CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2753 

 

 

n°2753
 
" L'amour c'est surcoté "

 

 

(2025)-(Fr)-(1h38)  -      Comédie romantique  

 

Réal. :     Mourad  Winter   

 

 

Acteurs:  H.Jemilli, L.Felpin, B.Tranié ...

 

Synopsis

 

 

Diagnostiqué “nul avec les meufs” depuis son plus jeune âge, Anis mène une existence charnelle placée sous le signe du calme plat. Trois ans jour pour jour après la perte d’Isma, son meilleur ami et mentor, il prend son courage à deux mains et se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Sauf qu’en abordant Madeleine, Anis ignore que débute une grande aventure. Un truc inattendu. Un truc qui s'appelle “l’amour”.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Cette « rom-com » couleur du temps revisite le genre avec pertinence et talent.

Peut-on s’aimer même quand tout est nul ? Une romcom qui décape, menée avec grâce par Hakim Jemili et Laura Felpin. Étonnant.

Par son environnement urbain et son étalement dans le temps, cette fresque sentimentale qui se double d’un roman d’amitié trouve une identité propre parfaitement de son temps.

Exit le politiquement correct, Mourad Winter — qui adapte pour son premier film son livre éponyme (Éd. Robert Laffont, 2021) — éparpille ici façon puzzle convenances, préjugés et craintes de choquer. C’est tordant. Pas uniquement.

En misant sur la vanne, le détachement et l'amusement, mais aussi sur le charme de deux humoristes dans le vent comme Hakim Jemili et Laura Felpin, épatante, le réalisateur a retracé avec un certain panache la romance peu linéaire d'un garçon réputé nul avec les filles et d'une fille réputée dure avec les gars.

Si l’ensemble témoigne d’une indéniable sincérité pour aborder avec légèreté des thématiques difficiles (le deuil, le refus des sentiments…), le résultat est plombé par son « male gaze » et une complaisance malaisante envers ses personnages racistes, antisémites et transphobes.

Mourad Winter saisit certes quelque chose de cette ambiance cocooning anesthésiante et généralisée qui nous gagne, mais fallait-il s’en accoutumer à ce point ?

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Grâce à un casting exceptionnel et une écriture incisive, L'amour c'est surcôté se révèle la comédie la plus drôle de l'année jusqu'à présent, avec une collection de perles humoristiques qui s'enchaînent à un rythme effréné et qui poussées à l'extrême font rire de la bêtise comme de la tristesse, sans jamais nier les failles de ses personnages. Les films qui abordent la thématique de la santé mentale sont nombreux mais rares sont ceux qui réussissent le mariage parfait de l'émotion et de l'humour, sans verser dans le pathos désespérant ou la caricature, genre Mafia blues. A cet égard, ce film est un bijou qui vous fera pleurer de rire comme d'émotion.

Film tout en pudeur, fait de non-dits qui amènent des quiproquos. Acteurs au top jusqu’aux rôles secondaires. Mention spéciale à Laura Felpin, désarmante de naturel. Excellent dialogue: »nous on encaisse et on la ferme » Belle histoire d’amitié également. Le film vaut mieux que le titre.

« L’amour c’est surcôté » risque bien de devenir, à juste titre, la comédie romantique à ne pas rater du printemps. A travers son histoire d’amour peu banale avec la volcanique Madeleine, Anis, trentenaire sensible, va peu à peu apprendre à accepter ses émotions et à affronter ses doutes et ses démons. Intelligemment écrit et joliment mis en scène, ce film déconstruit l’amour et aborde des sujets brûlants comme la santé mentale, la masculinité et le deuil, sans manquer de nous faire rire allègrement, notamment grâce d’excellent seconds rôles dans la bande de potes d’Anis et la présence solaire de Laura Felpin que l’on ne présente plus. Mais c’est surtout Hakim Jemili qui se révèle ici, livrant une performance attachante et émouvante dans ce rôle de « gentil » comme les a si bien décrits Karim Leklou aux Césars. Même si l’on peut noter quelques maladresses de premier film, entre autres des flash-backs pas toujours justifiés ou des gags un peu lourds (autour de la transidentité notamment) cette comédie transcende de justesse et de sensibilité. À ne pas surcôter !

J’ai récemment regardé L’amour c’est surcoté, une comédie française qui m’a vraiment surpris dans le bon sens. Le titre pique la curiosité, et le film ne déçoit pas ! C’est un concentré d’humour bien dosé, avec des situations absurdes mais réalistes, qui jouent avec les clichés sur les relations amoureuses. Les dialogues sont savoureux, parfois mordants, mais toujours justes. Les acteurs sont excellents, chacun dans son rôle, avec une mention spéciale pour le personnage principal, à la fois drôle et touchant. Ce que j’ai adoré, c’est le regard critique, mais plein de tendresse, que le film porte sur l’amour moderne. On rit beaucoup, mais on réfléchit aussi un peu. Bref, L’amour c’est surcoté est une comédie fraîche, intelligente et parfaitement dans l’air du temps. Une vraie pépite que je recommande sans hésiter !

 

Attiré par la bande annonce super accrocheuse je suis allé me faire une opinion sur "L'amour c est surcoté" et j'avoue une petite déception. Le film semble une série de sketches emboités les uns après les autres. Il souffre d'un manque de rythme qu'on ne sentait pas dans le trailer. Hakim Jemili et Laura Felpin ne sont pas désagréables à regarder mais sans être dur de la feuille certains dialogues ne sont pas faciles à suivre car manque de clarté dans le débit des voix. Apres pour les expressions en argot on arrive plus ou moins à suivre. Probablement un film adapté à la génération qu'il croque mais pas universel

J’avoue ne pas bien comprendre l’enthousiasme quasi général autour de ces 98 minutes écrites et réalisées par Mourad Winter, qui, pour son 1er film s’est lancé dans le genre comédie romantique. Diagnostiqué « nul avec les meufs » depuis son plus jeune âge, Anis mène une existence charnelle placée sous le signe du calme plat. Trois ans jour pour jour après la perte d’Isma, son meilleur ami et mentor, il prend son courage à deux mains et se décide enfin à sortir faire de nouvelles rencontres. Sauf qu’en abordant Madeleine, Anis ignore que débute une grande aventure. Un truc inattendu. Un truc qui s'appelle « l’amour ». Comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, Mourad Winter a décidé d’adapter son propre roman en se focalisant sur trois dimensions de l’amour : le couple, la famille et les amis. Qui dit « comédie romantique » est en droit de s’attendre à rire et à suivre les émois plus ou moins perturbés de deux personnes. Mais voilà, Les perturbations m’ont parus un tantinet artificielles – selon le célèbre scénario « je t’aime, tu m’aimes, nos parents sont d’accord. Que faire ? ». Et côté comédie, à part quelques bonnes punchlines, comme on dit en français, c’est un peu de la grosse cavalerie sans parler de quelques vulgarités de mauvais aloi. Bref, un avis très mitigé même si, reconnaissons-le, ce film s’élève au-dessus de la moyenne de ce type de comédies en France. Je sais, l’humour peut tout justifier. Alors le scénario y va franco : Homophobie, sexisme, transphobie, antisémitisme... Le catalogue de tous les maux de notre société est récité avec une belle – peut-être même regrettable -, constance tout au long de ce film. Durant, toute la durée du film, on prend d’abord plaisir à voir le héros s’embourber dans ses mensonges à tiroir, puis, on finit par s’en lasser, car selon le vieil adage, « trop c’est trop ». Si la réalisation est soignée, la prise de son l’est moins nous faisant perdre une partie des dialogues, ce qui est pour le moins préjudiciable dans une comédie où les textes sont primordiaux. Enfin, si c’est là un exemple du romantisme d’aujourd’hui, ça s’avère au fond d’une grande tristesse. Typiquement le genre de film sympa sur le moment – et encore, à condition d’être bon public -, mais qui sera vite oublié. Le duo Hakim Jemili / Laura Felpin fonctionne très bien. Leurs nombreux points communs, comme le stand-up ou la télé, a renforcé leur capacité à improviser, à s’adapter, à jouer sur les mêmes registres. Lui trouve ici son meilleur rôle à ce jour. Elle, est toujours aussi juste. Après quelques errements sur grand écran, son talent avait éclaté dans le Joli, Joli de Diastème. Leur alchimie sauve le film. Les seconds rôles tenus par Benjamin Tranié, Abdulah Sissoko, Steve Tchentcheu, François Damiens, Marilou Aussilou et surtout Clotilde Coureau que je n’avais pas vue si bien photographiée depuis longtemps, font le boulot, mais pas toujours avec la finesse requise. Tout bien réfléchi, je me demande si je fais vraiment partie de la cible de ce type de films. La réponse est NON. Sa mention spéciale (?) du jury au Festival de l’Alpe d’Huez, sonne tout de même comme un prix de consolation. CQFD.

 

L'amour c'est surcoté : Mourad Winter adapte son propre livre et, bien entendu, son titre n'est pas à prendre au premier degré. Tout au contraire, puisqu'il s'agit in fine d'une comédie romantique, formellement et textuellement à mille lieux du New York-Miami de Capra mais qui use fondamentalement des mêmes ressorts. Le film n'est pas si mal en matière de mise en scène mais ce sont ses dialogues et ses situations qui sont peaufinés, avec des punchlines méchantes toutes les deux phrases, dans une crudité parfois trop systématique et un humour qui s'amuse avec le racisme, la misogynie, l'identité sexuelle, etc, d'une façon tellement outrancière qu'elle ne choque point, quoique la surenchère finisse par devenir lassante. Comme de bien entendu, il y a des morceaux de mélancolie et de tendresse dans tout cela, avec les thèmes du deuil et de l'amitié, entre autres, abordés avec un peu de délicatesse, histoire de montrer qu'il y a des sentiments dans un contexte de "Qui aime bien charrie bien." Reste qu'il s'agit d'un produit à consommation immédiate, dans l'air du temps, et dont les mots spécifiques de l'époque seront peut-être incompréhensibles dans plusieurs décennies. Qu'importe, la joyeuse troupe qui anime le film (mentions spéciales à Laura Felpin et à Benjamin Tranié) prend manifestement du plaisir à jouer et le public plus spécifiquement ciblé devrait apprécier, sans modération.

Ça aurait dû s'appeler "le film/l'acteur est surcôté". Tout est bien mou dans cet essai de romance vu d'un oeil "génération banlieue". Merci d'avoir évité les clichés et d'avoir effectivement introduit la valeur "sentiment" dans la réalité H/F.. mais après, la le côté lourdingue complaisant des "allusions/blagues" sur les juifs et trans était inutile et malaisant. Et l'idée même qu'une meuf bombasse, comme la colloc' puisse tomber pour un cassos' comme le pote refait tout tomber dans la case "film fait par un mec, male gaze, irrealiste". La meuf qui vient d'une famille Suisse pèté de thunes et qui s'encanaille avec de la racaille qui va en prison, on voit le cliché éculé aussi. Et la superposition du deuil (il y a trois ans qd même ?!?) sur la romance .. était un peu de trop et incompréhensible ?! J'ai un peu l'impression qu'il était de bon ton pour la critique presse de ne pas en dire du mal "par peur d'être taxé de *** " (vous aurez complété le mot par vous même). Je ne sais pas fan de ces films français avec les petits bourgeois qui se regardent le nombril... mais là c'était guère mieux.

La seule qualité de ce film, c'est sa franchise : dès les premières minutes du film, on sait avec certitude que cette prétendue comédie, inexplicablement encensée par une très grande partie de la critique, ne vous arrachera aucun rire, ni même aucun sourire. Et, en effet, ce n'est jamais drôle, et je n'ai jamais ri, je n'ai jamais souri. Par contre, il faut un petit peu plus de temps pour prendre conscience que ce film est d'une vulgarité sidérante. Et, lorsque le calvaire se termine, on se demande comment, pourquoi, des critiques soi-disant sérieux accordent leur bénédiction à une œuvre aussi médiocre !

 

 

 

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