Fiche 2740
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" Oslo, 31
août "
(2012)-(Nor)-(1h36) - Drame
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Synopsis
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C’est le dernier jour de l’été et Anders, en fin de cure de désintoxication, se rend en ville le temps d’une journée pour un entretien d’embauche. L’occasion d’un bilan sur les opportunités manquées, les rêves de jeunesse envolés, et, peut-être, l’espoir d’un nouveau départ…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche
Les Inrockuptibles
L'Express Télérama Cahiers
du Cinéma Positif
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Beau film qui crée en nous de l'empathie sans se départir d'une ambition formelle originale, héritière par certains traits du cinéma moderne des années 60. Voilà un film qui, au lieu de nous divertir aimablement comme tant d'autres, semble nous demander pourquoi on vit, nous rappeler pourquoi on meurt. D'une beauté foudroyante, d'une lucidité perçante, "Oslo, 31 août" est une perle rare. Cultivé, rongé par le désir de création, [le] héros passe de l'adolescence à l'âge adulte. De l'hystérie à l'éthique. Du syndrome de Stendhal à celui du " feu follet " inspiré par Drieu La Rochelle. Du mal-être à la difficulté d'être. Dans une ville superbement filmée, sa caméra accompagne la dérive d'Anders. Le comédien Anders Danielsen Lie fait palpiter sourdement, silencieusement, toutes les raisons de vivre et de mourir, dans un suspens bouleversant. Joachim Trier adapte librement "Le Feu follet" : un film sincère, sans artifice et touchant, qui n'évite toutefois pas certaines maladresses. La beauté du film ne réside pas dans les traits d'un noir fusain dessinant le portrait d'un héros suicidaire, mais au contraire dans l'attention douce, pastel, que Joachim Trier porte aux êtres alentours. (...) Tel se donne ce désuet, cinéphile et francophile "Oslo, 31 août" : le monde ne sonne plus juste, les jeunes êtres s'y portent mal, mais on peut encore en faire, pourquoi pas ? un beau film triste. "Oslo, 31 août" a le charme viscéral des oeuvres évoquant les impasses de l'existence. "Oslo, 31 août" s'en tient à une sobriété formelle qui confine ici à la modestie la plus noble. Ce qui fait sa force (une mise en scène douce, fluide, élégante) mais aussi sa faiblesse (un petit côté scolaire, enfant sage, qui érode un peu l'intensité du récit)
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Librement adapté du Feu follet de Drieu La Rochelle, un drame intime désenchanté et mélancolique, servi par la mise en scène stylée de Joachim Trier, et la prestation émouvante d’Anders Dianelsen. Porté par la performance inoubliable de l’acteur Anders Danielsen Lie, qui porte le récit avec un naturel et une spontanéité désarmante, cette œuvre sombre et lucide de Joachim Trier aborde des thèmes existentiels et universels sous un ton scandinave contemporain, moderne et ultra référencé. Enfin, la ville d’Oslo s’intègre à l’histoire comme un personnage à part entière à cette errance fataliste. Très joli film, dont l’émotion déborde un peu le cadre du dispositif très modeste choisi par le réalisateur (un seul protagoniste, unité de temps, aucun pathos, aucune dramatisation autour de l’enjeu principal du récit). C’est sans doute ce qui explique une réputation si flatteuse. Même si je n’ai pas trouvé le film transcendant, il y a des choses très intéressantes, comme le travail sur le son (qui rappelle régulièrement Les Ailes du désir) et la réalisation, un peu clipesque en apparence mais en fait très précise et subtile. Un sujet si délicat méritait d'être traité avec cette humanité et surtout cette sobriété. Les personnages sont simples et touchants ce qui fait la force de ce film qui ne se noie pas dans le superficiel, l'excès ou des dialogues qui alourdiraient le rendu final. Le cinéma nordique regorge de belles œuvres et celle ci en fait partie. Joachim Trier réadapte à l'écran le chef-d'oeuvre de Drieu La Rochelle et replace l'histoire dans le Oslo contemporain. Le résultat est saisissant, d'une grande force émotionnelle, porté de bout en bout par un Anders Danielsen époustouflant de vérité. Toujours sur le fil du rasoir, son interprétation grandiose permet au film de tutoyer les sommets. Un grand film qui doit nous inciter à relire l'œuvre de DLR en faisant abstraction de son positionnement pendant l'occupation allemande... Un très grand film. Très bons acteurs et mise en scène très intéressante, ces 24h que l’on passe à voir ce jeune Norvégien de 34 ans, Anders, qui tente de s’en sortir après des années de toxicomanie est particulièrement touchante. Le rythme que nous impose Joachim Trier est très bien vu : une grande 1ère partie d’1h filmée de jour très calmement, pas d’action, pas de musique et de grandes séquences de dialogues bourrées d’émotion pour basculer ensuite dans le monde la nuit qu’il a tant côtoyé et qui va s’avérer être l’épreuve ultime pour justifier sa cure. Si le message est qu’un rien peut nous faire basculer, c’est ici parfaitement maitrisé et on a mal pour lui de retour à la maison…
Un bon Andren Danielsen Lie dans un film bien mis en scène mais qui manque de force, d'ampleur et d'émotion surtout au niveau des dialogues. L'histoire quand à elle est assez touchante mais manque de rythme. Avec "Oslo, 31 août", le jeune cinéaste norvégien Joachim Trier signe son deuxième film et raconte une journée de la vie d'un ancien toxico dépressif. La subtilité du film réside dans son ton, grave mais jamais austère, toujours traversé par une légèreté mesurée, qui peut passer soit à travers de brèves touches d'humour, soit à travers une sophistication formelle qui refuse l'austérité. Le film vaut également pour l'interprétation très juste de ses comédiens, avec en particulier celle de Anders Danielsen Lie, qui parvient à jouer une fragilité contenue et apparente. Malgré beaucoup de très bonnes idées, "Oslo, 31 août" donne l'impression d'être inabouti, que ce soit dans la façon dont son propos est mené (le parcours du personnage, même si son aboutissement est clair, est parfois mené avec trop de libertés narratives) ou dans son aspect formel (hésitations entre un style documentaire et un autre plus lyrique). Un film ambitieux mais pas toujours très rigoureux, parfois trop froid mais qui aura au moins révélé un auteur incontestablement talentueux. L’homme erre dans Oslo comme s’il cherchait des réponses. Comme s’il souhaitait qu’on le sauve. Il parle aux gens pour être sous leur aile. Mais est-il prêt à entendre les bonnes réponses. Le réalisateur cerne bien la complexité de l’homme qui se sent différent des autres de par sa fragilité énorme mais également sa difficulté à faire comme si…. Austère malgré tout mais pas mal du tout.
31 août ou fin de l'été... Malgré un personnage principal intéressant, on assiste à ses pérégrinations dans Oslo sans buts, sans fondements, et à un certain renoncement à tout. Ainsi on obtient un film du même gabarit : sans intrigue, sans véritable trame narrative, dépressogène, où seul un enjeu parait d'envergure : va t-il ou non retomber dans la spirale de la drogue ? Les bons acteurs et les dialogues assez bien ficelés ne relèvent pas le niveau d'un film assez plat dont le côté pseudo intellectuel confine à la prétention. Je suis complètement passée à côté d'une quelconque empathie pour ce personnage errant et déprimant, rien dans ce film ne m'a captivée, c'est dire. C'est d'un ennui abyssal, pourtant j'aime les films contemplatifs, mais il faut tout de même un semblant de trame derrière sinon je n'accroche absolument pas. Quelle déprime. Un homme rejeté par la société et qui rejette aussi la société malgré un vie sociale bien rempli en cette journée du 31 Aout (une journée qui m'aurait plu). Oui, le réalisateur a du talent, saisit le passage du temps dans un mélange de précision et d'instantané, livre quelques belles scènes comme celle ou son héros écoute les conversations de passantes, mais bon faut avoir le moral avant de commencer le film de préférence. L'acteur principal n'est pas toujours juste, ca va quand il intériorise,moins quand il exprime son mal-etre qu'il ne traduit pas vraiment. Le spleen n'est plus à la mode...
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