CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2704 

 

 

n°2704
 
" Slalom "

 

 

(2021)-(Fr,Be)-(1h32)  -      Drame   

 

Réal. :     Charlène  Favier    

 

 

Acteurs:  N.Abita, J.Renier, M.Denarnaud ...

 

Synopsis

 

 

Lyz, 15 ans, vient d'intégrer une prestigieuse section ski-études du lycée de Bourg-Saint-Maurice. Fred, ex-champion et désormais entraîneur, décide de tout miser sur sa nouvelle recrue. Galvanisée par son soutien, Lyz s'investit à corps perdu, physiquement et émotionnellement. Elle enchaîne les succès mais bascule rapidement sous l'emprise absolue de Fred...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Incroyable Noée Abita, qui exprime avec justesse le séisme psychologique d’une victime qu’on croit faite pour l’adversité mais qui n’a pas bien sûr toutes les armes pour affronter l’indicible.

Mise en scène de l’abus sexuel dans le sport sous forme de parcours initiatique d’une adolescente, ce premier long-métrage immersif est signé Charlène Favier. Un itinéraire tendu à l’esthétique impressionnante.

En évitant de prendre parti et de nous asséner un conte noir moralisateur, Slalom risque de ne pas plaire à tout le monde et c'est une de ses grandes qualités. Très maitrisé sur le plan technique et particulièrement solide dans les thématiques ambigües qu'il nous raconte, le premier film réalisé par Charlène Favier se vit comme une longue et terrible descente dans les ténèbres humaines. Et c'est passionnant.

Ce film coup de poing illustre de façon crue certaines affaires récentes de harcèlement sexuel dans le sport de haut niveau. Jérémie Renier et, surtout, la révélation Noée Abita y sont extraordinaires d'intensité.

Parfois trop épuré, « Slalom » n’en est pas moins un film implacable et volontaire.

En donnant à son récit la forme d’un chemin de croix, la cinéaste n'échappe pas à un certain didactisme.

Ça aurait pu être un film anxieux d’anti-Pygmalion sur fond documenté d’apprentissage à ski. Mais le film ne sait pas slalomer entre les tonalités, en changement de carres souples, et, délaissant la performance des corps, l’entraînement intensif, le dressage à l’excellence, il fonce droit dans le poteau du sujet psychologisant ostensible, tout schuss.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Lyz (Noee Abita), 16ans, intègre une formation de ski études à Bourg Saint Maurice. L’entraîneur de la section, Fred (Jérémie Renier), dur et exigeant va vite déceler la graine de championne dans cette jeune fille ambitieuse. Attiré par cette sportive de haut niveau en devenir, il va déraper et exercer sur elle une emprise physique intime en plus de son exigence d’entraineur. D’autant plus facilement que Lyz est livrée à elle-même (parents divorcés, et mère éloignée). Bien évidemment psychologiquement perturbée, elle va se perdre un temps avant de finalement réussir à atteindre l’objectif sportif voulu dans la souffrance et de rejeter l’entraîneur de manière cinglante, laissant le spectateur libre d’imaginer le devenir de l’histoire. La grande force du film est de ne pas être manichéen, car on sent bien que Fred n’est pas un prédateur sexuel récurrent et que pareil dérapage ne lui est certainement jamais arrivé. Ce film sombre (avec en plus une grisaille hivernale dominante) et dérangeant est superbement interprété par Jérémie Rénier (ce n’est pas une surprise) et par Noée Abita, véritable révélation. La mise en scène, pour un premier film est impressionnante avec notamment, des scènes de ski extrêmement bien filmées. La qualité de la photographie aidant, on peut le qualifier d’oppressant et il ne peut laisser le spectateur indifférent. Une réussite indéniable

Premier long métrage de Charlène Favier qui a été elle-même victime dans sa jeunesse. Outre le sujet délicat de fond, la partie ski-étude est à saluer, une vraie immersion qui permet de croire à l'histoire avec en prime quelques plans magnifiques des Alpes. Mais le vrai propos demeure le rapport entre l'entraîneur et sa protégée. Il y a donc toujours ambiguité, flou et interrogation la cinéaste choisit une narration neutre, le coach n'est jamais détestable malgré ses faiblesses et ses torts, la jeune Lys n'est jamais naïve ou victimaire même si elle reste perdue dans ses sentiments et et ses émotions. On peut rester perplexe sur quelques passages plus ou moins "voyeuristes" qui ne semblent pas forcément nécessaire. Un film fort à conseiller.

 

Film sur les abus sexuels dans le milieu du sport, ici en l'occurence dans celui du ski, entre une adolescente et son entraîneur. Noée Abita et Jérémie Renier sont fabuleux dans leur rôle respectif ; d'un côté l'ado timide qui en veut mais qui va finir par être totalement déboussolée et de l'autre le coach dur, efficace mais qui va franchir la ligne. Fred va petit à petit avoir une emprise sur Lyz, dérangeante malsaine et surtout tabou. Sujet sensible et bien traité, sans oublier de jolis paysages enneigés

Charlotte Favier a subi des violences sexuelles dans le milieu du sport lorsqu’elle était adolescente. C’est en 2014, alors qu’elle était à l’atelier scénario de la Femis dans le but d’écrire un premier long métrage, qu’elle a commencé l’écriture du scénario de Slalom : pour un premier film, elle avait besoin de faire appel à ce qu’elle avait de plus fort en elle et, même si "Slalom" ne raconte pas sa propre histoire, il en est incontestablement imprégné. Son film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020 et il a reçu le soutien de la Ligue des Droits de l’Homme. Le film est important par son sujet mais son déroulé est trop prévisible et la mise en scène manque de relief. Heureusement, la qualité de l’interprétation et la beauté des images viennent s’ajouter au sujet pour en faire un film « fréquentable ».

Ce premier long métrage séduit d'abord par son traitement semi-documentaire d'un entraînement sportif et un récit subtil autour de personnages ambigus. Le film surligne ensuite ses enjeux et devient pesant de par son manichéisme psychologique et son moralisme ostensible. Reste de superbes images de compétition et la confirmation du talent de la jeune Noée Abita.

 

Pour un sujet si sensible, il s'agissait de slalomer habilement entre les piquets de la lourdeur et du mélodrame. La réalisatrice pour son premier film a skié comme une débutante sur une piste noire en lieu et place de la verte. Durant la séance, j'ai alterné entre des bâillements sur des plans fixes maintenus trop longtemps et des moments de grande gêne devant des scènes explicites qui se prolongeaient indéfiniment sans doute pour s'assurer de la bonne compréhension du spectateur. C'est un film si médiocre sur un thème si délicat à traiter que mes voisins étouffaient des rires nerveux.

Une histoire d'emprise sur des pistes enneigées... je m'en pourléchais les babines par avance... aïe aïe aïe... après à peine 20 mn, une chape d'ennui m'est tombée dessus... peu de finesse psychologique, des scènes totalement inutiles (quand elle est prise en stop par exemple...), des acteurs qui jouent toujours pareil, des décors sans intérêt et une fin totalement ratée...!

Avoir attendu si longtemps pour voir ça ! histoire sans intérêt avec des filles qui chialent et une image bien pourrie. Parlons en des images, à peine de 3 mn de descente filmées durant tout le film pour un résultat médiocre (je fais mieux avec mon smartphone). Cette réalisatrice n'a rien compris au sujet de son film et n'a certainement jamais dépassée sa première étoile en ski, elle n'a donc rien compris aux motivations de son personnage et ne nous fait absolument pas ressentir l'adrénaline d'une descente, fuyez si vous aimez le ski ! Pour le reste pas de dialogue (c'est tellement plus facile), cinéma minimaliste subventionné comme on aime tellement en faire dans notre beau pays.

J’ai eu du mal à accrocher. A vrai dire, je n’ai pas accroché ! Je m’interroge toujours sur le sens profond du propos et le contenu de la démonstration ou d’une dénonciation quelconque. L’univers du sport de haut niveau avec des athlètes en devenir car encore bien jeunes (d’où cette pépinière sport/études comme cadre). Un entraîneur. De la part de ce dernier, c’est parfois violent dans le ton, limite méprisant mais c’est certainement pour la bonne cause. Une forme de management agressif, c’est certain. Mais toxique ? A priori pas trop, surtout quand au bout il y a le palmarès et la reconnaissance escomptés. Cela dit, un homme d’âge mur qui n’est pas fait de bois et une jeune fille, ça crée des attirances, ça active le désir. Le personnage de Lyz (Noée Abita) ne semble pas trop résister. Peut-être intérieurement quand même et c’est ça qu’il faut comprendre et que je n’ai pas compris ? J’étais resté sur l’idée que la réalisatrice avait voulu mettre dans son scénario ce qu’elle sait et qu’elle connait de certains débordements (ou crimes et délits même) sexuels dans le monde du sport. Un thème qui fait régulièrement la une des journaux, le temps étant à la parole qui se libère et les accusations et l’opprobre publics qui suivent. Mais dans ce film je n’ai pas trouvé des éléments suffisamment précis et clairs de cette trame. Alors, c’était quoi le sujet ?

 

 

 

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