Fiche 2718
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Chaussure à son pied "
(1954)-(An)-(1h47) - Comédie dramatique
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Synopsis
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Harry Hobson est un prospère bottier de province. Veuf, sa maison et son commerce sont tenus par ses trois filles. Il permet à ses deux plus jeunes filles de se marier, mais il a décidé que l’aînée, Maggie, restera à la maison pour s’occuper de lui. Or, Maggie a d’autres idées en tête, et elle compte bien mener sa vie à sa guise.
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Une comédie de David Lean… surprenant pour ceux qui ont oublié que, juste avant Brève rencontre (film qui eut un succès un peu disproportionné par rapport à sa valeur), cet auteur, estimable artisan britannique, avait fait L’esprit s’amuse, une comédie savoureuse (avec entre autres Rex Harrison) où les fameux fantômes anglais tenaient la vedette. Ici, nous sommes dans un magasin de chaussures, où un veuf qui aime bien taquiner la bouteille (énormissime Charles Laughton !) est aux prises avec ses trois filles… Le scénario est follement inventif et amusant, les dialogues piquants, les personnages bien campés, l’action n’a pas de temps mort et nous entraîne à un rythme soutenu vers une conclusion logique mais inattendue… Les acteurs sont superbement dirigés par Lean dont c’est la qualité première avec, en plus de Charles Laughton déjà cité, John Mills impeccable dans un rôle à facettes et Brenda de Banzie, digne figure de la femme britannique. Une vraie réussite et un très bon moment de détente et d’humour. Formidablement simple et drôle, "Hobson's Choice" se situe dans l'oeuvre très riche de Sir David Lean entre "The Sound Barrier" et "Summertime". Les films ne sont jamais autant rèussis que lorsqu'ils sont à l'image de son sujet, de ses acteurs et de son dècor! A part le cuir, il ne connait pas grand chose à la vie et pourtant John Mills est une perle! Au sens propre comme au figurè! En maître bottier grippe-sou et soûlard, Charles Laughton nous fait trèpigner de rire face à l'excellente Brenda De Banzie, qui, à forces de ruses, parvient à se marier malgrè l'opposition de ce dernier! Ici, les fous rires sont garantis (que ce soit dans un bistrot ou à l'intèrieur d'une cordonnerie) avec deux acteurs (Laughton et Mills) qui savent enlever le morceau! Regardez cette comèdie anglaise mèconnue de Lean (dècouvert pour la première fois à la cinèmathèque de Lille vers 1997-98), vous passerez un joli moment et vous pourrez même y laisser au passage vos chaussures au meilleur cordonnier du Lancashire! Marcher dans le « Peadle Park » (en se remèmorant la ballade de Willie et Maggie) n'est pas exclu... Chaussure à son pied marque une grande rupture dans la carrière du grand David Lean, dernier film en noir et blanc, c'est aussi sa dernière comédie. Le film suivant, Vacances à Venise, marquera la transition entre les films sentimentaux (dont Brève rencontre) et les grandes fresques en couleurs. Pour l'heure, Lean signe avec Chaussure à son pied un chef-d’œuvre du Cinéma britannique : l'histoire est réellement amusante car servie par des personnages tous grotesques, et des acteurs tous à la hauteur. Les deux plus impressionnants sont certainement Charles Laughton et John Mills, le premier en père tyrannique et pourtant impotent, le second en valet dépassant le maître. Les affrontements perpétuels entre les filles ou le gendre de Laughton et ce dernier - qui n'a rien d'un roi Lear, sont des sommets de la comédie. Tout dans le jeu des acteurs est truculent, jusqu'à la façon qu'ils ont d'échanger des dialogues : "Do I ??? - Does he ?..." Suscitant magnifiquement le rire par leurs mimiques et leur ridicule, les personnages sont incroyablement divertissants, et sont le pilier de cette comédie de l'un des plus grands maîtres du Cinéma britannique. Chaussure à son pied (Hobson’s Choice ), 1954, de David Lean, avec Charles Laughton, John Mills et Brenda De Branzie. Adaptation d’une pièce de théâtre à succès réinterprétant audacieusement la tragédie shakespearienne Le Roi Lear. Surprenante et délicieuse comédie britannique, pleine de sens moral et social, mise en scène de façon pétillante et en images noir et blanc, belles et précises cadrant de justesse un colossal et désopilant Charles Laughton. Un père tyrannique exploitant ses trois filles dans sa boutique de maître bottier, court à la déchéance, logique pour un ivrogne avaricieux. La fille aînée prend son destin en main, en même temps qu’un mari, talentueux ouvrier illettré, et entraîne ses jeunes sœurs dans une rébellion savamment orchestrée. La rédemption du vieil homme, qui touche le fond et subit sa première crise de delirium est-elle possible ? Remarquable scène nocturne, au cours de laquelle le héros, en équilibre instable, cherche à écraser la lune dans les flaques d’eau…Pour mémoire, David Lean est l’auteur de Le Pont de la Rivière Kwaï (1957), Laurence d’Arabie (1963), Docteur Jivago (1966)…d’un style épique totalement différent ! Un vrai bonheur qui permit à David Lean de montrer qu'il excellait aussi dans la comédie. il est vrai que le réalisateur tient en Charles laughton un acteur insensé, hors norme, tout simplement stupéfiant. Mais encore fallait-il savoir le diriger... et l'encadrer ! Et visiblement, le pari est réussi. La grâce aussi d'un scénario ahurissant, désopilant, qui offre aux spectateurs deux heures d'un réel bonheur cinématographique.
Une comédie d'époque poussé par ses acteurs , mais a l'humour qui a par moment du mal a passer . L'histoire , c'est la montée vers la gloire d'un jeune cordonnier méprisé de tous et qui va , avec l'aide de la fille de son patron , monter une affaire pour enfin avoir le succès qu'il mérite , autant le dire tout de suite , cette histoire commence très lentement puis monte rapidement durant une bonne demi-heure et finit doucement , un scénario en dents de scies qui limite l'intérêt du film . Autour d'acteurs tous corrects , c'est surtout le tyrannique et alcoolique père qu'est Charles Laughton qui se démarque des autres tellement sa puissance et son humour presque naturel arrive a tirer des rires de situations très prévisibles mais sauvé de la noyade par cet acteur que je ne connaissais pas auparavant . Et puis enfin j'ai pu voir la mise en scène de David Lean , et le style très ancien est beaucoup trop marqué a mon goût même si la reconstitution historique est travaillé . Une petite comédie qui se laisse regarder , surtout pour le très bon Charles Laughton .
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