Fiche 2742
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" Ipcress
- danger immédiat "
(1965)-(An)-(1h48) - Espionnage, Thriller
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Synopsis
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Un prestigieux scientifique s’est fait enlever dans une gare de Londres. Malgré des antécédents peu glorieux, Harry Palmer, des services secrets militaires britanniques, est chargé de l’affaire par son supérieur, le colonel Ross, au service du contre-espionnage. Palmer ne tarde pas à mettre la main sur une bande magnétique intitulée IPCRESS sur laquelle sont enregistrés d’étranges sons...
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche
Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Filmsactu Ecran Large Elle Ouest France Brazil Critikat.com La Croix (reprise en 2010) Un cocktail savoureux, audacieux et insolite, aux antipodes d'un "James Bond". Ce polar furieusement stylé signé Sidney J. Furie. Une friandise pop, à l'amertume de thé trop infusé. Passée l'heureuse surprise de la découverte, les touches de décalage, de réalisme et de dérision tendent à se fondre en un décor pour un film de genre pas honteux, mais sur le fond pas si révolutionnaire que ça. Malgré le flegme et la classe naturelle de Sir Michael Caine, et la réalisation parfois inspirée de Sidney J. Furie (ce qui est assez rare pour être signalé) qui enchaîne les cadres alambiqués et les contre-plongées, "Ipcress - Danger immédiat" souffre d'une histoire insignifiante, d'un manque de rythme flagrant et d'une absence totale de rebondissements.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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En réponse à James Bond, les anglais ont produit son opposé (le tout interprété par M. Caine, meilleur ami et éternel rival de S. Connery) avec le perso de Harry Palmer. Opérant en souterrain dans un milieu dangereux, cultivant la parano et la trahison, il nous entraîne dans une aventures aux proportions parfois extravagantes qui rappelle les projets déments des méchants bondiens mais avec une dose de réalisme plus poussée. Caine est magnifique en espion insubordonné qui est toutefois prêt à tout pour sauver sa peau, ne se séparant de son air cynique mais aussi de ses sens de déduction. Du côté de la mise en scène, S.J. Furie empile les moments psychédéliques mais aussi les cadrages un peu extrêmes, réussissant tout de même à rendre compréhensible un scénario tortueux et parfois compliqué à suivre (le montage est signé P. Hunt, futur réal du Bond avec G. Lazenby). Bref, un film qui se suit avec intérêt, blindé d'humour noir et de persos troubles. Un bien curieux exercice que ce film d’espionnage sorti en 1965, en pleine James Bond mania. Car on retrouve derrière la caméra bon nombre d’artisans dédiés à la franchise 007 : Harry Saltzman à la production, John Barry à la BO, Peter Hunt au montage, et Ken Adam aux décors. Même le protagoniste est un espion séducteur, gourmet, et légèrement insubordonné ! Malgré tous ces ingrédients, il ne s’agit pas ici d’une copie des aventures de 007. Le film n’en a ni les moyens logistiques (750 000 dollars de budget, là où les James Bond se rapprochent des 10 millions à cette époque), ni la volonté. « The Ipcress File » est plus proche du film noir, avec une intrigue très londonienne avançant lentement et par dialogues, au son de la BO langoureuse de John Barry. Michael Caine est amusant en agent malgré lui, clairement peu emballé par un travail dont la bureaucratie est régulièrement au cœur du récit (chose rare pour les films policiers ou d’espionnage !). Son humour pince-sans rire, son insubordination, et son ingéniosité le rendent attachant. A noter que le succès du film provoquera des suite où Michael Caine reprendra son rôle de Harry Palmer. Certains voient également dans ce personnage un embryon du futur Austin Powers (les lunettes sans doute ?). Côté mise en scène, Sidney J. Furie offre à son film beaucoup de personnalité. Très loin de visuels plan-plan, « The Ipcress File » regorge de plans pour le moins originaux pour un film d’espionnage : scènes filmées depuis des objets du décors en grand angle, contre-plongées diverses, personnages décentrés à l’écran, etc. Parfois cela apparait comme un peu gratuit (les nombreux plan débullés semblent là davantage pour donner un style que dans un but narratif). Mais parfois cela donne des séquences intrigantes… ou assez osées, telle cette scène de séduction à peine déguisée en scène de sexe (« I am going to cook you… the best meal you’ve ever had »). Certains reprocheront le peu d’action du film, qui semble plus s’intéresser à des rivalités entre supérieurs british snobinards, qu’à l’intrigue. Mais c’est justement ce qui fait le charme du scénario, qui se centre sur le fonctionnement des services secrets. Cependant, le dernier acte, sans doute le meilleur du film, offre son lot de rebondissements et quelques scènes assez intenses. « The Ipcress File » est donc un film d’espionnage qui mérite d’être davantage connu ! Magnifique et lancinante musique de John Barry pour un classique film d'espions des années où il n'ėtait pas absolument nécessaire de faire du spectacle à tout prix!
Michael Caine incarne ici Harry Palmer, un espion des services
secrets anglais tout à fait convaincant. Mais un scénario mou et
sans envergure, ainsi que des dialogues sans intérêt, limitent la
tension du film. Film d'espionnage / polar vintage de bonne facture, la mise en scène est impeccable et certains plans mériteraient à eux seuls 5 étoiles, la musique lancinante colle parfaitement à l'intrigue, Michael Caine est bon dans ce rôle flegmatique et insolite. Ne pas s'attendre à un film d'action de style James Bond, car le rythme du film est plutôt lent et sans trop de relief. Construit comme une espèce de parodie de James Bond (en tout cas se moquant allègrement de son "aîné" alors en pleine bourre, dans un contrepied quasi permanent), ce film d'espionnage propose un numéro assez savoureux d'un Michael Caine encore à l'orée de sa carrière, pris dans une intrigue aux ressorts un peu emberlificotés. il manque un semblant de niaque pour que Ipcress prenne un tour plus convaincant, mais l'ironie qui traverse les dialogues se laisse déguster.
Le film se voudrait l'antithèse des James Bond, c'est peut-être une antithèse mais c'est long, c'est mou et c'est plat. L'histoire n'a pas grand intérêt et est incohérente. Certes c'est audacieusement filmé (des prises de vues et des plans insolites mais qui ne sauraient cacher la vacuité du propos), et Caine se débrouille plutôt bien, mais à part ça, il y a quoi ? Une certaine ambiance peut-être, c'est bien peu ! Réalisé par Sidney J Furie qui compte à son palmares plus de bas que de hauts "Ipcress danger immédiat" est un film d'espionnage traditionnel en mode mineur. Porté par Michael Caine jeunot cette histoire classique d'agent double est un peu embrouillée et peine à passionner. Peu de rebondissement et un final sans surprise classe "Ipcress" dans les séries B dont on peut se dispenser.
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