Fiche 2723
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L'étrange histoire
du coupeur de bois "
(2023)-(Fin,P-B,Dan,All)-(1h59) - Drame
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Synopsis
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Pepe est un bûcheron qui vit dans un village finlandais idyllique. En l’espace de quelques jours, une suite d’événements tragiques détruit peu à peu sa calme et paisible vie, mais Pepe ne semble pas s’en soucier. C’est comme s’il détenait un secret à l’existence presque insaisissable.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
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L'Etrange histoire du coupeur de bois, ou comment faire rimer optimisme absurde et surréalisme poétique. Sa femme le quitte, sa maison brûle. Il part. On le suit alors au cours de pérégrinations esthétiques et bizarroïdes, souvent silencieuses. À quoi riment-elles ? C'est la question que semble s'amuser à nous poser le réalisateur… Avec son humour pince-sans-rire, ses personnages laconiques et son sens du burlesque, L’Étrange Histoire du coupeur de bois évoque le cinéma d’Aki Kaurismäki tout en affirmant sa singularité. Fort d’une esthétique soignée, il déroute autant qu’il envoûte, surprenant sans cesse par ses changements de ton et ses bizarreries. Aussi étrange soit-elle, l’expérience s’avère une réussite totale et annonce la naissance d’un grand cinéaste. La cocasserie est grande, le trouble aussi quand surgit un mage hypnotiseur, personnage menaçant qui pourrait sortir d’un film de David Lynch, un des maîtres du réalisateur. Qui a su aussi, dans ce jeu de piste un peu trop énigmatique parfois, faire surgir de superbes visions de cinéma. La fable absurde de Myllylahti se voudrait drôle et poétique, mais son projet se dilue hélas dans un récit de plus en plus confus et empesé. Le conte finlandais, dépoli et modeste, ne parvient jamais vraiment à faire de l'hébétude placide de son héros, de son stoïcisme benêt, une comédie plus décapante que cela, s’en tenant à un monocorde pastel sur fond polaire. Myllylahti s’applique surtout à réactiver un système esthétique préexistant en bon élève besogneux : plans fixes très composés, silhouettes muettes et patibulaires, patine grise réhaussée de quelques éclats de couleurs flashy. Le ton oscille entre comédie atonale et drame, saupoudrée d’une musique faussement décalée sur des scènes qui se veulent choquantes là où elles ne sont que navrantes.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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En cette époque hivernale où la neige n'est plus qu'un lointain
souvenir, L'étrange Histoire du Coupeur de Bois nous plonge au coeur
d'un village frappé par le froid polaire finlandais. Cette comédie
absurde et surréaliste suit un coupeur de bois taciturne qui
justement coupe du bois pour ses congénères, tous victimes de la
neige et du froid. La neige, omniprésente, impose un univers
étrange, bizarre et inquiétant. On découvre des personnages de plus
en plus ridicules jusqu'à assister à une vraie critique de cette
société luthériennes. Mention spéciale pour la scène du prédicateur
assez jouissive ! Le cinéma finlandais nous envoie une belle brise d'air frais dans la tronche. Et c'est diablement revigorant de découvrir un réalisateur qui sort des sentiers battus. Alors certes, le vent frais pique un peu, on se demande par moment où Mikko Myllylahti veut en venir mais on vit un vrai moment de cinéma. Les plans sont souvent fixes, la mise-en-scène est lente et le propos n'est pas explicite mais ce décalage entre la froideur des relations humaines et la quête philosophique des protagonistes crée une atmosphère fascinante. Certains passages sont jubilatoires comme celles avec le gourou chanteur. Un film étonnant et atypique. Bijou finlandais primé à la Semaine de la Critique. Un Ionesco enneigé, avec une mise-en-scène aussi osée que maîtrisée, et un jeu d’acteurs époustouflant. À mourir de rire, voir et revoir. Quelle expérience encore une fois procurée par un film nordique. Ca commence comme la description d' une vie commune sans excès de joie ni malheur. Puis un incident vuent alors enrayer la machine et le film devient alors drame social,familial flirte avec le fantasmagorique et le non sens. Bien sûr en bons nordiques les personnages réagissent peu ou prou à leurs péripéties là ou un latin hurlerait sa misère. Film qui soulève de nombreuses questions avec notamment une fin de tous les possible. des réponses, Pas là non...Du pur David lynch fait du ski.
Quand un film finlandais répond au doux titre de L'étrange histoire du coupeur de bois, l'amateur de délices nordiques, complètement givrées, pense d'abord aux romans du regretté Arto Paasilinna et, éventuellement, à l’œuvre cinématographique de Aki Kaurismäki. Cela se vérifie, en effet, dans ce premier essai de Mikko Myllylahti qui nous offre quelques sommets dans les registres loufoque et absurde. Oui, mais le film n'est pas que hilarant (de la Baltique), il a aussi la prétention de nous faire réfléchir au sens de la vie, autour d'un bûcheron momentanément sans emploi et d'un coiffeur Don Juan septentrional, entre autres personnages plus ou moins allumés. Quand le cinéaste se prend un tant soit peu pour un émule de Bergman, et se fait sérieux, le film est déjà nettement moins convaincant, certaines scènes paraissant d'ailleurs gratuites et ne menant nulle part. Peut-être que penser est plus difficile sur un tapis de neige et par des froids dignes de la Sibérie, mais quoi qu'il en soit, il est dommage que L'étrange histoire du coupeur de bois cherche un peu trop à s'élever au-dessus de la mêlée de ces films scandinaves qui parlent de désespoir avec un humour irrésistible. Sur le plan visuel, dans la création d'une atmosphère très singulière et dans l'interprétation stoïque de son personnage principal, il n'y a en revanche strictement rien à reprocher, bien au contraire, à ce conte de Noël bien frappé.
Encore une scandinaverie qui n'a aucun sens pour les
franco-cartésiens. N'est pas Roy Andersson qui veut : histoire sans
queue ni tête, plans statiques, scènes absurdes, quelques rires
pouffés, aucune émotion.
En tout cas, ce film est loin d'être une brochure touristique pour
la Finlande, pays, pourtant à bien des égards merveilleux. Au début, ça semble bien commencer. Puis le film se perd, il n'y a plus de scénario, on nage dans des scènes étranges mais c'est gratuit et cette accumulation devient insupportable...Fuyez ! On se lasse vite des incohérences et des raccourcis, des situations grotesques et sans logique. Cela pourrait être parodique mais on ne sait même plus ce qui est critiqué ou abordé. On peut passer du temps à chercher des métaphores, cela n'en rendra pas le film plus intéressant. Dommage, le personnage, avec davantage de loufoquerie (ou alors beaucoup moins) aurait pu être séduisant. Une fable nordique trippée mais bad-trippante, plombée par un récit très confus et une ambiance mortifère ! Est-ce que je suis passé à côté ?
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