CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2719 

 

 

n°2719
 
" Fleur du désert "

 

 

(2010)-(All)-(2h00)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Sherry  Hormann   

 

 

Acteurs:  L.Kebede, S.Hawkins, T.Spall ...

 

Synopsis

 

 

Issue d'une famille de nomades somaliens, Waris connaît une enfance rude mais heureuse car entourée des siens. Mais quand son père décide de la marier à l'âge de 13 ans, Waris prend la fuite. Traversant le désert au péril de sa vie, elle atteint la ville de Mogadiscio et retrouve sa grand-mère. Cette dernière lui fait quitter le pays en lui trouvant un poste de "bonne à tout faire" à l'ambassade de Somalie à Londres. Waris y travaille pendant 6 ans, telle une esclave, totalement recluse et coupée du monde extérieur.Quand la guerre civile éclate en Somalie, l'ambassade ferme. Waris se retrouve livrée à elle-même dans les rues de Londres, ne sachant pas un mot d'anglais. C'est alors qu'elle rencontre Marilyn avec qui elle se lie d'amitié. Cette jeune femme, délurée et originale, l'héberge et l'aide à trouver un emploi.Travaillant dans un fast food, Waris est remarquée par un célèbre photographe de mode. Grâce à lui, elle rejoint une agence de mannequins. Malgré de nombreuses péripéties, elle devient rapidement l'un des plus grands top model international...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Beauté, émotion...On pleure, forcément. Et on n'a même pas honte !

L'émotion est là, mais la réalisation est sans originalité.

Fleur du désert vaut essentiellement pour son message, nécessaire, contre l'excision. Obligatoirement touchant.

Le film, tout en émotion et porté par la lumineuse top model Liya Kebede, cherche un peu trop à faire vibrer la corde sensible, mais Waris Dirie assume.

Poignant et émouvant, le récit perd hélas une partie de sa puissance dans des effets trop appuyés : musique envahissante, scènes mièvres ou attendues.

Le film de Sherry Hormann souffre en outre d'une réalisation d'une banalité confondante.

L'affreuse tonalité mélo du film, sa construction aberrante et son interprétation scolaire transforment ce qui devait être une leçon de vie en un parfait repoussoir.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Naître fille en Somalie, dans le désert, n'est guère un sort enviable. Misère, famine, excision et mariage précoce arrangé avec un vieil homme. On peut comprendre que fuir apparaisse comme préférable à cette existence misérable. La vie de Waris à Londres ne s'avère pas très facile. Le film nous montre son déracinement et sa difficulté d'abord pour survivre et ensuite pour percer dans le monde de la mode. Le plus poignant reste quand même le récit de son excision à trois ans. Et dire qu'un somalien londonien parle de « tradition » alors qu'il s'agit d'une véritable barbarie. Et là, le film prend une autre dimension en militant pour l'abolition de cette pratique atroce.

Sherry Hormann adapte le roman éponyme et autobiographique de Waris Dirie, narrant le destin hors norme et incroyable d'une jeune somalienne, fille de nomade, qui fuit sa famille à l'âge de 13 ans afin d'éviter un mariage forcé, évitant par la même occasion la guerre civile. Elle se retrouve à Londres, après avoir vécue dans la rue, elle se retrouve femme de ménage dans un snack et du jour au lendemain, mannequin professionnel et international. Grâce à sa notoriété, elle se battra contre l'excision en étant nommée au poste d'ambassadrice de l'ONU (elle même victime de cette torture à l'âge de 5 ans). Une histoire digne d'un conte de fée, improbable et sidérant à la fois, Fleur du désert (2010) nous offre tout cela, digne d'une adaptation Hollywoodienne (avec une très belle B.O), le tout, porté par des comédiens sensationnels, à commencer par LA révélation de ce film, la sublime Liya Kebede, aux côtés de Sally Hawkins & Timothy Spall. Une adaptation émouvante et porteuse d'espoir.

Ce film surprend, en tout cas il m'a surpris car je ne m'attendais pas à ça. J'attendais l'histoire d'une Somalienne qui arrive à Londres, sans papier et réussit, plus ou moins à s'en sortir. Et c'est un peu le cas jusqu'à ce qu'on découvre vraiment le pourquoi du film. La scène où l'héroine décrit comment elle fut excisée à l'âge de trois ans est émouvante et retourne l'estomac ou presque. Bref, c'est un film qui ne laisse pas indifférent, qui est prenant aussi. A voir.

Jamais je n'aurai cru que ce film allait me plaire. Mais voilà, un scénario comte de fées ça plaît toujours notamment quand ou est issu de l'Afrique pauvre auxquelles nous n'avons que de la pitié. Au fond, Fleur du désert c'est une très belle histoire, émouvante et en plus vraie. Humaine comme jamais, ce film a montré les valeurs du monde dans lequel nous souhaitons vivre. Rien que la femme qui aide l'immigration est un signe magnifique. Le reste, c'est une succession de personnages qu'on s'attache vite. Que ça soit dans la mise en scène sobre et moderne ou dans le jeu d'acteurs, le film passe un message fort à la fin... La dignité de la femme en Afrique est préoccupante, loin de la superficialité du monde du mannequinât qui finalement prend peu de place dans ce film amplement réussi. Un coup de coeur inattendu.

 

Le film porte un sujet fort mais avec beaucoup de finesse, peut-être trop d'ailleurs par moments, abusant des périphrases pendant longtemps avant d'aborder plus "frontalement" le problème. Les interprètes sont tous et (surtout) toutes très crédibles dans leurs incarnations, mais le scénario même très élaboré, est un peu paresseux et aligne beaucoup de moments convenus et prévisibles. De plus, la construction en flashbacks n'est pas toujours très heureuse dans sa gestion, décrochant un peu le spectateur par instants, d'autant que l'ensemble souffre de longueurs. Beau film, à la mise en scène trop académique mais qui a le mérite immense d'évoquer une question intime et grave avec un certain tact.

Une bande originale excellente. Des comédiens qui ne le sont pas moins (j'ai vu le film en VOST), quelques bonnes idées (les défilés, la fin) mais j'ai eu l'impression, en allant voir "Fleur du désert", que tout était un peu survolé. On passe d'une scène à l'autre sans plus d'explications. Le début du métrage est, à mon sens, assez révélateur de cet état de fait puisqu'il commence sur l'enfance de la jeune femme avant de nous la montrer, conq minutes plus tard (des années plus tard dans le film) en plein Londres. D'ailleurs, les séquences nous montrant Waris enfant sont parmi les plus ennuyeuses du métrage, et ce malgré un générique de début magnifique et une scène très dure (l'excision). L'humour, fort heureusement, n'est pas exclu de ce métrage, notamment grâce au personnage de Marilyn, interprétée par Sally Hawkins (déjà formidable dans "Be Happy" avec son caractère déjanté), et à Lucinda dont la comédienne compose une prestation extraordinaire.

Du désert somalien aux podiums des défilés de mode, le parcours de Waris Diris est des plus surprenants. Adapté de son autobiographie, le film revient, entre autre, sur le combat du top-model contre excision, atrocité dont elle fut elle-même victime enfant. Un flash-back extrêmement dur et intense nous fait revivre cette intolérable pratique, une séquence en opposition avec la mièvrerie ambiante d’une réalisation chétive mais heureusement illuminée par la belle Lisa Kebede.

 

Six mille fillettes sont excisées chaque jour à travers le monde. A la vue de la biographie filmée du top model Waris Dirie, on aimerait être mal à l'aise, dérangé, révolté, bien plus. Ne plus être le voyeur, confortablement assis dans son fauteuil de spectateur, mais un citoyen qui a envie de changer le monde. Or rien ne passe. La vérité est souvent, hélas, la plus grande source de poncifs. Dans "Fleur du désert", il n'en manque aucun. Les situations exposées sont véridiques mais la mise en scène est si maladroite et les acteurs si mal dirigés que tout fait faux. Du coup, on sort de la projection effectivement mal à l'aise, dérangé, révolté, et bien plus. Mais pas pour les bonnes raisons. Le drame de l'excision mérite mieux que ce mauvais feuilleton.

Adaptation du livre de Waris Dirie le film s’inscrit à partir de ses 10 premières minutes de sortie salle à la case peu appropriée mais non honteuse de téléfilm. Tout dans cette fiction nous ramène aux codes télévisuels de soirées hertziennes il s’entend. Une réalisation fade et sans saveur aux couleurs de photo de studio tendance sitcom pour certaines scènes d’intérieur. Le jeu quand à lui oscille entre « premier pas » qu’on pardonnera à Liya Kebede et l’insupportable Sally Hawkins qui à elle seule nous ferait regretter de regarder le film (erreur de casting ?). Le scénario en lui-même semble bien adapté et heureusement pensé avec des ellipses judicieuses qui font supporter l’ensemble visuel du film jusqu’à sa fin. On n’évitera bien sûr aucun cliché dans ce genre de biopic, dégoulinant de bons sentiments téléphonés. Peu, voir pas subtil dans ces moments les plus forts le seul bon point du film serait sa musique qui a chaque moment vient nous informer dans l’intention émotionnelle à ressentir. On conclura donc qu’en remplissant une telle charte ce genre de long métrage ne peut que difficilement s’inscrire au tableau du 7ème art. Reste l’histoire du parcours de Waris Dirie qui montre comment avec force, courage et volonté cette femme tente encore de changer le destin de celles qui n’ont pas la parole et vivent dans la souffrance. Frustrant de passer cinématographiquement à côté…

Cette fiction (biopic ?) est affreusement académique avec un scénario d'une platitude phénoménale malgré un sujet en or massif. L'histoire qu'on nous conte reste anecdotique, sans jamais s'élever à l'universalité. Le choix de la musique, pompeuse, omniprésente et rouleau compresseur, achève toute subtilité entrevue. Seule l'actrice principale épice le film par son unique présence.

 

 

 

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