Fiche 2752
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" Sois
belle...et tais-toi ! "
(1958)-(Fr)-(1h50) - Comédie
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Synopsis
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Raphaël est un curieux photographe qui offre à des jeunes de magnifiques scooters avec lesquels ils partent à l'étranger ou ils échangent de vieux appareils photographiques contre des caméras neuves. Ils ne savent pas ou ne veulent pas savoir que ce trafic couvre en réalité un trafic de pierres précieuses.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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"Sois belle et tais-toi", comédie policière française réalisée par Marc Allégret, sorti en 1958. Un bon vieux noir et blanc de la fin des années 50, avec l'émergence d'une nouvelle génération d'acteurs et actrices : Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Mylène Demongeot , Béatrice Altariba.
Polar bien sympathique ou se vient se mêler un peu de comédie surtout apportée par Darry Cowl, déjà dans un rôle de gaffeur un peu benêt. Le scénario est bien construit et pourrait presque s'apparenter à du théâtre. Les scènes de combat ont très mal vieillies et les bruitages aussi, mais on lui pardonne facilement en regard de l'âge de ce long métrage. A voir par tous les amateurs de polar, pas noir du tout et pourquoi pas de comédie.
Vraiment drôle d’entendre Delon parler l’argot -« il nous faut une tire » dit M. Demongeot -« elle veut une chignole » dit Delon à Belmondo. Et voilà comment le cinéma français fait ses débuts. Ils avaient la vingtaine tous les trois. Malheureusement ça tourne vite à la romance gentillette. Ce mélange policier romantisme fleur bleue. Malfrats et jeunes débutants nous fabrique un produit suave et sucré qui lasse très vite.
Marc Allégret est un réalisateur qui à mon sens n’a pas beaucoup de
talent. Il fait vivoter des films peu inspirés, souvent pas
antipathiques, mais sans grand relief, et ici c’est malheureusement
le cas. Malheureusement car le casting est assez incroyable,
permettant notamment de croiser Belmondo et Delon à leurs débuts. On
peut aussi voir un Roger Hanin méconnaissable. Bon, c’est meilleur
sur le papier qu’à l’écran, car Belmondo et Delon sont loin de
crever l’écran dans des rôles il est vrai assez quelconques. Ils ne
sont pas les seuls. Darry Cowl est très cabotin ici, trop compte
tenu de la tonalité semi-sérieuse du film par moment, Henri Vidal a
du charisme mais aussi un peu trop de sobriété de jeu. Mylène
Demongeot et Béatrice Altariba sont là, heureusement, pleines de
charme, et le piquant d’Altariba répond à une Demongeot un peu naïve
pour un contraste agréable, mais trop tardif. Altariba n’étant pas
présente dans la plus grosse partie du métrage. Les acteurs ne m’ont
donc pas spécialement convaincu, et l’enthousiasme qu’on peut avoir
est clairement plus sur le papier qu’à l’écran.
Une jeune fille échappée d'un centre de redressement est mêlée
malgré elle à une histoire de cambriolage et de gangsters. Cette grosse comédie clôture la riche carrière de Marc Allégret avec un beau succès commercial qui n’est pourtant pas franchement en l’honneur de ce réalisateur qui a su être plus ambitieux dans les années 30. Seulement voilà, nous sommes en plein dans ces années 50 qui ont vu le déclin de la production française qui se complaît dans des œuvrettes inutiles et futiles comme celle-ci. Elle n’est ni pire ni meilleure. Henri Vidal tente d’imiter comme il peut Jean Gabin, mais sans charisme, Mylène Demongeot essaye de faire du Bardot (pour qui le rôle a été écrit par Roger Vadim) mais sans paraître convaincue. Finalement, le seul qui soit à peu près à sa place est Darry Cowl qui nous amuse avec un personnage de gaffeur bégayeur faisant sourire. Tout ceci est d’une bêtise insondable et finira aux oubliettes de l’histoire du cinéma. On ne s’en plaindra pas !
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