CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2749 

 

 

n°2749
 
" Cassandre "

 

 

(2025)-(Fr)-(1h43)  -      Drame    

 

Réal. :     Hélène  Merlin   

 

 

Acteurs:  B.Blain, Z.Breitman, E.Ruf ...

 

Synopsis

 

Interdit - 12 ans avec avertissement

Été 1998. Campagne. Cassandre a 14 ans. Dans le petit manoir familial, ses parents et son frère aîné remarquent que son corps a changé. Heureusement, Cassandre est passionnée de cheval et intègre pour les vacances, un petit centre équestre où elle se fait adopter comme un animal étrange. Elle y découvre une autre normalité qui l'extrait petit-à-petit d'un corps familial qui l'engloutit...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Pour son premier film, la réalisatrice Hélène Merlin réussit une autofiction forte et d’une grande justesse qui aborde sans cliché le traumatisme de l’inceste.

L'esthétique pop, légèrement rétro, très gracieuse du long-métrage dilue l'insupportable de son sujet sans jamais l'occulter. Cassandre, que l'on écoute enfin, rappelle que le cinéma sait tutoyer les sujets de société sans renoncer à de grandes ambitions artistiques.

"Cassandre" raconte avec un réalisme suffocant un sujet société presque jamais évoqué, encore moins dénoncé : celui des violences incestueuses perpétrées au sein d'une fratrie.

La manière dont Cassandre se débat, comme un cheval sauvage, avide de liberté, prend aux tripes et transmet un message essentiel, en plus d’appeler à changer les mentalités du « vieux monde », marqué par une forme d’omerta. Saisissant.

La mise en scène, elle, fourmille d’audaces surréalistes et décalées (comme ces séquences psychanalytiques autour de la manipulation d’une poupée), parfois marquées mais toujours pertinentes.

Dans ce premier long, Hélène Merlin cherche à saisir une vérité profonde plutôt qu’un réalisme de surface. Ainsi le choix récurrent de briser le quatrième mur par des adresses au spectateur est porteur de sens.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Pour son premier film, la réalisatrice Hélène Merlin réussit une autofiction forte et d’une grande justesse qui aborde sans cliché le traumatisme de l’inceste ! Éric Ruf et Zabou Breitman sont époustouflants de justesse dans l'incarnation des parents de cette famille dysfonctionnelle quant à Billie Blain elle est juste formidable dans le rôle titre ! Le film montre , avec pudeur , comment l'Hérédité entraîne son lot de traumatismes, transmis sans exception de génération en génération !

"Cassandre" surprend par son équilibre délicat entre éclat visuel et vertige intime. Hélène Merlin orchestre une mise en scène faussement légère, nourrie de couleurs pop et de touches rétro, pour mieux faire résonner les failles d’une cellule familiale en décomposition. Chaque comédien apporte sa propre faille au tableau (mention spéciale à Billie Blain et à Zabou Breitman), et l’ensemble évoque, comme "Les Chatouilles", une manière de dynamiter les apparences et de désacraliser la famille sans détour.

Un Film puissant à voir pour se confronter par la fiction à un sujet malheureusement bien réel (un enfant sur dix). Bravo à Hélène Merlin d'avoir transcendé sa propre histoire. Plusieurs sujets entourent le sujet de l'inceste si peu traité au cinéma. Et tout n'est pas si évident car on y voit une famille dysfonctionnelle mais dans laquelle on y découvre une réalité plus complexe. Les chevaux le moniteur et la meilleure amie apportent une respiration salvatrice et nous redonne la vie et l'espoir. Un film essentiel et émouvant.

J’ai trouvé « Cassandre » beau, poignant, poétique, humain et surtout nécessaire. Ce film dépeint de manière réaliste mais sans voyeurisme les mécanismes parfois subtils de ce qui crée le climat incestuel. Le mot fait peur, on le prononce souvent en baissant d’un ton, mais Hélène Merlin réussit à aborder le sujet de manière touchante et authentique, c’est vraiment brillant. Outre la photographie, les jeux d’acteurs/actrices, la beauté des plans, c’est avant tout un film qui sauve des vies, parce qu’il parle aux personnes concernées, qu’il pose des mots clairs sur des situations qui ne le semblent pas, mais aussi parce qu’il donne la possibilité aux personnes qui ne connaissent pas ces mécanismes de les comprendre et de pouvoir réagir en tant que témoin. Merci pour ce travail incroyable.

 

Un film remarquable sur beaucoup de plans, que se soit la réalisation, le scénario, les interprètes, pour autant les émotions reçues ne sont pas celles que je préfère et le mal-être quasi permanent et présent dans presque toutes les scènes, m’empêche d’apprécier à sa juste valeur, ce film assez exceptionnel, même si l’entrée en matière est assez longue.

Malgré des fragilités inhérentes aux premières fois, malgré un registre qui aurait gagné à être clairement tranché, "Cassandre" a quelque chose, avec cette manière de refuser d'être un film "Dossiers de l'écran", avec ces personnages, incarnés par un remarquable casting, enfermés dans leurs relations toxiques, qui vivent dans un cauchemar sans chercher un seul instant à se réveiller. A part Cassandre, qui à force de refuser de tout faire éclater, se tue de l'intérieur.

Le film est composé d'emblée avec une atmosphère singulière, imposant ainsi le fait que le drame est là tapis dans l'ombre, la mécanique narrative prend forme. Malheureusement l'évolution du format d'image n'est pas assez parlant, le quatrième mur reste bien discret et surtout, vu le sujet, vu l'aspect autobiographique on a bien du mal à comprendre cet "hommage" et cet "humour noir". Par contre on est particulièrement séduit par l'importance symbolique autour de la marionnette. Si la mise en scène n'est pas aussi inspirée qu'annoncée le récit reste sincère et immersif même si d'emblée l'environnement familial reste particulièrement malaisant... SPOILERS cliquez pour en savoir plus !... Malaisant et bizarre, on ne sait que penser à tel point qu'on se demande vraiment ce que la cinéaste veut dire ou faire passer comme message ?! Par contre, les acteurs sont impeccables, les personnages magnifiquement croqués même si cela participe au malaise que la légèreté de traitement accentue encore plus et perd le propos de la cinéaste, et le côté chronique familial demeure intéressante même si l'humour noir a ses limites. Certainement maladroit le film reste intéressant car le thème de l'inceste ainsi montré est assez inédit, ébranle et questionne sans pour autant être convaincu ou convaincant.

J’ai trouvé ce film insupportable à regarder. Au moins il ne m’a pas laissé indifférent vous allez me dire mais les remarques, les comportements et les mentalités de cette famille m’ont vraiment mis hors de moi. Alors ouais, ça se passe dans les années 90, et les droits de l’enfant étaient souvent bafoués, mais y’en a encore aujourd’hui et c’est très dur de voir ce personnage de jeune ado s’enfermer parmi ces tarés. On repense aux films « Les chatouilles » et « L’attachement » dans ce que ça raconte et provoque chez le spectateur. Niveau mise en scène et narration, y’a des supers idées, d’autres sont plus imparfaites et je trouve qu’il y a quelques maladresses dans le ton global du film. Le casting est ouf car on y croit dur comme fer, si bien que j’ai parfois eu du mal à dissocier l’acteur du personnage. C’est un bon premier film qui relate d’une cassure qui forge une vie, qui ose mettre en image un sujet de société qui se tait et reste entre quatre murs. Pas sûr que je le reverrai car ça manque un peu d’espoir et de respiration à la toute fin.

 

Après l'enfance et son insouciance (mais il existe bien sûr de nombreuses exceptions, hélas...), vient le temps de l'adolescence. Infiniment plus agité, plus compliqué... Voilà, pour Défense et Illustration, le cas de « Cassandre », 14 ans, toujours physiologiquement pré-ado pour sa part Qui se débat dans les affres classiques de cet âge-charnière. Et plus. Beaucoup plus, durant un été ravageur (celui de 1998 – la scène étant dans la campagne sarthoise). Un premier « long » pour Hélène Merlin (également scénariste - « d'après une histoire vraie » : la sienne ?...). La réalisation n'est pas à la hauteur du thème (comment résister à une famille hautement dysfonctionnelle, et à un climat particulièrement malsain entretenu par ladite) ; mais l'écriture, déjà... Reste la distribution, dominée par Éric Ruf (administrateur général du Français depuis 2014) en père « stratège », peu rassurant à souhait - Zabou Breitman (la mère) étant un brin trop dans la surcharge, cependant.

Gros problème , on ne connait le sujet du film que dans les dernières minutes. Donc , pas d’intérêt durant tout ce temps la. La réalisation sans plus , acteurs sans plus.

 

 

 

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