CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2720 

 

 

n°2720
 
" Toto le héros "

 

 

(1990)-(Fr,Be)-(1h28)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Jaco van Dormael   

 

 

Acteurs:  M.Bouquet, J.de Backer, T.Godet ...

 

Synopsis

 

 

"C'est l'histoire d'un type à qui il n'est jamais rien arrivé." Thomas, vieillard vivant dans un hospice, est persuadé que son voisin Alfred Kant et lui ont été échangés à la naissance. Ruminant son amertume, il n'a qu'une obsession : récupérer la vie qui lui a été volée, à n'importe quel prix.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Entre réel et imaginaire, fantaisie et drame, un film magnifique et bouleversant, empli de mélancolie, sublimé par la présence de Michel Bouquet. Récompensé par la caméra d’or à Cannes et le César du meilleur film étranger.

Tout commence par la manifestation d'un remord culpabilisant qui a rongé sa vie, cela continue comme une comédie musicale colorée et joyeuse et cela se développe enfin sur un ton mélancolique et dramatique tout au long du récit. La construction est passionnante et met en avant la complexité de cet être émotif et sensible qui a aimé et cru aimé, qui a regretté une vie qu’il n’a pas eue, et vécu une vie qu’il a reniée à la fin de sa vie. Mais pourquoi tant de souffrance??? C’est poignant et la toute fin est vraiment belle.

Une vraie réussite pour un premier long métrage, pertinent et qui marque par son originalité autant que par son interprétation.

Avec "Toto le héros", Jaco Van Dormael signait son premier long métrage au début des années 90, et surprenait de nombreux spectateurs avec un style original et des scènes poétiques qui restent encore dans la mémoire. Qui est ce Toto, et quel genre de héros est-il ? On pourrait parler longtemps de ce titre. Le choix de Toto plutot que de Thomas insiste sur le thème de l'enfance, primordial. Héros et anti-héros, entre réalité et phantasme, un personnage pour le moins difficile à classer. Toto nous est présenté à travers tous les ages, et en même temps via une chronologie non liénaire. Et c'est clairement l'enfance qui est essentielle ici. La naissance, même, pour être précis, et qui va décider de tout le reste! Le vieux Thomas, sous les traits de (l'excellent) Michel Bouquet, nous apparait alors comme un homme proche de la mort qui, grâce au souvenir, se remémore et revit son passé. Et Van Dormael de nous montrer la relation indissociable entre Toto enfant et le Toto vieux. Jacques Brel a dit un jour "un homme passe toute sa vie à compenser son enfance", et cette phrase pourrait s'appliquer sans trop de soucis à notre Toto. Entre rêve et déception, il a entretenu une relation très importante avec son passé. Il y a bien entendu la rivalité Toto-Alfred, j'ai personellement beaucoup aimé la relation Toto-Alice ou l'amour perdu qu'il tente en vain de faire revenir : lorsqu'il pense la revoir adulte et se désespère pour la transformer en celle qu'il a connu, on croirait revoir le Scottie de Vertigo! Comme dans le film d'Hitchcock, le personnage souffrira de sa dualité entre réalité et phantasme. D'un point de vue formel, Van Dormael offre une structure temporelle admirable en mélangeants les différents éléments selon les pensées (ou l'inconscient) de Toto. Il réussit à faire cela de manière très crédible, je trouve, au point que l'on peut vraiment avoir l'impression d'être plongé dans son cerveau et de suivre sa rêverie dans un ordre qui fait sens. Le cinéaste belge révèle donc beaucoup de talent au niveau du montage, avec aussi beaucoup d'originalité dans les raccords. Il y a, enfin, pas mal de poésie dans la représentation des phantasmes de Toto. Un film qui reste en mémoire et qui fait travailler la sienne (de mémoire!) pour s'interroger sur notre rapport avec notre enfance, notre "Toto" personnel.

Un film vraiment impressionnant, un Mr Nobody avant l'heure et avec une heure de moins, avec les thèmes de prédilections qui sont chers au réalisateur, à savoir le temps qui passe, les choix dans nos vies, les souvenirs, l'enfance et une belle reflexion sur le destin et les occasions manquées... On a Michel Bouquet très convaincant (j'ai envie de dire comme toujours) et de très belles images symbolique propre au réal, avec une séquence sur l'enfance tout de même légèrement en dessous de celle de Mr Nobody. Quelques mauvais points, comme de petites invraisemblances dans le scénario, ou quelques détails inutiles qui donnent des longueurs dans certaines scènes et qui vampirisent un peu l'ensemble. Sinon c'est du Van Dormael comme on aime, avec l'air de la musique "BOUM" de Charles Trénet, qui après le film, nous trotte encore longtemps dans la tête.

Je ne connaissais pas Jaco van Dormael et notamment ce film que j'ai découvert un soir par hasard. Et je n'ai pas été déçu avec une histoire touchante et subtilement filmée par le réalisateur belge. Sans nul doute, Michel Bouquet est exceptionnel et vraiment attachant. On ressort bouleversé de ce film sans trop savoir que penser. Du très bon cinéma.

 

Un beau film bien écrit et plein d'inventivité dans sa mise en scène. Mais mon dieu que c'est déprimant ! Pendant une heure et demie on assiste à la vie de merde d'un homme qui cultive la malchance et la résignation. On a qu'une seul envie après ce film, c'est de se regarder un bon gros feel good movie bien sirupeux et remplie de gens heureux !

Réalisé par Jaco Van Dormael et sorti en 1991, ce film ne m'a pas plus emballé que ça malgré sa très bonne critique. C'est l'histoire d'un homme qui pense avoir été échangé avec le voisin à la naissance et qui se rend compte qu'il a perdu beaucoup d'années de sa vie à chercher sa sœur. Entre flash-back réels et imaginaires, nous suivons donc pas à pas sa vie. Je reconnais que le film montre une belle histoire qui joue entre le dramatique et un zeste d'humour à quelques passages mais je n'ai pourtant pas spécialement accroché à l'histoire. Effectivement, à un moment donné du film, je me suis un peu perdu entre l'imagination de Thomas et la réalité et en plus de ça, tous les flash-back s'enchaînent sans réel fil conducteur immédiat entre eux, ce qui est assez perturbant. Du côté du rythme, le film prend le temps de mettre en place les personnages, le contexte etc. mais il y a des scènes quelques fois un peu ennuyeuses qui viennent ternir le film. Les acteurs jouent plutôt bien surtout ceux de Thomas aux différentes époques donc Thomas Godet, Jo De Backer et Michel Bouquet et pour les restes, ils sont bons mais pas marquants. "Toto le héros" est donc un film qui ne pas particulièrement plu parce-que ce n'est sûrement pas un genre auquel j'adhère réellement mais il reste tout de même intéressant.

Le premier long-métrage du réalisateur belge Jaco van Dormael obtient le César du meilleur film étranger en 1992. Il s’agit d’un joli conte sur le sens de la vie, rendu particulièrement captivant en raison d’une mise en scène étonnante. En effet, la narration s’effectue avec trois niveaux de lecture qui s’entremêlent : celle où le héros est un jeune garçon, celle où il est un adulte et enfin celle où il est devenu un vieillard (Michel Bouquet dont il faut saluer la grande performance). Si les périodes de l’enfance et de la fin de vie offrent des scènes riches, malicieuses et délirantes, c’est malheureusement la phase intermédiaire, celle qui aurait dû être la cheville ouvrière du scénario, qui souffre d’un manque de rythme évident. Bref, on perd un peu le sens de l’histoire et la portée du message transmis.

 

C'est gentil. L'histoire pourrait être interressante qi on avait pas l'impression dès les première minute de tomber dans un concentré de niaiserie enfantine. Bien sûr, qui n'a pas eu la même idée que le personnage...Mais son côté pathologique brise la poésie.

 

 

 

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