Fiche 2702
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" The
Whale "
(2023)-(Am)-(1h57) - Drame
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Synopsis
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Charlie, professeur d'anglais reclus chez lui, tente de renouer avec sa fille adolescente pour une ultime chance de rédemption.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles
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« The Whale » marque le retour de Brendan Fraser, notamment connu aux débuts des années 2000 pour la saga « La Momie » et « George de la jungle ». Sa prestation emporte ce mélodrame déchirant qui n’a rien de grossophobe. Habitué des exercices d’empathie, Darren Aronofsky nous présente Charlie, quinquagénaire obèse qui solde ses comptes. D’une puissance que seuls de rares cinéastes savent maîtriser. Trop verbeux, trop larmoyant, The Whale risque de perdre bon nombre de spectateurs en chemin. Il finit cependant par renverser ses défauts grâce à un Brandon Fraser exceptionnel et une honnêteté à toute épreuve tant dans l’écriture que dans la mise en scène. Reste alors un film trouble, contradictoire et passionnant dans ses imperfections. Brendan Fraser incarne toute la malédiction des perdants, un martyr de la boulimie. Dans son regard se récapitulent cinquante nuances de chagrin. Le régime draconien du docteur Aronofsky lui vaudra sans doute un Oscar. Il faut convenir que son talent n’est pas mince. Brendan Fraser, dans le rôle principal, est incroyable, et les effets spéciaux (une combinaison de numérique et de silicone) sont impressionnants. Bien dans le style d’Aronofsky (« Black Swan »), le film est inconfortable : la « baleine » du titre nous renvoie à la monstruosité d’une société de l’abondance qui s’asphyxie sous les biens de consommation. Une œuvre qui prétend défendre des valeurs d’empathie et de soin, n’est rien d’autre qu’un film-choc assez monstrueux. Rivé à la détresse de son héros, (Aronofsky) déroule à son endroit un effarant martyrologe plongé dans des ambiances glauques de crypte crasseuse et ne lésinant pas sur le dolorisme larmoyant. C’est qu’il y a un homme sous la montagne de graisse !, plaide le réalisateur... mais trop tard : l’insulte a déjà fusé. Un prodige de voyeurisme qui nous invite à nous rincer l’œil sur du monstrueux, sans même s’imposer la décence de convier le monstre.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Une semaine aux côtés d'un homme souffrant d'obésité morbide, une
semaine qui pourrait être sa dernière... Charlie est un professeur
qui enseigne en ligne, car il est coincé chez lui et évidemment dans
son propre corps. Un homme résigné au comportement autodestructeur
qui s'est réfugié dans la nourriture après une épreuve douloureuse
de laquelle il ne s'est jamais remis. En réalité, c'est un peu plus
compliqué que ça, car on apprend que son conjoint a lui cessé de
s'alimenter Incroyable prestation de Brendan Fraser, qui nous fait oublier ses rôles précédents qui le cantonnaient souvent dans des rôles de gentil héros un peu benêt. Il tient le rôle d'un professeur de lettres qui télétravaille avec un groupe de jeunes adultes. Qui a perdu de vue sa fille pendant plus de 10 ans. En obésité morbide et une santé plus que précaire, il voudra recréer des liens avec cette dernière. Très beau rôle également pour Sadie Sink qui dégageait déjà quelque chose dans la série Stranger thing. Le film se passe intégralement dans la maison où Charlie vit reclus mais les différentes scènes et interactions entre les personnages nous font vivre l'histoire au plus près. On partage les joies et la souffrance de cet homme qui se laisse mourir sans résistance. On comprend au fur et à mesure de l'avancement du film les raisons qui ont amené Charlie à cette extrémité. Le film est intense et psychologique. Les dialogues sont bien écrits et joués parfaitement. Un film original et unique. Je ne me rappelle pas avoir vu un film de ce genre. En tout cas pas depuis 20 ans. À voir absolument si on s'intéresse à l'être humain. Darren Aronofsky utilise Brandon Fraser en homme détruit par la mort de son compagnon et ayant engendré une boulimie et une obésité morbide. Celui-ci joue de manière remarquable et mérite un oscar pour sa transformation physique. Aronofsky nous immerge dans une ambiance sombre avec lumière tamisée, Charlie est reclus chez lui en raison de sa grande difficulté à se déplacer, il doit utiliser des ustensiles pour prendre des objets. Ce film est un huis clos saisissant nous plongeant dans la noirceur d'un homme qui se voit comme dégoûtant aux yeux des autres alors qu'il a beaucoup d'empathie, est positif et a un grand coeur. Un film réussi mais auquel je reprocherais tout de mêmes quelques redondances, certains passages nous rapportant toujours le même genre de dialogue. Le plus grand mérite revient tout de même à Brandon Fraser qui livre une performance d'acteur exceptionnel.
Un drame produit par Darren Aronofsky que j'ai trouvé prenant pour son histoire vraiment pas facile à vivre, avec des acteurs qui interprètent incroyablement bien leurs personnages. Dommage qu'il s'avère si long, deux heures où nous sommes enfermés dans cette maison avec Brendan Fraser, Charlie, un professeur de littérature, coincé chez lui à cause de son obésité. Très peu de rebondissements, même si cela n'était pas l'intention, ça aurait été pas mal d'en ajouter. Le cadrage est intéressant, les plans très près des visages montrent encore une fois l'idée du confinement, d'étouffement… Très bon casting, d'incroyables prestations, juste celle du jeune garçon qui reste en dessous selon moi. Un dénouement ouvert qui laisse plusieurs interprétations possibles. Pas trop mal dans l'ensemble.
Malgré de belles performances et un récit aussi bouleversant qu'inconfortable, Darren Aronofsky peine à offrir un long-métrage à la hauteur des espérances. Un huis clos étouffant et sadomasochiste particulièrement tire-larmes où l'air se renouvelle uniquement grâce aux personnages secondaires... Darren Aronofsky, cinéaste très largement surestimé - "Black Swann" excepté, et (sans surprise) chéri du boboland, confirme et amplifie même, avec ce dernier opus en date, "Le Cachalot" - plutôt que "La Baleine" - si l'on respecte le roman "Moby Dick". "The Whale" étant à la base un succès de Broadway pour public friand de moraline et de voyeurisme, adapté par l'auteur, S.D Hunter, pour le cinéma. Brendan Fraser, le "George of the Jungle" parodique de ses jeunes années (il a alors à peine 30 ans), tient le rôle-titre, un rôle à "performance" oscarisable (on sera fixés cette nuit !...). Pour le reste, le film est un long huis clos poisseux et sordide (en dépit de la pesante préparation à l'"Épiphanie" de "Charlie", obèse maladif et nonobstant littérateur compulsif). DA a donc réalisé un mélo. Gay-lourdingue (avec supplément évangélique, et caution littéraire bourrative - façon "Herman Melville pour les Nuls"- ). "Bouleversant" (proclame l'affiche) ? Non, artificieux : on peut s'abstenir ! Beaucoup de pathos dans un film glauque et complaisant. Le réalisateur semble fasciné par l'obésité morbide de son acteur, cela crée un malaise dérangeant et pas très intéressant. On est loin de Black Swan du même réalisateur.
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