Fiche 2728
| n°2728 | |
|
|
" Joyland "
(2022)-(Pak)-(2h06) - Drame, Romance
|
|
Synopsis
|
|
|
A Lahore, Haider et son épouse, cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté.
|
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
« Joyland » est un long-métrage hors catégorie, unique, original, une pure merveille bouleversante qui raconte une love story enflammée en dénonçant les travers sociaux et religieux de son pays. La force de Saim Sadiq est de parvenir à sonder les zones frontières, entre le féminin et le masculin, le jour et la nuit, la liberté et la contrainte, le dit et le tu, avec nuance et délicatesse. Le suivre est une expérience troublante et hypnotisante. La noirceur du tableau dépeint par Saim Sadiq est rehaussée de belles touches de couleur. Joyland n'est jamais misérabiliste. Autour de trois personnages qu'il rend aussi attachants que passionnants, Saim Sadiq compose un drame coloré, vivant et finalement tragique, où la quête de liberté butte en permanence contre les interdits d'une société sans nuances, établie sur l'affirmation d'un patriarcat dangereux pour chacun. Le jeune Saim Sadiq a été l’une des sensations du dernier Festival de Cannes avec ce drame social qui confronte une société en mutation aux traditions. Jouant sur tous les registres, cette radioscopie du Pakistan séduit grâce à ses personnages tendres et nuancés. Traversé de détails signifiants sur le visible et l’invisible (une partie de cache-cache, un voile, une obscurité), Joyland se montre et se regarde intensément et surpasse sa douleur par un sauvetage avec une éclaircie à l’horizon. Un geste éminemment politique peut aussi se faire dans la douceur et la tendresse. Le film distille un trouble par endroits, mais reste trop sage pour pleinement convaincre.
|
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
|
Dans le Trans Pakistan Express que Joyland nous fait découvrir, Biba, de par sa flamboyance, son talent de danseuse et sa capacité à assumer sa transsexualité, dans un pays aussi patriarcal que le Pakistan, semble devoir être le personnage principal du premier long-métrage de Saim Sadiq. Pourtant, ce n'est pas vraiment le cas dans ce film remarquable qui décrit avec soin une famille où cohabitent plusieurs générations, avec un taux de frustration élevé parmi ses membres. Joyland est aussi une histoire d'amour très romantique et colorée (les séquences musicales et dansées sont un ravissement pour les yeux) mais sa richesse thématique et humaine conduit à un film presque choral dans lequel aucun protagoniste n'est négligé. Sa réussite tient notamment à un équilibre parfait entre moments légers, voire euphoriques, et épisodes très dramatiques, sans que jamais le fil narratif ne soit rompu, avec quelques changements audacieux de perspective. Le film prend le pouls de Lahore sans lourds effets démonstratifs, nuançant son propos dans ce qui est, malgré les apparences, un véritable cri d'amour pour une ville et pour un pays où d'immenses progrès sont attendus dans une société qui vit encore sur des lois non écrites, datant des siècles passés. Joyland, de par son esthétisme raffiné et la richesse de son récit, mérite d'être considéré comme une véritable pépite venant d'une contrée où le cinéma de divertissement, à l'instar de son voisin indien, ne laisse guère de place à des œuvres plus sociales et engagées. A voir sans hésitation. D'abord et avant tout pour le sujet si délicat à traîter que celui des "trans" partout, particulièrment au Pakistan. Le film raconte la rencontre entre un homme marrié qui ne trouve pas sa place dans une famille patriarcale et le monde du cabaret mené par un "trans" haut en couleur qu'il va découvrir en acceptant de venir danser. Limiter ce film à cette rencontre est réducteur, c'est aussi les relations entre les membres de cette famille menée par un patriarche omniprésent, qui laisse peu de place à chacun, principalement les femmes. Saim SADIQ, dont c'est le premier film, capte notre attention du début à la fin en suivant chacun des personnages avec une réelle clarté malgré la complexité que cela implique. Bravo au scénariste, bravo au réalisateur, bravo aux acteurs qui de par leurs métiers apportent une part d'humanité dont nous avons tous besoin. A quand le prochain fim de M. Sadiq? J'attends avec impatience, alors en attendant n'hésitez pas à aller voir Joyland Ai vu "Joyland" premier film du réalisateur pakistanais Saim Sadiq qui a reçu le Prix du Jury Selection "Un certain regard" et la Queer Palm au dernier Festival de Cannes 2022. Les films pakistanais sont très rares et celui-ci est une pépite au niveau mise en scène, scénario et interprétation. Saim Sadiq a écrit un scénario absolument tenu, tout en nuance et qui laisse aux personnages le temps de se poser et d'évoluer. Très loin du mélo et du film Bollywood, "Joyland" est un film de société qui nous raconte la vie de Haider et de sa femme qui vivent sous le même toit que le patriarche et le reste de la famille. Haider sans emploi depuis longtemps, c'est sa femme qui travaille, est engagé comme danseur (ce qu'il n'est pas vraiment) dans un cabaret où règne Madame Biba. Cet emploi inattendu et ubuesque va changer la vie de cet homme qui enfant jouait le rôle de Juliette dans "Roméo et Juliette". Aucune scène n'est gratuite et renvoie immanquablement à une autre qui lui répond où la complète. C'est magnifiquement construit. Saim Sadiq est aussi un metteur en scène avisé, qui sait construire un cadre, manie le non-dit et l'ellipse à la perfection. La lumière est sublime. Le réalisateur sait filmer la chair sous toutes ses formes qui est le thème principal de ce film. Beaucoup de pudeur et la caméra reste toujours à la bonne distance des corps. Sans jamais appuyer évidemment ce long métrage nous parle aussi du poids du patriarcat, de la société, du quand dira-t-on, des apparences à sauvegarder avant tout. Le film prend une direction tout à fait inattendue où les rôles secondaires deviennent capitaux, dans sa deuxième partie. La direction d'acteurs est superlative et quel bonheur que de découvrir la subtilité de jeu, de regards, de maladresse corporelle de Ali Junejo (Haider) qui envoute les spectateurs. Un vraie découverte inattendue et ce sont les critiques unanimes du Masque et la Plume qui m'ont fait aller voir ce film aujourd'hui. La nouvelle année cinématographique commence très bien. Je suis sorti du ciné après avoir vu ce film . J’ai vu les commentaire . Et cela me donne envie de laissé quelques mots . Frappé par son réalisme et les NON DITS! Dont, moi , Pakistanais qui a vecu à Lahore . Il pouvait peut-être faire mieux en matière du réalisme ou scénario . Mais je suis déjà frappé par sa véracité de la réalisation. Cette histoire d’un famille de la classe moyenne dans la 2eme plus grande ville du Pakistan.. Dans une société inégalitaire , très complexe , religieuse . C’est la première fois que je vois les sentiments , la joie et détresse de toute une société même les ( coupure d’électricité un problème immense au Pakistan depuis des années ) . Être gay ? Être trans , être musulman , être père , et tout dans société qui juge toujours l’autre . Même la langue ourdou et Penjabi ( avec accent de Lahore) sont une toute petite facette de la société pakistanaise ( de la ville ) . Aujourd’hui majoritairement composées des femmes . Et pas des fils ! Comme ils venulent tous des films . Pour un blanc qui a toujours vécu en Europe et qu’il ne comprends pas tout à fait la langue ni les non dits . Moi en tant que Pakistanais et gay. J’ai pu ressentir la détresse de chaque personnage , coincé dans son rôle de père mère femme et maire et hors la lois ( être gay ) . Ce n’est pas une grande production. Mais , C’est la premier fois qu’on traite aussi bien ce sujet de la société au Pakistan . Le fim a été interdit mais finalement autorisé , après la coupure et la censure . Mais enfin un petit film avec des grande émotion dans toute sa justesse . Il aurait pu faire mieux . Mais c’est déjà très très bien ! 🫶🏾
La bande annonce laissait à penser que, le rythme du film était
soutenu et tenait le spectateur en haleine.c’est plein
d’enthousiasme et d’empathie que je me suis précipité à la première
séance. Las ! mes trop fortes attentes n’ont guère étaient
satisfaites. Le film a du mal a prendre et tenir un souffle narratif
qui porte l’intrigue. De ce fait on ressent peu d’émotions et on
reste un spectateur peu impliqué, le 4ème mur ne tombe pas. Et
pourtant il y a des prises de vues absolument superbes avec des
couleurs,des clair-obscur sublimes..
Dommage que le scénario n'est pu servir qu'une mise en scène
totalement inexistante et vide, l'ennui est omniprésent et les
lenteurs permanentes. L'intérêt qui aurait pu s'exhaler s'est
complètement évaporé. Ce n'est pas toutes les semaines qu'arrive sur nos écrans un film en provenance du Pakistan, un film qui, en plus, a obtenu le Prix du Jury de la sélection Un Certain Regard lors du dernier Festival de Cannes ainsi que la Queer Palm. Il y a sans doute beaucoup de sincérité dans ce film qui nous montre une société pakistanaise dominée par un patriarcat toxique mais, malheureusement, il y a encore plus de maladresse que de sincérité que ce soit dans la conduite du récit, la mise en scène ou le montage. Cela n'empêche pas la présence de 2 ou 3 scènes très fortes, mais, la plupart du temps, on a du mal à comprendre ce qui se passe, ne serait-ce que du fait du comportement de personnages qui, du fait de ces maladresses évoquées plus haut, apparait comme étant totalement erratique.
|
|