CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2736 

 

 

n°2736
 
" Parthenope "

 

 

(2024)-(Fr,It)-(2h17)  -      Drame, Romance   

 

Réal. :     Paolo  Sorrentino   

 

 

Acteurs:  C.Dalla Porta, S.Sandrelli, G.Oldman ...

 

Synopsis

 

 

La vie de Parthénope de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Une épopée féminine dépourvue d’héroïsme mais éprise de liberté, de Naples, et d’amour. Les amours vraies, indicibles ou sans lendemain qui vous condamnent à la douleur mais qui vous font recommencer. Le parfait été à Capri d’une jeunesse insouciante malgré un horizon sans issue. Autour de Parthénope, les napolitains. Scrutés, aimés, désillusionnés et pleins de vie, que l’on suit dans leurs dérives mélancoliques, leurs ironies tragiques et leurs moments de découragement. La vie peut être très longue, mémorable ou ordinaire. Le temps qui passe offre tout le répertoire des sentiments. Et là, au fond, proche et lointaine, cette ville indéfinissable, Naples, qui ensorcèle, enchante, hurle, rit et peut nous faire mal.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Dans une Naples aussi somptueuse que vulgaire, Paolo Sorrentino suit une jeune femme qui fait tourner toutes les têtes. Un film parfait.

Complètement déconnecté du monde contemporain, comme une bulle en orbite des conflits et des mouvements qui secouent la planète, le dernier film du cinéaste italien offre une parenthèse de beauté et de réflexion quasi métaphysique, totalement épurée, sur la condition humaine.

Un film d'une lumineuse beauté porté par des comédiens exceptionnels, avec, en tête, la belle Celeste Dalla Porta en héroïne désillusionnée, son double plus âgé, Stefania Sandrelli, icône du cinéma italien des années 1970, et Gary Oldman en écrivain américain à la dérive.

Dense, ce nouveau long-métrage interroge particulièrement la beauté, une constante chez l’artiste, qui avait déjà abordé cette thématique dans l’oscarisé « La Grande Bellezza ».

Si le cinéaste italien sublime l'amour qu'il porte à sa ville, son propos, ici, est un peu court. L'éclat de Celeste Dalla Porta, son héroïne, ne sufft pas à éblouir le spectateur, qui se demande parfois ce qu'on veut lui raconter.

À coups d’aphorismes et de tirades pompeuses, le film tente tant bien que mal de maquiller sa boursouflure en élégie.

Sorrentino voudrait faire de cette personnification de Naples un fantasme total. Il en tire surtout une coquille vide empêtrée dans sa vacuité.

‘Prenez garde à toute entreprise qui réclame des habits neufs’ : la phrase du Walden de Thoreau pourrait servir à décourager de passer cent trente-sept minutes devant l’épuisant défilé d’objets de luxe qui entourent la petite Parthénope dès sa naissance dans la baie de Naples.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Paolo Sorrentino fait un cinéma à nul autre pareil : mouvements de caméra, plans élaborés, enchaînements originaux, un temps nonchalant, narration impressionniste, par association d'idées plus que par logique, personnages bizarres, comme chez Fellini mais plus intériorisés… Dire que c'est esthétisant revient à prendre les choses à l'envers, il ne s’agit pas d’un vernis, tout, absolument tout passe par la plastique du film. C’est remarquable, fascinant, et dans Parthenope, le réalisateur de La grande bellezza (2013, à connaître absolument) pousse son écriture plus loin que précédemment. Ce conte aigre doux, où les scènes surprenantes abondent, nous raconte la vie de Parthenope (sirène associée à Naples où se situe tout le film), de sa naissance en 1950 jusqu’à nos jours, incarnée par la superbe Celeste Dalla Porta. Une façon de revisiter les années 60, 70, 80 sur lesquelles le film se concentre, plus profond et philosophique qu’il n’en a l’air. Un moment de cinéma unique, à la fois étonnant et captivant.

Un film-monde. C'est lent, baroque, imprévisible, blasphématoire, excessif, intelligent, bouleversant, très mystérieux. Un moment à la fois étiré et fulgurant. Que les gens ironiques passent leur chemin. C'est très profond, et d'une stupéfiante beauté.

C’est l’histoire d’une belle jeune femme issue d'une riche famille de la baie de Naples : on peut s’attendre à d’agréables images. On a pourtant très peur, au début, d'assister pendant deux heures à un défilé de mode ou une publicité pour un parfum. L'écueil n'est pas complètement évité, mais Sorrentino a tout de même des choses à nous dire, et on suit finalement avec intérêt et plaisir l'évolution de cette femme entre méandres amoureux et trajectoire universitaire. On pense parfois à Fellini et à Almodovar, et surtout à un prolongement de la Grande Bellezza.

 

Comme souvent chez le cinéaste on s'aperçoit vite que la forme compense le fond, que la forme sauve un film au fond bien fade. Ainsi on suit une femme magnifique, à la sensualité assez dingue, issue d'une famille bourgeoise et privilégiée, vivant dans une carte postale idyllique, sûr de sa beauté et de son intelligence dont le destin va surtout reposer sur un seul et unique drame... SPOILERS cliquez pour en savoir plus !... Certains passages laissent perplexes, ou pas d'ailleurs !... On constate donc que le cinéaste nous invite dans une Naples où Luxe Calme et Volupté est la norme et situe donc le film dans une sorte de monde parallèle prétentieux et superficiel. Mais le talent de Sorrentino est justement de nous faire croire à cet univers comme un conte moderne et surréaliste où une sirène aurait peut-être traversée les ans jusqu'à cette napolitaine belle et désirable. Plusieurs plans sont digne d'icônes mythologiques, enveloppé d'une photographie sublime comme un écrin. En conclusion, on ne croit pas du tout à ce destin trop parfait mais dieu que c'est beau...

Oeuvre fascinante mais souvent anecdotique, le long métrage de SORRENTINO se pose comme un projet magnifique, une oeuvre belle et imposante, mais qui manque de clarté, quant à ce qu'elle véhicule, raconte, et expose de son héroïne, fantasmée et passionnée par son réalisateur.

 

Un esthétisme baroque au service d'une histoire dont on cherche en vain le sens profond pendant plus de deux heures, ou plutôt une successions de scènes felliniennes avec des personnages étranges, mystérieux, grotesques ou monstrueux, avec comme ténu fil de trame la vie d'une jeune femme belle, triste qui va devenir professeur d'anthropologie sans avoir jamais savoir ce qu'était l'anthropologie. Le cadre est celui de Naples, sa baie, ses palais, ses rues sordides, la mafia et le football. Des images parfois insolites, une musique supportable et un prof humaniste nous aident à passer le temps d'un film bien trop long et trop abscons.

L’une des plus grosses déceptions de l’année, sans le moindre doute. Un scénario exsangue, prétexte à se faire pavaner une tribu d’apprentis comédiens ou de mannequins apprêtés, prenant des mines tragiques pour une intrigue digne d’un roman-photo. Des dialogues abscons et totalement prétentieux. Des décors bling bling, où tout est luxe et volupté, cachant bien entendu un ennui très mondain. Et enfin une réalisation prétentieuse , m’as tu vu, étouffante et ringarde, sorte de copier-coller des publicités pour parfum de grande marque, nous infligeant des poses aguicheuses et des ralentis accrocheurs
Côté interprétation, grosse tristesse pour Stefania Sandrelli que l’on a pourtant tant aimée, et clin d’œil pour Gary Oldman dont le personnage n’apporte pas grand chose à l’histoire. Voilà pour l’emballage. Et à l’intérieur ? Rien ou presque. Le scénario sonne creux et paraît néanmoins confus ( il faut le faire tout de même). Alors, si vous avez gardé un bon souvenir de quelques précédentes pépites de Sorentino, vous pouvez toujours tenter votre chance, à vos risques et périls …

« C'est impossible d'être heureux dans le plus bel endroit du monde. » Baptisée selon le nom de la sirène qui se serait noyée dans les eaux où elle est née, Parthénope est d'une beauté à couper le souffle. Elle ne laisse personne indifférent, ce que l'on découvre à travers un récit qui s'étale sur plusieurs années. Paolo Sorrentino, qui a l'habitude de s'intéresser à la jeunesse et à la beauté, présente une femme aussi belle qu'intelligente, mais c'est son charme envoûtant qui est sans cesse mis en avant dans les différentes relations. Son nouveau film est proche de la parodie avec cette contemplation de la perfection juste lassante au bout d'un moment. Tout le monde est beau, les décors sont agréables, les images sont séduisantes, mais c'est un joli tableau qui n'a aucune profondeur. Tout se passe sans accroc même quand il y a un drame. Un parcours de vie sans obstacle pour une histoire ridiculement superficielle. La première partie se laisse suivre, car agréable à l'œil puis au bout d'un moment, on se demande si on ne teste tout simplement pas nos limites... Bref, ça ne raconte rien.

Parthenope est une jeune femme magnifiquement belle, très intelligente et envoûtante. Finalement, le nouveau Sorrentino se résume bien à ça, et uniquement ça. Du coup, le film est à la fois très esthétique mais particulièrement creux. Il ressemble globalement à une publicité pour parfum étirée sur deux heures. Ce n'est d'ailleurs pas désagréable à regarder. C'est une errance dans de jolies images. Mais c'est tout.

 

 

 

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