CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2711 

 

 

n°2711
 
" Un thé au Sahara "

 

 

(1990)-(An,It)-(2h15)  -      Aventure, Drame   

 

Réal. :     Bernardo  Bertolucci    

 

 

Acteurs:  J.Malkovich, D.Winger, J.Bennett ...

 

Synopsis

 

 

En 1947 un jeune couple d'Americains, Port Moresby et Kit, partent pour l'Afrique à la recherche de leur amour que la civilisation d'après-guerre perturbe. Pour Bertolucci le livre de Bowles "raconte une belle histoire d'amour, une histoire d'amour banale entre deux personnes très compliquées qui s'adorent mais ne peuvent pas trouver le bonheur ensemble".

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Deuxième volet du triptique exotique de Bertolucci après "Le dernier empereur". Le film est une invitation au voyage qui donne, après l'avoir vu, l'impression de sortir d'une séance de "Connaissance du monde". L'histoire s'efface peu à peu devant les images dont la beauté ne fait qu'augmenté au fur et à mesure que le couple s'enfonce au coeur de l'Afrique. Un film envoûtant qu'il est conseillé de regarder sur le plus grand écran possible, car le cathodique est à mille lieues de rendre la puissance des paysages du Sahara.

Superbe film romantique. Un peu dans la lignée de "la ferme africaine". Aux décors intéressants et surtout une histoire minimaliste et qui ne s'intéresse qu'à leur couple dans un désert solitaire. Une très belle réalisation qui mériterait d'être davantage connue.

Adaptation du roman éponyme de l’auteur américain Paul Bowles, Un thé au Sahara fait le récit d’un duo, celui que forment Port (John Malkovich) et Kit Moresby (Debra Winger). Leur vie de couple américain porte les stigmates d’une certaine usure et lassitude. Leur arrivée à Tanger n’est pas celle de touristes mais de voyageurs. Elle résonne comme un nouveau départ mais leur mal profond appellera à une errance dans de plus grandes étendues. C'est à travers les immenses décors arides du Sahara que ce voyage aux reflets ethnographiques va devenir fuite tant physique que mentale. Bernardo Bertolucci alourdit son récit en étirant certaines scènes au lyrisme appuyé. Sa maestria est ailleurs. Elle se niche dans une mise en scène au cordeau qui ne se montre jamais répétitive durant toute la durée du long métrage (2h20). L'utilisation des grands espaces offerts par le Sahara et de la lumière naturelle rasante est exemplaire. La photographie aux teintes ocres obtenue est magnifique et restitue parfaitement le visuel des lieux traversés. Ce soin particulier apporté à l’aspect visuel d’Un thé au Sahara nous le retrouvons aussi au niveau de la bande son qui restitue avec précision l’ambiance sonore des villes et du désert. Au-delà d’avoir fourni le matériau d’origine, Paul Bowles apparait dans le film dans le rôle du narrateur : voix off et scène dans un bar tangérois.

Il nous laisse une sensation inexplicable, une émotion étrange, quelque chose de magique, d'unique. Lorsqu'on en parle, on ne sait jamais quoi dire, comme si aucune critique n'était possible, comme si toute remarque était superflue, un peu comme Bagdad Café. On l'a vu, il est en nous à jamais, c'est tout ce qui compte.

Voyage au bout de la passion pour un couple de voyageurs à la dérive dans les sables du désert saharien par le metteur en scène controverse du « Dernier tango à Paris » . D'après le très beau roman de Bowles, "The Sheltering Sky" (1990) bénéficie comme les précédentes oeuvres de Bernardo Bertolucci d'une technique qui se voit, se ressent, mais qui ne s'analyse pas! Mise en scène, image, lumière, cadrage...tout est au-dessus de l'excellence! Et que dire de Debra Winger, habitée, comme caressée par la douceur du soleil! Intense et sublime! On ne la contrôle plus! Elle est Kit Moresby, cette dramaturge oisive, intransigeante sur tout, qui sombre peu à peu dans la folie! John Malkovich se démène également de son côté, jouant le jeu jusqu'à son dernier souffle, dans une performance d'acteur dont il a lui seul les clés! Bref on ressent leur amour comme une quête désespérée sans retour possible entre Tanger, Erfoud et Ouarzazate! Dernier rôle de la grande Jill Bennett qui s'est donnée la mort avant même la sortie de ce film fascinant et sensuel qui vaut la peine d'être vècu sur la toile...

 

Bernardo Bertolucci emmène ici un jeune couple en crise dans le désert nord-américain. L'action se passe en 1947,sur les cendres de la 2ème guerre mondiale et sur les relents du racisme et du colonialisme. "Un thé au Sahara"(1990) se concentre tout d'abord sur le triangle amoureux,façon "Jules et Jim",puis il laisse la majesté des paysages lunaires prendre le dessus. Pot et Kit tentent de retrouver leur amour perdu dans ce voyage à l'issue incertaine. La majesté des images n'empêche pas l'ennui de poindre,Bertolucci ayant jugé bon d'épurer son récit et de faire dans le romanesque absolu. En manque de consistance,le film trouve tout de même son salut dans ses échappées poétiques et ses personnages désespérés.

Film à prendre comme une véritable oeuvre d'art : une extraordinaire photographie, une bande son au top, et nous voilà littéralement plongés dans la magnificence de cette région culturellement si différente, avec ses paysages et cette ambiance à couper le souffle, à tel point que l'intrigue en vient presque au second plan. Une sorte de quête initiatique, par ce couple américain et leur ami, qui nous transporte loin et fait rêver. Simplement dommage que l'histoire ne paraisse pas plus consistante, car on tenait là un chef d'oeuvre.

Beau voyage à la fois grave et sensuel mais je n'ai pas été emporté, curieusement. Manque peut-être un je ne sais quoi de passion, d'incarnation...Pourtant John Malkhovitch et la trop rare Debra Winger sont excellents, Vittorio Storaro, le chef op' de Bertolluci (et aussi de Coppola) s'en donne à coeur joie et nous donne des images du Sahara absolument sublimes... A revoir sur un grand écran.

Si on a vu auparavant d'autres fresques historiques du cinéaste dont font partie des chefs d'oeuvre comme "Le Dernier Empereur" ou "1900", on ne peut qu'être déçu par celle-ci. A aucun moment Bertolucci arrive à nous faire véritablement percevoir le bouillonnement intérieur des personnages. Le film passe, les images sont belles, la musique de Ryuichi Sakamoto aussi, cela se regarde sans ennui mais aussi sans passion. L'ensemble est trop lisse malgré un casting de choix, en particulier pour Debra Winger qui donne une belle interprétation. C'est pas un mauvais film, il est même plutôt bon mais il est loin de procurer un enthousiasme débordant.

 

Dommage. Vraiment dommage. Des décors magnifiques, une photographie somptueuse, des musiques envoûtantes, une histoire intéressante ... sous la direction du grand Bernardo Bertolucci. A priori, tout était indiqué pour que "Un thé au Sahara" soit une oeuvre puissante et intelligente. Ce qui n'est malheureusement pas le cas. On ne retrouve pas ici les fulgurances lyriques qui faisaient le charme de "1900". On ne retrouve pas non plus la grandeur du "Dernier empereur). Et on retrouve encore moins l'intensité émotionnelle du "Dernier tango à Paris". Oui, ça a beau être de Bertolucci, on ne retrouve pas la virtuosité du cinéaste italien. C''est mal rythmé, surfait, ennuyeux ...

 

 

 

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