Fiche 2678
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" La
poupée de chair " ( Baby Doll )
(2013)-(Am)-(1h55) - Drame
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Synopsis
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Archie Lee Meighan, aristocrate ruiné, vit avec sa femme-enfant Baby Doll dans les restes de sa vaste demeure. Si le mariage est effectif, il n'est pas encore consommé. La petite poupée de chair intéresse également un certain Vacarro, qui a compromis Archie Lee dans une affaire crapuleuse.
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Alors même que le Hays Office se libéralisait, les catholiques restaient aussi intransigeants que par le passé! Elia Kazan s'en aperçut une nouvelle fois en tournant cinq ans après le mythique "Un tramway nommè Désir", "Baby Doll", toujours d'après Tennessee Williams! L'héroïne (incarnée par une inoubliable Carroll Baker) est une femme-enfant, une teenager mariée à un homme plus âgè qu'elle (Karl Malden). Malgré son mariage, elle est restée vierge, ayant promis de se donner à son mari le jour de ses 20 ans! Au cours de la première séquence, on voit le mari regarder sa jeune épouse par un trou ménagé dans une cloison: l'adolescente dort, vêtue d'une chemise de nuit ultracourte (le film en lancera d'ailleurs la mode sous le nom de "Baby Doll"), couchée sur le côté et repliée dans la position foetale, suçant son pouce! Toute l'histoire baigne magnifiquement dans une atmosphère de tension érotique particulièrement forte! Certaines des scènes sont d'une équivoque extrême, comme celle où l'on voit Carroll Baker sur une balançoire éprouver tous les signes extèrieurs de l'extase sexuelle! Un incontournable des annèes 50... Énième adaptation d’une pièce de Tennessee Williams, Baby Doll retrace l’histoire d’un étrange couple composé d’un propriétaire terrien ruiné et d’une femme enfant encore vierge qui s’amuse de lui et le tourne en ridicule à chaque instant de leur vie. En une journée (remarquable unité de temps), leur destin va pourtant basculer et l’enfant va devenir femme. C’est du théâtre filmé certes, mais Kazan ne s’en sort pas mal en multipliant les scènes d’extérieur et en posant un rythme suffisamment élevé pour que l’ensemble soit au final beaucoup plus cinématographique que prévu, avec notamment un très bon rendu de l’atmosphère lourde et sensuelle « à la Tennessee » du Sud raciste, puritain et sensuel. L’interprétation (Karl Malden, Carroll Baker) est un peu datée mais la finesse psychologique de l’analyse de Tennessee Williams combinée à la virtuosité d’Elia Kazan derrière la caméra donne un film solide et au propos éternel. Pour de nombreuses raisons ce film sort de l'ordinaire et dans ce cas il va forcement plaire beaucoup ou déplaire beaucoup. Elian Kazan qui a fortement oeuvré pour l'Actors Studio s'en donne à coeur joie, on dirait même que ses 3 acteurs en font une démonstration. Le roman, il est vrai s'y prête à merveille , il est typique de cette période américaine du réalisme poisseux qui décrit une sorte de misère inconnue chez nous...En tous cas loin de Balzac ou de Maupassant. La mise en scène est presque aussi excessive que le jeu des acteurs. Par moment même, on a l'impression d'une pièce de théâtre bien que les décors ou les extérieurs, dont les acteurs noirs font quasiment partie, soient purement cinématographiques. Caroll Baker qui a 25 ans s'y rajeunie d'une façon étonnante et sa situation entre un mari voyeur et une sorte de sadique repoussant crée un vrai malaise. Cela lui a valu les foudres de l'église étasunienne d'une façon bien injuste car la religion est totalement absente de cette oeuvre ce qui en augmente son honnêteté. A voir pour Kazan,pour Baker et pour son ambiance quasi surréaliste y compris la scène de la balançoire. Écrit par Tennessee Williams, ce film d'Elia Kazan garde encore toute sa force et sa sensualité malgré les décennies qui passent, le cinéaste filmant ouvertement plusieurs scènes osées pour l'époque notamment celle où Carroll Baker (sublime et troublante dans le rôle de sa vie) fait de la balançoire et éprouve visiblement de l'extase sexuelle. Le scénario est habile et montre la femme-enfant qu'est Baby Doll être capable de se montrer dominatrice au détriment des hommes dont son mari plus âgé qu'elle et impuissant. Révélateur de certaines pulsions humaines universelles, le film ne serait rien sans son interprétation fiévreuse, Karl Malden et Eli Wallach étant tous deux excellents, ce dernier impressionnant lors de sa première rencontre avec Baby Doll. Et l'image de Carroll Baker allongée en position fœtale en train de sucer son pouce n'a pas fini de nous hanter. Une fois encore, Kazan magnifie le sujet par la profondeur de sa quête d'humanité qu'il imprime à tous les personnages romanesques. "Baby Doll" ne fait pas exception et cette fois, porté par le texte de Tenessee Williams, il plonge avec délectation au coeur du drame de cette Amérique sudiste des années 50, fait de langueur, de sexe et de sueur. Le résultat est saisissant. Un film à voir absolument pour le face à face entre Elie Wallach et la belle "Baby Doll". Excellent film de Kazan à propos d'une jeune fille mal mariée dont l'époux brûle le bâtiment de production d'un immigré italien plus puissant que lui. On a affaire à une sorte de triangle amoureux où chacun des personnages cherche plus qu'il ne le fait croire : "Baby Doll" veut changer de vie, son époux veut la posséder sexuellement et l'Italien veut que justice soit faite, avant de tomber sous le charme du personnage éponyme. Kazan était au demeurant un extraordinaire directeur d'acteurs, à l'image de cette scène sur la balançoire, dans un long plan fixe, opposant une Caroll Baker idiote autant que sensuelle à un Eli Wallach (dont c'est le tout premier rôle au cinéma) charmeur et manipulateur. Très bonne comédie dramatique.
Film ayant un fort parfum de scandale lors de sa sortie à cause des fortes attaques de l'Eglise américaine, "Baby Doll" m'a hélàs très fortement déçu. Déception encore plus grande du fait que j'ai une grande admiration pour les films du réalisateur Elia Kazan surtout que la précédente collaboration entre ce dernier et Tennessee Williams avait débouché sur un chef d'oeuvre : Un Tramway nommé Désir. La déception vient surtout d'un jeu d'acteurs franchement outré qui coupe toutes espèces de sensualité d'un sujet qui pourtant avait de quoi en fournir, loin de la finesse habituelle d'Elia Kazan dans la direction d'acteurs. Reste une histoire suffisamment intéressante pour maintenir l'intérêt jusqu'à la fin et une belle réalisation dans la région même du lieu de l'action. Très moyen, on peut quand même garder en mémoire l'image célèbre d'une jeune Carroll Baker endormie et allongée voluptueusement dans un berceau suçant son pouce.
Le syndrôme de la jeune fille innocente et séductrice est partout au cinéma ! La femme d'un ouvrier agricole, surnommée "Poupée" devient alors l'incident déclencheur de toutes une série d'actions autour d'un trio de personnages. Tour à tour influencable et influenceur, elle est vite le jouet de l'intrigue en cours, dans un mélo de chamailleries et de violences, si nombreuses que la narration en devient souffrante. Les relations entre les personnages, surtout Wallach/Baker, sont confuses, voire incohérentes. On passe d'un coup du mépris à l'entente cordiale, sans raison. Les séquences de séduction et de poursuite entre les deux amants semblent gratuites, incapables d'afficher un intérêt au sens de l'histoire. Pourquoi Wallach veut séduire Baker ? malgré une excellente prestation, son personnage reste dans le flou, et sa sortie au final en est encore plus aberrante. Sans ajouter les bavardages qui ne mènent à rien. Le dindon de la farce, Malden, est un élément imposant qui remet les idées en place, déjà bien désordonnées. Excepté une mise en scène intéressante, au niveau du cadre et de la lumière, du jeu d'acteur ( excepté Baker qui manque de subtilité ), le film de Kazan n'a pas assez de profondeur, le scénario n'est pas très ficelé et la structure des personnages incomplète. Encore une adaptation de Tennessee Williams réalisé par Elia Kazan. Les deux hommes ont des thèmes de prédilections similaires, les acteurs de Kazan expriment en général très bien ce que T.W a crée et il arrive souvent a rendre compte du contexte dans lequel les personnages évoluent. Et bien pour faire simple; pas dans ce film çi. En effet, E.Kazan est bien trop statique avec sa caméra ce qui renferme ses personnages dans des cadres trop resérés et c'est pour nous étouffant. De longs passages sont filmés ainsi et bien que les dialogues attise notre intérêt on a du mal à suivre. La mise en scène à trés mal vielli, des problèmes de raccords de temps flagrants et une lenteur qui ennuie. Etonnant pour un cinéaste qui savait rythmé ses films. Les acteurs tout en densité comme d'habitude chez le réalisateur de "America America" impressionnent sauf Caroll Baker alias Baby Doll qui pour moi ne transpire pas l'érotisme qu'elle suggère. Et au niveau de l'histoire elle même, je n'ai pas réussi à comprendre les motivations du personnage joué par Eli Wallach, ce qu'il veut, ce qu'il fait semblant de vouloir ect. Le moin bon des films d'Elia Kazan que j'ai vus à ce jour.
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