CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2739 

 

 

n°2739
 
" A bout de course "

 

 

(1988)-(Am)-(1h55)  -      Drame   

 

Réal. :     Sydney  Lumet    

 

 

Acteurs:  S.Hill, LThygpen, M.Plimpton ...

 

Synopsis

 

 

Danny, jeune homme de 17 ans, est le fils d'anciens militants contre la guerre du Vietnam. Ses parents Annie et Arthur Pope organisèrent un attentat à la bombe contre une fabrique de napalm. Un gardien meurt lors de l'explosion. Depuis, les Pope sont en fuite. Danny vit assez mal cette situation de mensonge et de dissimulation. Mais tout va basculer lors de sa rencontre avec Lorne Philips, la fille de son professeur de musique.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(Reprise en 2009)

A bout de course, un des films les plus émouvants de Lumet, vous donne les mêmes sensations que la chanson Fire and Rain de James Taylor quia ccompagne le film: de l'émotion, un soupçon de tristesse, de la mélancolie et finalement un tout diablement stimulant.

Sydney Lumet filme son automne, puis son inévitable éclatement. Une merveille.

 Déchirant passage de relais entre générations, un pont dressé au-dessus du vide où circulent, dans un dépouillement exemplaire, les plus intenses émotions.

A (re)découvrir d'urgence. Réflexion passionnante sur l'engagement et l'utopie des années 70.

A bout de course n'est pas vraiment un film politique. Le coeur du film se situe ailleurs, dans le moment où une famille se défait, non pas sous les assauts de l'appareil d'Etat, mais tout bêtement sous ceux du temps.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Lumet choisit avec « A bout de course » de teinter son propos d’un romantisme jusqu’alors relativement absent de sa filmographie. Si la trame de fond du scénario demeure politique avec la fuite permanente de deux activistes pacifistes à la suite du plastiquage dans les années 1970 d’un laboratoire de fabrication du napalm déversé sur les populations du Vietnam, Lumet s’attache cette fois-ci davantage aux conséquences des choix de vie sur les êtres. Depuis « Daniel » réalisé cinq ans plus tôt, la question de la famille et de la filiation est une thématique qui reviendra souvent dans la filmographie de Lumet, abordée à travers différents genres (« À la recherche de Garbo », « Family Business », « Gloria » ou encore « 7h58, ce matin-là »)La cellule familiale forcément très soudée à force de repliement sur soi-même se trouve à un tournant de son histoire quand e jeune Danny devenu adolescent est à l'heure des choix cruciaux qui vont décider de son avenir d'adulte. Pour pimenter encore le dilemme, il connaît son premier amour. Que feront ses parents ? Vont-ils continuer à sacrifier un être à part entière au nom d'une unité familiale imposée par leur choix au même âge que leur fils aujourd'hui, ou revenant à leurs idéaux de départ issus de la culture hippie, le pousser vers l'accomplissement de sa destinée ? Telle est la question essentielle que pose Lumet qui a certainement mis beaucoup de lui-même dans ce film qui sans être un succès au box-office lui a apporté ainsi qu'à ses acteurs une reconnaissance unanime de la critique. C'est avec beaucoup de nostalgie que l'on revoie le jeune River Phoenix, talentueux acteur mort trop tôt d'une overdose à l'âge de 23 ans. Pour l'anecdote il faut se rappeler que River Phoenix et Martha Plimpton sa petite amie du film avaient déjà été associés deux ans plus tôt par Peter Weir pour "Mosquito Coast". A noter pour l’anecdote que le film est scénarisé par Naomi Foner Gyllenhaal, la mère de Maggie et Jake Gyllenhaal.

Une œuvre sublime, profonde, intelligente. Une mise en scène minimaliste de la part de Sidney Lumet, un rythme lent et mesuré au service d'une réflexion très cérébrale sur tout un tas de sujets très intéressants. Des personnages complexes, touchants. Une nouvelle prestation pleine de sensibilité de la part de River Phoenix face à un Judd Hirsch excellent.

Danny est un lycéen brillant qu’un de ses professeur encourage à s’inscrire en fac, il a une petite amie qu’il aime énormément et qui est la fille de ce dernier. Problème Danny est le fils de deux activistes en fuite depuis des années et qui doivent constamment déménager et changer d’identité. A bout de course est un film minimaliste qui est plus une étude de la cellule familiale qu’un film politique. J’ai trouvé très intéressant le rôle du père activiste libertaire mais qui se comporte comme un tyran avec sa famille. Et puis ce film c’est surtout la prestation majuscule du regretté River Phœnix qui dévore littéralement l’écran dans toutes ses scènes et qui fait preuve d’une palette de jeu impressionnante. Un film qui touche à l’intime assez universel malgré la particularité de sa trame.

"A bout de course" n'est pas le film le plus marquant du cinéaste Sidney Lumet, et ce malgré les grandes qualités dont il dispose. Ce long-métrage est un drame relativement soft sur une famille en cavale. Le film est très proprement écrit et réalisé, de façon à nous faire ressentir tous les sentiments qui découleront de cette situation particulière, et notamment concernant le jeune homme (interprété par le regretté River Phoenix) dont le passé de ses parents et tous ces déménagements incessants ne lui permettront ni de se construire ni de s'épanouir.

Fuite irréversible d'un couple y entraînant ses enfants ce drame familial se double de la quête identitaire de l'aîné auquel River Phoenix confère profondeur et charisme au sein d'un casting convaincant malgré le peu d'attachement ressenti pour ces protagonistes qui ravivent un débat prégnant chez les Américains à l'époque du Vietnam en interrogeant la pertinence de tout extrémisme même revendiqué pacifiste ou égalitariste. Conservant un rythme égal dans une mise en scène réfléchie, ce récit à tiroirs réussit l'équilibre entre ses divers questionnements sans didactisme au fil d'un scénario consistant par touches révélatrices évitant les dialogues superflus. Intelligemment réalisé.

Ce tableau de famille dont les mouvements ne sont que lignes de fuite est très original dans sa matière thématique. Il est question, en plan large, d'action politique et de vie de famille, et en plan rapproché de ce que les choix des parents font peser sur l'existence des enfants. Sidney Lumet embrasse dans un même regard une magnifique illustration de solidarité familiale ainsi que ses limites quant à l'épanouissement de chaque individu. Cette matière complexe, à tonalité finalement plus psychologique et émotionnelle que politique, est abordée avec une belle sobriété. Avec beaucoup de chaleur humaine, beaucoup de naturel. Les situations, les dialogues et la progression narrative sont formidables d'intelligence, de sensibilité, de justesse. À la clé, plusieurs scènes mettent la larme à l'œil. Et les acteurs sont parfaits, River Phoenix en tête. La réalisation, quant à elle, est classique, efficace ; on l'aurait aimée plus inventive, mais elle sait rendre l'ensemble très attachant.

 

Adolescent intelligent et musicien hors pair, Danny atteint l’âge où il doit postuler dans une université. Mais gros problème : Danny est l’enfant d’un couple d’activistes, qui depuis 15 ans vivent clandestinement de ville en ville, pour échapper aux autorités qui les recherchent après une bavure lors d’un attentat. Sidney Lumet passe complètement sous silence la traque policière, et s’intéresse peu aux conditions de fuite de ces gens. Ce qui l’intéresse, c’est le fonctionnement de cet étrange noyau familial. Un couple qui n’est en phase ni avec le système actuel, ni avec les révolutionnaires de pacotilles qui subsistent çà et là. Un père qui dénonce l’autorité et l’injustice, mais se conduit en tyran avec ses enfants qui paient des erreurs que leurs parents ont commises. Et surtout un fils au futur a priori bridé, dont le talent et les émotions ne demandent pourtant qu’à exploser, mais qui se voit contraint à mentir en permanence, se cachant derrière un masque de politesse et de discrétion. Un scénario adroit et un protagoniste touchant, interprété par un River Phoenix sensible, sont les principaux attraits de « Running Empty ». A côté, la mise en scène de Sidney Lumet est professionnelle mais sans éclat, ce qui est un peu dommage vu le potentiel du réalisateur et la qualité du sujet. Un beau drame néanmoins, qui prouve accessoirement que River Phoenix est décidément parti trop tôt.

Paradoxe absolu : des parents pacifistes et anti-impérialistes font sauter une fabrique de napalm et blessent par accident le gardien. Fuyant leur responsabilité ils obligent leurs enfants à subir des déménagements tous les 6 mois pour échapper aux implacables agents du FBI. Pourtant le film ne se concentre pas sur ces parents qui refusent de porter l'héritage de leurs parents (méchants capitalistes) mais imposent sans pitié le leur à leurs enfants. Une scène magnifique dans le film développe bien ce paradoxe, mais pour le reste le film se centre sur un beau pianiste qui vit une histoire d'amour entre ados insignifiante. A l'image de cette histoire d'amour anodine, le film reste beaucoup trop sage dans le drame, si bien que je ne l'ai pas trop vu, jusqu'à l'abrupte fin. Je reste enfin dubitatif sur cette traque de plus de 10 ans pour un blessé dans une explosion... Je doute que le FBI poursuivent si longtemps compte tenu du coût et du dommage et s'ils le font, je doute qu'une famille qui inscrit ses enfants dans les écoles publiques puisse lui échapper si longtemps...

 

Je n'ai pas trop compris l'intérêt de ce film pourtant encensé. A priori le sujet était prometteur et riche en potentialité puisqu'il traite d'une famille d'activistes de gauche avec des enfants qui poursuivis par le FBI doivent vivre cachés et déménager continuellement sans pouvoir se fixer. Mais j'ai trouvé le sujet totalement édulcoré . L' adolescent est décrit comme tellement parfait et idéal qu'aucune problématique ne se dégage du film. Dés qu'il rentre au collège il est remarqué en tant que virtuose du piano par un gentil professeur qui le prend sous sa coupe ( n'ayant pas de domicile fixe car en fuite et donc à fortiori pas de piano chez lui on se demande comme il a pu devenir un virtuose mais il est vrai que sans cette caractéristique majeure il serait resté seul comme un con et il n y aurait pas eu d'histoire et donc pas de film au sens hollywoodien du terme) La fille du professeur le voyant jouer au piano tombe amoureux de lui ( le piano ça aide )Passant une audition, il est remarqué pour son exceptionnel talent ( passage obligé pour ce genre de film) et on lui propose d'intégrer une université réputée Les parents étant progressistes de gauche (et donc évolués et gentils ) acceptent qu'il intègre l'université malgré la perspective de ne plus pouvoir le voir en raison de la surveillance du FBI dont il fera l'objet. En gros dans ce film tout le monde il est gentil et on a le droit à une histoire attendrissante composée d'une idylle amoureuse entre deux jolies têtes blondes et d'une success story en devenir reposant sur la découverte d'un talent exceptionnel. Un film très conventionnel et qui n'a d'autre enjeu que celui d'émouvoir avec les recettes habituelles.

 

 

 

 

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