CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2705 

 

 

n°2705
 
" L'Idéaliste "

 

 

(1997)-(Am)-(2h15)  -      Drame, Thriller    

 

Réal. :     Francis Ford Coppola    

 

 

Acteurs:  M.Damon, D.De Vito, E.Dukes ...

 

Synopsis

 

 

Rudy Baylor est devenu avocat par vocation. Jeune, naïf et désargenté, il a en plus le handicap de vivre à Memphis, ville qui regorge d'hommes de loi. Après avoir fait le tour des cabinets, il réussit à décrocher un poste dans l'un des moins reluisants, dirigé par un affairiste notoire, lié à la mafia locale. Son patron lui adjoint un mentor roublard et dynamique qui va vite l'éclairer sur les réalités cachées de sa nouvelle profession. Rudy va s'occuper de trois affaires, dont l'une contre une redoutable et puissante compagnie d'assurances.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Très bon film de l'inénarrable Francis Ford Coppola, qui nous offre une plongée dans les eaux troubles des cabinets d'avocats à travers l'oeil novice d'un jeune étudiant basculant vers le barreau. On y voit Matt Damon dans ses débuts, incarner un personnage haut en couleur et en caractère, tenant tête aux piques aiguisées du vétéran Jon Voigt, bien aidé par les interventions savoureuses de Danny Glover. L'ensemble apparaît comme un réquisitoire très réussi contre l'immoralité du système de santé américain lorsqu'il est confié aux chantres du libréalisme décomplexé. Bien que classique dans son trait, Coppola livre un film militant qui rend un bel hommage au romancier de grand talent John Grisham.

Un excellent film sur le milieu des avocats, lucide et réaliste. Matt Damon y campe un avocat intègre, sorte d'incarnation du David se battant contre Goliath. Le scénario est très intéressant, rempli de suspense et sans temps mort. La préparation du procès est aussi intéressante que les plaidoiries en elles même. Francis Ford Coppola montre bien les deux univers qui s'affrontent, et l'écart de moyens entre les deux parties. Une belle réussite.

"Plus on franchira cette ligne ( l'éthique), plus elle paraitra invisible..." Film tres sous-estimé à sa sortie mais peut-etre le meilleur film de Coppola. Ce film est un lent crescendo ne recherchant pas l'émotion mais l'atteignant très souvent. Il narre les premiers pas d'un jeune avocat dans son métier, tentant de mener à bien plusieurs dossiers (affaire de droit de succession, problème de couple, procès contre une société d'assurance). Sceptique mais attaché à la force du droit pour faire bouger les lignes de la justice, il s'aguerrira au contact des épreuves. Le film est tres sobre, presque antispectaculaire mais à la manière d'un artisan, finit par broder le canevas d'un récit initiatique,dense, émouvant. Chacun des nombreuses histoires et personnages (tous les acteurs sont excellents, Matt Damon bien sur mais aussi Danny de Vito, Claire Danes...) apportent les pierre à l'édifice d'un chef d'oeuvre. Excellente BO aussi.

"L'Idéaliste"(1997)a beau être assez peu marqué par l'empreinte de Francis Ford Coppola(encore qu'on y retrouve son juvénile optimisme),il représente un excellent drame de plaidoirie.On y suit un jeune avocat naïf,vertueux et talentueux,qui va perdre ses illusions au contact de l'impitoyable monde de la justice,en même temps qu'il va y trouver une insoupçonnable force de caractère.Matt Damon,très convaincant en avocat compatissant,y trouvait le rôle lançant véritablement sa carrière.Le procès,qui s'étale sur plus d'une heure,est suffisamment proche de la plume experte du spécialiste John Grisham(La Firme,l'Affaire Pélican)et suffisamment riche en rebondissements,pour accrocher sans efforts.Il y a de quoi être scandalisé par les pratiques douteuses et frauduleuses de ces énormes compagnies d'assurances qui piègent leur clients sur leur ignorance,pour s'enrichir toujours plus,et ce même si ici,un jeune leucémique doit mourir,alors que la drame pouvait être évité avec une greffe.La finance est un monde sans aucun scrupule.La victoire retentissante de Damon,ressemble à celle de Pyrrhus,car la compagnie ne pourra honorer ses dettes colossales.Pas vraiment une critique de la justice américaine(façon Lumet),le conte moderne de Coppola garde la foi dans un système partial,tout en ajoutant un cynisme de rigueur.Une oeuvre très respectable.

 

Un jeune idéaliste débarque dans le milieu des avocats requins de Memphis, et va se frotter aussi bien aux miteux qui démarchent les victimes d'hôpital, qu'aux ténors des grandes compagnies. "The Rainmaker" fait partie des nombreuses adaptations de John Grisham (il en sortait presque une tous les ans à l'époque !), et se veut comme un film de prétoire simple et efficace. La mise en scène est basique (difficile de croire que Coppola est derrière la caméra...) mais suffit amplement à développer l'intrigue, même s'il on regrette que les personnages soient aussi manichéens. Alors inconnu, Matt Damon est convaincant en avocat novice que sa profession dégoût de plus en plus. Il est épaulé par bon nombre de têtes connues, qui donne du corps à l'ensemble (Danny DeVito, John Voight, Mickey Rourke, Roy Scheider, Danny Glover, Claire Danes...). Divertissant.

"The Rainmaker" de Francis Ford Coppola, c'est encore une recette de l'auteur John Grisham! Les ingrédients sont les mêmes, la justice un prétoire, un jeune avocat (Matt Damon) dont l'enthousiasme est la seule expérience! Lancé cette fois dans un combat contre une puissante compagnie d'assurance, il découvre aussi ce qui loin des procès exemplaires et des plaidoiries d'école fait parfois le quotidien de jeunes avocats sans argent! Mais parce que Coppola est un ogre en appétit perpétuel, ce film, construit pour assurer la détente du spectateur et l'investissement du producteur, permet d'apprécier une incomparable direction d'acteur! Même exigence sur les détails avec Damon dans la peau du jeune avocat qui s'apprête à défendre sa première affaire! Dans les seconds plans, Danny DeVito, Jon Voight, Mickey Rourke et Dean Stockwell en juge malade et autoritaire, avec une improvisation savoureuse de "Alice's Adventures in Wonderland" (en gros Damon est Alice et Stockwell la Reine de Coeur). On y voit même une actrice d'antan dans son dernier rôle au cinéma : Teresa Wright! Estimable...

 

Une adaptation médiocre d'un roman médiocre écrit par un écrivain médiocre. Et c'est bien dommage car une équipe solide et talentueuse était réunie pour le film (Coppola, Damon, DeVito, John Toll à la photographie...). L'histoire est d'une grande banalité, un combat de David contre Goliath en la personne de Rudy Baylor, l'avocat idéaliste du titre se retrouvant seul contre l'armée d'avocats véreux au service d'une puissante compagnie d'assurance. Tous les personnages sont en deux dimensions, de vrais stéréotypes ambulants. Ce qui n'est pas la faute des acteurs mais bien du scénario. La mise en scène est sans élan et peu inspirée. Coppola, s'il a parfois touché les sommets, n'a certes pas toujours brillé mais "L'Idéaliste" est peut-être son film le plus dénué d'intérêts et décevant.

Ne nous le cachons pas : cet "Idéaliste" est au final une belle déception. Pourtant il y avait de quoi être séduit au premier abord : Coppola aux manettes, une belle distribution, un bon sujet... Bref, du tout cuit d'avance se dit le spectateur impatient! Mais non. Il est d'ailleurs étonnant de voir à quel point Coppola se contente d'un travail propret mais sans imagination aucune, et ce pendant tout de même plus de deux heures. Et l'inévitable d'arriver alors assez vite : on s'ennuie ferme, surtout que l'émotion attendue n'est pas non plus au rendez-vous. Heureusement, la deuxième partie réussit à remonter quelque peu le niveau du film, notamment grâce à des scènes de procès plutôt efficaces (une bonne habitude prise depuis longtemps par le cinéma Hollywoodien), le personnage de Danny De Vito apportant lui un vent de fraîcheur plus que bienvenue dans ce spectacle somme toute assez terne. Au final, rien de honteux donc, mais que les inconditionnels du "Parrain" et autres "Apocalypse Now" soient prévenus à l'avance : aucune trace du grand Francis ne viendra apparaître dans ce film ô combien académique.

 

 

 

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