Fiche 2760
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" La
truite "
(1982)-(Fr)-(1h43) - Drame, Romance
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Synopsis
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"La Truite", c'est Frédérique, semblable à ce poisson qu'elle élevait chez son père dans son Jura natal. Froide, insaisissable, elle provoque les hommes puis se refuse à eux. Un soir, au bowling avec son mari, elle rencontre deux hommes d'affaires. Ils sont aussitôt fascinés par l'innocence provocante de Frédérique. L'un d'entre eux l'invite à l'accompagner dans un voyage d'affaires au Japon. Par provocation, Frédérique accepte, mais ce voyage va précipiter le drame.
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Quel film étrange!... Tourné en France et au Japon, en langue Française, au début des années 80, ce film de Joseph Losey est tout aussi étrange qu'original, et propose une façon d'envisager le cinéma et la mise en scène que je n'avais jamais vu encore auparavant. Ou peut-être à la limite, dans Les Tricheurs de Schroeder ou dans certains films de Brisseau. Et sachant que ça vient de ce grand maître de Losey, c'est encore plus étonnant... C'est un film que je reverrai, c'est certain... Pour être franc, ce film n'est pas mauvais mais qu'est-ce qu'il est barbant. Le synopsis est trop insipide, les situations rapidement lassantes et des personnages bizarres. C'est pas trop mal filmé de la part de Losey mais la photographie n'arrange pas les choses, très grisâtre. Sinon le casting est bien mais ça ne peut pas rattraper les manquements flagrants de ce film étrange mais pas dans le sens fascinant du terme.
J’ai trouvé ce film sans intérêt, dépassé, on ne croit pas à l’histoire. Un couple (l’épouse est Isabelle Huppert) rencontre deux autres couples au bowling, on ne comprend pas pourquoi les deux hommes de ces autres couples tombent immédiatement sous le charme d’Isabelle Huppert, à en perdre la raison. L’un d’eux propose de l’emmener à Tokyo, ce qu’elle accepte. Elle a apparemment, depuis l’adolescence un fort pouvoir de séduction mais ne veut pas céder aux hommes, même aujourd’hui à son mari qui, lui, semble attiré par les hommes mais est fou amoureux de sa femme. Rien n’a vraiment de sens, on ne développe aucune empathie pour le sort des personnages, il ne se passe pas grand chose, on s’ennuie profondément. Et l’ensemble est extrêmement ringard dans les attitudes des personnages, les décors, les ambiances, les dialogues. Terrible pensum ! Les images du Japon du début des années 80 sont chouettes, de même que les petits seins et le minois roux d'Isabelle Huppert, pour le reste... Rien n'est crédible, rien n'est habité, les acteurs ne croient pas à leurs répliques, Huppert glousse à tout bout de champ, intérieurement consternée très certainement... Les acteurs rament, qu'est donc allée faire dans cette galère l'immortelle Jeanne Moreau ? On retrouve la froide élégance de Losey dans la mise en scène de son dernier film français mais on est loin de la grande réussite que fut "Monsieur Klein". En effet, malgré un casting de haut vol, "La truite" ne parvient jamais à susciter un réel intérêt, le cinéaste restant trop en retrait, notamment dans la direction d'Isabelle Huppert. A la même époque, Deville avait beaucoup mieux utiliser cette formidable actrice dans un personnage assez proche qui nageait en "Eaux profondes". A réserver aux fans absolus d'Isabelle Huppert (et encore), que l'on verra successivement arborer une longue chevelure rousse et des bottes de pécheurs à la truite, une coiffure mi-longue en habituée des salles de bowling et une coupe à la garçonne dans la suite d'un hôtel de Tokyo. La belle a juré quand elle était jeune qu'elle prendrait tout aux hommes sans jamais rien leur donner, et elle s'en tient à ce défi initial. Cela fait une trame bien mince pour un scénario languissant... En un mot ça a très mal vieilli.
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