CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2707 

 

 

n°2707
 
"Le phare du bout du monde"

 

 

(1971)-(Am)-(1h38)  -      Aventure   

 

Réal. :     Kevin  Billington   

 

 

Acteurs:  K.Douglas, Y.Brynner, S.Eggar ...

 

Synopsis

 

 

En 1865, le capitaine du phare de la pointe du Cap Horn et son acolyte sont sauvagement assassinés sous les yeux de Denton par des pirates qui s'emparent du phare. Une lutte sans merci va alors s'engager entre le chef des pirates, Jonathan Kongre et Denton...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Je ne vois pas comment ne pas adorer ce film quand on aime le cinéma. Plus original, plus onirique, plus contemplatif à la fois cela doit être rare. Dans un genre différent il est aussi inoubliable que ''le cavalier noir'' de Baker. Les scènes sadiques mais sans complaisances sont nombreuses, la scène de la chasse à l'homme en fausse licorne est digne de celle du comte Zaroff, l'accueil de la fausse Emylie Jane à Denton qu'elle n'a jamais vu mais dont elle sait qu'elle est l'aimée est une merveilleuse idée très bien rendue. Il ne se passe pas 5 minutes sans qu'une séquence surprenante ne se produise. On est spécifiquement dans le septième art avec un maximum de visuel, un maximum de surprises, une ambiance étrange et terrifiante qui tient des vampires, des morts vivants, des fous furieux, des sectes les plus extrémistes. Au milieu de tout cela une sorte de gentleman aussi élégant que sadique totalement paranoïaque et une sorte de princesse au visage de rêve bien que prolétaire. Quelques défauts dans le déroulement du récit dus certainement à l'espace sur l'ile qu'il a fallu déformer, quelques complaisances visuelles qui auraient pu facilement être évitées mais tel qu'il est ce film fait tellement honneur au cinéma absolu que je ne peux que le recommander à tous et même à toutes malgré sa misogynie extravagante. Son coté baroque et surréaliste à la fois est grandiose. Il ne faut pas oublier les scènes marines superbement filmées. Strictement interdit par contre aux enfants de moins de 16 ans,il faut leur réserver ce plaisir pour plus tard car ils ne sont pas armés pour apprécier tous les symboles mystiques ni pour sublimer les scènes violentes.

Je n'ai pas lu le roman de Jules Verne, je ne saurais donc dire si "le Phare du bout du monde" est fidèle au bouquin. En tout les cas, j'ai pris un certain plaisir à visionner ce film d'aventure qui raconte la lutte d'un gardien de phare, campé par l'excellent Kirk Douglas, près du Cap Horn qui doit faire face à de redoutables pirates dont le chef est joué par le toujours charismatique Yul Brynner. Le scénario est solide, la photographie d'Henri Decae particulièrement réussi et le réalisation possède peu de temps morts. A noter aussi la présence de la belle Samantha Eggar qui apporte le charme indispensable à ce type de long-métrage.

Le phare du bout du monde est bon film à suspens au cœur de l'océan sur ce petit bout de terre perdu au milieu de nulle part. Des pirates surgissent sur le phare et assassinent deux des amis de Denton présents, impuissant face à cette menace importante il va tenter de survivre. Il ne faut pas s'attendre à de l'action omniprésente mais un film d'aventure à scénario plutôt nonchalant mais dont l'atmosphère étrange, le lieux fabuleux et les acteurs surtout Kirk Douglas dans son rôle de solitaire face au méchant de la mer complètement dégénéré apportent beaucoup d'éléments convaincants au film. Certes parfois certaines scènes sont grotesques mais le cadre et l'histoire quelque peu originale m'on laissé tenté et captivé jusqu'au bout. Pourquoi ces pirates ont pris en otage ce phare, se sont-ils installés ? Que veulent t'ils vraiment ? Pourquoi ont t'ils tué ces gens innocents ?... Tant de questions que l'on se pose mais dont le réalisateur Kevin Billington n'a pas souhaité divulguer cela au spectateur pour laisser plutôt place au jeux "du chat et de la souris" sur ce petit bout de terre sauvage.

 

Adapté de Jules Verne avec Kirk Douglas en vedette, c'est, c'est... Et non, ce n'est pas « Vingt mille lieues sous les mers », mais bien « Le Phare du bout du monde », production autrement moins célèbre ayant connu un sévère échec au box-office. Très moyennement apprécié à l'époque, le redécouvrir aujourd'hui paraît pourtant salutaire. Tout n'est pas parfait : il ne s'y passe finalement pas tant de choses, la réalisation de Kevin Billington (dont c'est le principal fait d'armes principal, sans doute injustement) peut déconcerter, les motivations de certains personnages restent quelque peu floues... Reste que voir une telle production tenter des choses aussi étonnantes, c'est à saluer. Beaucoup de cruauté, de violence, n'hésitant pas à malmener son héros (et les spectateurs avec), le tout au milieu d'un cadre souvent bien exploité, pouvant être aussi séduisant qu'inquiétant. Pas de romantisme (ou si peu, et certainement pas comme on l'entend), de grands discours, juste une chasse à l'homme étrange, presque surréaliste, sachant ponctuer son récit de scènes marquantes, parfois imprévisibles malgré quelques arrangements scénaristiques. Dommage que les relations entre les différents protagonistes, pourtant dotées d'un réel potentiel, ne soient que très partiellement exploitées, à l'image d'un affrontement Kirk Douglas - Yul Brynner (refaisant en quelque sorte le match des Oscars 1957 remporté par le second!!) intrigant mais manquant de fond, même si cela lui donne une dimension mystérieuse plutôt intéressante. Sans doute aurait-il fallu également mieux utiliser la très belle Samantha Eggar, mais là encore, son « absence-présence » apporte une tournure plutôt inattendue au film, loin des situations traditionnelles que l'on pouvait imaginer, provoquant un certain trouble pour le spectateur. Beau casting, donc, comme vous avez pu le comprendre, auquel vient notamment s'ajouter Renato Salvatori ou encore Jean-Claude Drouot, surprenant dans un rôle pour le moins antipathique. Une œuvre à part, souvent au bord de la folie (à l'image d'antagonistes assez ravagés), qui mériterait assurément d'être connu par un nombre beaucoup plus important.

Un film très différent du roman de Jules Verne duquel il est adapté. L'environnement rugueux est très fidèle mais le récit se permet d'être beaucoup moins moralisateur, moins manichéen, d'ajouter un personnage féminin et de se montrer encore plus sadique. D'ailleurs la dernière chose que l'on pourrait reprocher à cette œuvre c'est un trop-plein de tendresse car peu de films se sont distingués par la présence d'autant de sadicité ; donc que ceux qui s'attendent à un divertissement type Disney passent surtout leur chemin. Par contre ce que l'on pourrait reprocher à ce "Phare" c'est un manque flagrant de rythme dans la première moitié de la seconde partie et parfois des relations entre les différents personnages pas assez exploitées. Quand au très international casting, il est une grosse curiosité à lui seul puisqu'il réunit Kirk Douglas, Yul Brynner, Samantha Eggar, Fernando Rey, Renato Salvatori et même Jean-Claude Drouot qui est très très loin du sympathique Thierry la Fronde.

Etant donné que je suis bien loin d'être un féru de lecture, je n'ai donc pas la moindre connaissance quant au livre de Jules Verne dont ce film est tiré. Il est un adage, que nous autres, amateurs de cinéma, nous nous plaisons à utiliser et qui est le suivant : voici l'exemple typique du film qui est sauvé par ces acteurs. Combien de fois avons nous écrit ceci. Et c'est un adage qui s'applique en grande partie à ce « Phare du bout du monde » qui voit le duel entre le gardien du phare du Cap Horn et le chef d'un gang de pirates sanguinaires. Ce qui signifie donc un duel entre Kirk Douglas et Yul Brynner. Et ça, ça vaut pas mal de cacahuètes. Film très classique sur sa forme et sur son fond, on pourra tout de même déceler une certaine méchanceté dans le déroulement de l'histoire (ou plutôt de l'affrontement). Certaines scènes dégageant une véritable violence. Ce qui n'est pas pour nous déplaire. Inutile de dire que Douglas y est impérial tout comme Brynner plein de méchanceté et de charisme. Et les deux autres poids lourds du film (Fernando Rey et Renato Salvatori) assurent également. Un exemple typique de cinéma sans génie mais très efficace.

 

Deuxième incursion de Kirk Douglas dans l'univers de Jules Verne, "Le Phare du bout du monde" n'est qu'un film de divertissement sans prétentions qui mise surtout sur l'exotisme de ses décors (l'île, le phare, le bateau échoué à moitié inondé) et la qualité de ses acteurs pour charmer le spectateur. En effet, Kirk Douglas est toujours aussi charismatique et Yul Brynner campe un méchant assez convaincant. On pardonne donc au film ses longueurs et sa mise en scène impersonnelle puisque le divertissement est là.

Une histoire avec une bonne idée de départ, un rocher ou se livre un homme face à une armée de barbares de cachette en cachette mais une grosse déception malgré un casting alléchant. Le film de Kevin Dillington, cinéaste qui a du se faire oublier dans le septième art, nous livre une oeuvre à la violence gratuite, une visite d'un île avec un phare qui dure deux heures en repassant dans les mêmes coins comme quoi il ne devait pas trop savoir ou poser les caméras sur le tournage (rire), un scénario inexistant, Yul Brynner que j'ai connu meilleur dans l'interprétation. Un médiocre film d'aventure des années 70 auquel ma seule étoile va à Kirk Douglas qui sauve ce long métrage du néant. A éviter.

 

 

 

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