Fiche 2700
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" La Pampa "
(2024)-(Fr)-(1h43) - Drame
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Synopsis
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Tout public avec avertissement Willy et Jojo, deux ados inséparables, passent leur temps à chasser l’ennui dans un petit village au cœur de la France. Ils se sont fait une promesse : ils partiront bientôt pour la ville. Mais Jojo cache un secret. Et quand tout le village le découvre, les rêves et les familles des deux amis volent en éclat.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Dans ce milieu où la tendresse est rare, les acteurs, tous exceptionnels, nous embarquent à cent à l'heure sans jamais forcer l’émotion. Bouleversant du début à la fin, "La Pampa" est l'un des meilleurs films vus ces dernières années abordant l'adolescence au même titre que la masculinité toxique. Un jeune homme, magnifiquement interprété par Sayyid el Alami, trace son chemin vers l’émancipation. Dense, captivant, bouleversant. Sous une facture classique, l’écriture témoigne d’un degré de finesse qui se retrouve à la fois dans le goût du détail, les virages du récit et les nuances des caractères. Autour d’un duo fort de deux jeunes acteurs, Sayyid El Alami et Amaury Foucher, Antoine Chevrollier mesure les normes et stéréotypes néfastes de la masculinité. Récit sur la masculinité, l’homophobie et l’amitié bouleversant, maîtrisé et malin. « La Pampa » parle avec justesse et sans raccourcis sociologiques de ce qui vous entrave et vous enclave à un âge où rêver semble déjà proscrit. Ce premier film d’Antoine Chevrollier raconte l’amitié entre deux adolescents passionnés de motocross et séduit par la justesse de son ton et sa finesse d’écriture. La réussite de la Pampa tient beaucoup au rayonnement de ses deux jeunes interprètes [Sayyid El Alami dans le rôle de Willy et Amaury Foucher alias Jojo], qui appartiennent à une génération acquise à la cause du film, qui a déjà réglé son sort à la domination masculine et n'a pas de problème à assumer une certaine féminité. Sayyid El Alami concentre tout l’intérêt que l’on porte au film. Sa présence, mélange d’une douceur à fleur de peau et d’une sorte de franchise ultra-émouvante, donne son relief aux plans, gonfle le film d’un regard humain, vacillant, porté sur cette histoire qui file droit et sème un caillou de plus sur la grand-route du naturalisme français, genre tutélaire qui demanderait à être un peu secoué, non pas seulement en termes de représentation, mais également sur le plan esthétique.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Du très bon cinéma où les acteurs notamment les plus jeunes font une performance remarquable. L’histoire est bien ficelée, une réflexion intéressante sur plusieurs sujets tel que l’amitié, l’homosexualité en milieu rural, le monde de la moto, des familles recomposées. Une mise en scène et des dialogues qui font mouche. Une bonne dose d’émotion aussi qui rend l’ensemble particulièrement intéressant à suivre. À ne pas manquer Premier film cinéma pour Antoine Chevrollier. Une chronique amère et cruelle de l’homophobie latente qui règne encore malheureusement de nos jours. Entre absence du père, passage à l’âge adulte, masculinité toxique de l’entourage et autre amitié fusionnelle, les convictions de Willy sont ébranlées le jour où il tombe sur une scène qu’il ne devait pas voir. Le tout est mis en scène et écrit avec beaucoup de tact, de sincérité et de simplicité. On a même parfois l’impression d’être devant un documentaire. Le réalisateur a tourné dans son propre village en Anjou et La Pampa existe vraiment. Le scénario (qui n’est pas autobiographique mais s’inspire de sa jeunesse), d’une belle sobriété, m’a rappelé quelques souvenirs personnels et sportifs (même s’il ne s’agit pas de moto). Les personnages sont parfaitement dessinés et impeccablement interprétés. Découvert dans l’excellent (et oublié des César, Leurs enfants après eux), Sayyid El Alami crève l’écran. Il est de presque toutes les scènes et porte tout le film sur ses épaules. A ses côtés, Amaury Foucher, dont c’est le premier film, est tout aussi convaincant. Comme sont les plus chevronnés Damien Bonnard ou Artus, étonnant dans un rôle dramatique en total contre emploi. Le suspens, l’émotion et le drame foncent sur nous à cent à l’heure pour un dénouement enfin apaisé. Au final, voilà donc un premier long métrage sobre, dur et émouvant, qui, personnellement m’a beaucoup touché. Une vraie bonne et grande surprise. Puissant et bouleversant. Un film bouleversant sur l’amitié, le passage à l’âge adulte, le rapport à la famille. la toxicité masculine et la violence dans les territoires ruraux. Un petit bijou. mention spéciale aux deux jeunes acteurs - Sayyid El Alami est magnétique et Amaury Foucher incandescent - et à la bande originale qui rajoute encore un peu de fièvre. Très bonne surprise aussi de voir Artus à total contre-emploi. On le savait déjà très bon comédien dans Le Bureau des Légendes, il démontre à nouveau tout son talent dans un répertoire dramatique. C'est un film qui aborde plusieurs problématiques autour de l'homosexualité: sa place dans le milieu sportif viril, le déni de l'homme marié qui rejette ses attirances homosexuelles, le harcèlement après un outing, le rejet des parents. Ce film est dynamique, tyrannique, sensible et est une bonne base à l'organisation de débats. De plus, il touche un public ado en voie de construction, de ereébellion contre l'ordre établi. Fort et prenant du début à la fin. Le seul bémol que je vois: la place accordée d l'homme marié dans la tragédie finale, assez déplacée. Vu en avant-première en présence d’Antoine Chevrollier le réalisateur qui a confirmé sa passion et sa volonté de réaliser un film authentique. On retrouve le thème abordé assez fréquemment actuellement la jeunesse en province rurale. Un père alpha qui veut réaliser son rêve à travers son fils, ce dernier cache un secret qui mènera à un drame. Tous les acteurs et actrices sont justes mais une mention particulière un pour Artus Solaro parfait en coach de moto cross et surtout pour Sayyid El Alami découvert dans « leurs enfants après eux » et qui confirme être un excellent acteur qui joue avec une finesse, délicatesse et justesse assez rares pour être soulignées. Malgré une fin qui s’étire un peu trop, ce film est touchant, bouleversant, on verse quelques larmes.
"La Pampa" acclamé par la critique, remarqué dans des nombreux festivals, est un drame social pertinent. Le réalisateur Antoine Chevrollier présente un long-métrage prometteur qui aborde des thèmes tels que l'homophobie, l'adolescence en milieu rural, le deuil et le harcèlement scolaire. Le film se distingue par des séquences mémorables et un casting de qualité, à l'exception d'Artus que j'ai trouvé peu crédible. Une mention spéciale pour le jeune Sayyid El Alami, qui brille dans son interprétation. Néanmoins, il est regrettable que le scénario tombe parfois dans des facilités, car cela aurait pu donner lieu à un excellent film. Mais qu'est-ce qu'il arrive dernièrement au cinéma français, qui délaisse enfin ses intrigues parisiennes pour s'intéresser de plus en plus souvent à la ruralité et, en particulier, à sa jeunesse, qui rêve le plus souvent d'ailleurs ? Antoine Chevrollier a choisi son village natal du Maine-et-Loire et les plaines environnantes, avec ses paysages au milieu desquels coule la Loire en majesté. Si La Pampa ne se hisse pas au niveau de Vingt Dieux, sur les plans narratif et esthétique, le film possède une belle énergie et un regard affûté, en ne donnant pas la place centrale au personnage qui fait bouger l'histoire dans tous les sens, de l'héroïque au tragique, mais à celui qui est davantage dans l'ombre, comme témoin de la violence ambiante qui discrimine et comme ami qui ne juge pas et condamne encore moins. Par ce biais, le film semble parfois hésitant dans ses prémices mais parvient sur la longueur à imposer sa vision d'un monde encore encalminé dans ses vieux préjugés, notamment ceux liés à la masculinité. Le naturalisme trop sage du long métrage en restreint un peu l'impact mais sans entamer l'épaisseur du sujet. L'univers très viril du motocross sert d'appui à un récit dont les embardées émeuvent et où l'interprétation subtile de Sayyid el Alami permet de ramener un peu de douceur et d'empathie. Assez déçu de ce film de Antoine Chevrollier. C’est une histoire classique au possible avec tous les clichés qui vont avec. Les éléments les plus originaux et donc, intéressants sont trop peu exploités car l’œuvre se concentre sur autre chose. Et puis, par rapport au personnage qu’il doit incarner, je ne suis vraiment pas fan du choix de Damien Bonnard qui manque pas mal de charisme. Le reste du casting est très bon et on a de belles couleurs mais terme de mise en scène, ce n’est pas flamboyant non plus, c’est fonctionnel. La jolie fin a presque fait oublier le début très bancale.
Gros point noir pour ma part sur le scénario : zéro surprise du vu et déjà vu, on commence à développer des thèmes qui pourraient être intéressants mais qu’on ne fait qu’effleurer : la relation entre adulte et mineur (et oui la même avec une fille on ne trouverait pas ça « mignon »), ou encore la relation naissante entre Walid et Marina (seul rôle vraiment très bien joué). Le scénario commence des tas d’intrigues sans les finir (le fait d’avoir bossé sur des séries qui laissaient plus de temps de développer les arcs narratifs).Sans parler du côté mensonger niveau météo : on est censés être entre deux mois avant le bac au et le bac donc fin avril à fin juin : que du soleil et une moiteur ressentie due à la chaleur ! En Anjou ?!! Un petit rappel sur la météo depuis 1 an et demi ici ? ☁️ 🌧️ ☁️ 🌧️ ⛅️ 🌧️ ☁️ !!!! Ce jeune homme, dévasté par la mort de son père, c'est un (trop) bon samaritain qui ne dénonce personne, alors qu'il pourrait le faire pour s'innocenter, qui accepte de satisfaire aux souhaits de certains contre son gré... Trop gentil quoi. Une caméra trop mobile qui saoule , des plans trop rapprochés, jusqu'à en voir les pores de la peau, Le cameraman c'était un dermatologue ? Hé bien non : trop...c'est trop.
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