CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2733 

 

 

n°2733
 
" Quand la femme s'en mêle "

 

 

(1957)-(Fr)-(1h30)  -      Policier   

 

Réal. :     Yves Allégret    

 

 

Acteurs:  E.Feuillère, B.Blier, J.Servais, A.Delon ...

 

Synopsis

 

 

Les mésaventures d'un facteur venu retrouver sa femme dans la capitale. Celle-ci se retrouve au centre d'une guerre des gangs...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un bon film de truand ou tous les ingrédients sont présents : coup bas, oseille, trahison, règlement de compte et jolie femme. Et en plus, il y a même 2 caves, qui s'avéreront ne pas l'être autant que cela. En plus, une pléiade de bons acteurs, certains à leur début, Delon y a un rôle plus que conséquent et parait déjà prometteur, mais d'autres acteurs dans une carrière un peu plus avancée. Cela fait tout de même tout drôle de voir Jean Lefebvre en garde du corps et tueur. Il faut savoir faire taire ses préjugés, et effacer une partie de sa mémoire. A voir par tous les amateurs du genre, et les fans de Delon.

 

Rétrospective des films avec Delon, avec Quand la femme s’en mêle, son premier film. Bon, Quand la femme s’en mêle est intéressant aujourd’hui essentiellement pour la modernité des personnages. Edwige Feuillère est une femme libre assez étonnante, et elle joue tout à fait remarquablement ; le duo Daumier-Delon fonctionne à merveille et eux aussi pourraient être des jeunes d’aujourd’hui. Il y a de bons dialogues, piquants et étonnement contemporains. Vraiment, ce qui pourrait aujourd’hui susciter en premier l’attention dans ce film aujourd’hui c’est son ton très actuel. Ensuite, on pourra s’intéresser aux très solides prestations de Bernard Blier et Jean Servais, et de manière générale de tous les acteurs talentueux et dotés de personnages complexes. Le souci en revanche de Quand la femme s’en mêle c’est son scénario. Le mélange comédie-drame est plaisant, mais l’histoire s’enlise pas mal. On se désintéresse de la vengeance de Blier, l’aspect polar est survolé, la comédie s’efface dans la seconde partie, bref le film ne sait pas trop où se positionner et avance vraiment grâce à ses acteurs et ses dialogues. L’intrigue est superficielle au début et inexistante ensuite. Le final est en demi-teinte. Bref, le film est court et démarre vite donc il se laisse regarder, mais à l’image de pas mal de productions de l’époque, il survit sur pas grand-chose, et seul son ton parfois incisif et contemporain fera relever la tête au spectateur d’aujourd’hui. Visuellement c’est honorable, sans plus. On appréciera l’ambiance du temps, une mise en scène de qualité (le réalisateur n’est pas n’importe qui quand même et quelques passages sont très bien réalisés comme la dispute mère-fille), mais à l’image de la bande son, ça ne reste pas non plus un moment hautement mémorable. C’est bien emballé, mais pas un grand film plastique. En somme, un moment de cinéma pas déplaisant et qui pour un film de 1957 n'a pas tellement vieilli. Ironique, piquant, abordant des sujets toujours d’actualité comme le conflit de générations et mettant en valeur les femmes (triste à dire mais les rôles féminins de l’époque étaient souvent bien plus modernes qu’aujourd’hui), le film arrive à faire oublier sa paresse scénaristique qui s’apparente à un joyeux désordre. 

Dommage que ce film soit d'un classicisme assumé car il y a de vrais petites perles dedans à l'image d'un Jean Lefebvre en tueur patenté auquel on ne croit pas un seul instant, un Bernard Blier en vengeur lâche, un Delon qui fait déjà le beau gosse et un Bruno Cremer qui campe avec véracité un vrai dur.... parsemé de mots d'argots et de postures des années 40-50, ce film d'hommes pour des hommes, des vrais, m'a fait rire avant de pleurer...... la dernière perle est la confrontation de la jeunesse avec leurs parents ainsi que les nouveaux désirs de cette jeunesse rebelle qui commence déjà à casser les codes et là, Sophie Daumier et Delon sont excellents......

Une bonne comédie policière sans prétention dominée par les très bonnes prestations de Jean Servais et de Bernard Blier Quelques très bonnes scènes (le salon de thé). mais d'autres franchement ridicules comme le flirt en voiture entre Delon et Daumier. On peut regretter que la fin du film soit ratée et surtout qu'elle quitte le terrain de la comédie pour prendre un ton moralisateur complètement hors de propos.

 

Belle distribution autour de Jean Servais, truand et patron d'un night-club parisien dans une intigue de polar qui voudrait peut-être surfer sur les succès des excellents "Touche pas au grisbi" ou "Du rififi à Paname" avec le même et brillant Servais. Belle distribution, trop riche sans doute, au point que le réalisateur Yves Allégret veut faire exister tout le monde (Blier, Delon, Mondy, Edwige Feuillère) et semble courir plusieurs lièvres à la fois sans être convaincant. En bisbille avec une bande rivale ou projettant un coup fumant, Jean Servais est le personnage central (se permettant de mettre des baffes à son homme de main Delon!) dans une intrigue multiple dont on voit bien qu'elle est artificielle et inaboutie (la bluette des jeunes premiers Delon-Sophie Daumier ou les velléités de vengeance meurtrière du cave de province Bernard Blier). Les personnages manquent tous d'épaisseur et affichent les conventions du film de gangsters à la française. Ce n'est pas qu'on s'ennuie mais rien n'est surprenant. Les personnages comme le sujet manquent de relief dramatique et d'une action d'éclat.

 

 

 

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