hypnose : votre tête devient lourde comme du plomb, vos paupières se ferment ....

 

 

 

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