CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2674 

 

 

n°2674
 
" Le port de l'angoisse "

 

 

(1945)-(Am)-(1h40)  -      Aventure, Romance  

 

Réal. :     Howard  Hawks   

 

 

Acteurs:  H.Bogart, W.Brennan, L.Bacall ...

 

Synopsis

 

 

En 1942, Harry Morgan, le propriétaire d'un yacht à la Martinique, gagne sa vie en emmenant à la pêche de riches touristes. Gérard, gaulliste convaincu et patron de l'hôtel où il loge, demande à Harry de l'aider à faire entrer clandestinement dans l'île un chef de la Résistance. D'abord réticent, Harry accepte, acculé par le besoin d'argent. Il vient en effet de rencontrer une jeune Américaine, Marie. Ils s'aiment et veulent quitter l'île.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Il y a des films qui sont le cinéma à eux tout seuls. "Le port de l'angoisse" en fait partie. Mise en scène superbe, acteurs géniaux et intrigue prenante. Un monument. Et vous, avez-vous déjà été piqué par une abeille morte ?

Excellent, une fois de plus Howard Hawks livrent un grand film dans la même veine que Casablanca. Le duo former par Lauren Bacall et Humphrey Bogart est tout simplement extraordinaire, leur joutes de séduction sont très intéressantes à suivre. Les touches d'humour assené tout au long du film grace à des dialogues magistraux permerttent aux spectateurs de reprendre son souffle dans cette atmosphère très noire.

Le port de l’angoisse commence par une partie de pêche entre Howard Hawks et Ernest Hemingway, ou ce premier déclare pouvoir faire un bon film de son plus mauvais roman, plutôt original. Je ne sais pas comment est le livre, en tout cas le film a tout d’un grand. Humphrey Bogart et Lauren Bacall qui joue ici son premier rôle au cinéma, se rencontrèrent sur le tournage et deviendront un couple mythique. Walter Brennan un acteur souvent utilisé par Hawks complète le trio d’acteurs principal. Pas besoin de louer les qualités de la réalisation, avec Howard Hawks qui est l’un des plus grands réalisateurs de l’histoire. Les acteurs sont brillants, le scénario est bon. Un classique.

Il y des films dont on ne se lasse pas tellement ils sont riches,profonds,durs,tendres et où il y a tellement de choses à découvrir qu'à chaque vision j'en sors émerveillé."To have and have not" est une sorte de miracle cinématographique fascinant.Il doit tout à Hawks, bien sur, mais Bogart et surtout Bacall, sorte de femme fatale à qui rien ni personne ne peut résister, y sont pour beaucoup.De nombreux films m'enchantent par le coté émotionnel profondément humain qui s'en dégage.Rien de tout cela ici,c'est de l'artifice mais quel artifice:du cinéma à l'état pur et comme les dialogues sont tout a fait à la hauteur du reste, tant ils déchirent les écorces apparentes des deux héros, cela débouche sur un film parfait.Il suffit de siffler et j'arrive,la boite d'allumettes qui voltige,la bouteille qui va et vient,les parfums qui flottent dans l'air,la musique de Hoagy Carmichael,l'élégance qui se vit et se revit à chaque vision,le gout du bonheur de vivre le présent qui se ressent en permanence.

 

Comme la plupart des polars ou films noirs de l'époque, "To Have and Have not" ne va pas me marquer. Il faut dire que le film démarre très lentement, avec trois premiers quarts d'heure mollassons et d'un humour désuet et lassant. La suite est d'un autre niveau, plus nerveuse et où Hawks a l'intelligence de faire communiquer le duo Bogart-Bacall plus par des regards que par des mots, et renforce ainsi le charme de leur relation. Le célèbre couple est d'ailleurs le plus grand atout de ce film handicapé par une intrigue peu intéressante. Les acteurs l'emportent donc sur le peu d'enjeux.

Certains disent "un sous Casablanca avec une histoire différente", je les rejoins. Certes c'est un peu méchant, Casablanca est culte et très bien fait, on ne peut réussir tout le temps. Néanmoins, pas mal de similitudes entre ces deux films, sur le registre de l'émotion, de la façon de jouer (surtout Bogart), dans l'image ou la trame. Bien sur c'est de qualité, mais trop connu pour plaire autant que son prédécesseur. Par contre on a une ambiance sombre bien retranscrite, de bons acteurs, une musique qui contribue à l'atmosphère, des dialogues justes, une trame connue donc, une histoire qui l'est aussi mais réserve des surprises intéressantes... pas mal d'ingrédients d'un bon long métrage (ce que c'est). Oui mais... Mais on s'ennuie un peu par moments, les longueurs ne sont pas étrangères à ce fait, le rythme lent non plus, et le fait que Lauren Bacall se mette à jouer comme Bogart n'arrange rien : 2 acteurs désinvoltes, cyniques et qui mettent le masque ça ne soulève pas les foules, si on rajoute que les seconds rôles et autres figurants ne sont pas tops on a du mal à se passionner. Enfin le vieux marin avec son histoire d'abeille morte m'a royalement ennuyé ; si encore ça amenait quelque chose mais non. M'enfin bref comme disait Gaston, cela reste un film culte et connu, 1ère apparition de Lauren Bacall qui formera un couple avec Bogart, pour de bonnes réussites cinématographiques, autant ne pas bouder son plaisir, vu les films actuels on trouvera bien mieux là.

 

 

Hawks avait fait le pari avec Hemingway d'adapter son plus mauvais roman. Nous voilà donc avec un résultat hybride, un film dominé par l'interprétation de Bogart et de Bacall, (un film d'acteur, donc) dirigé par un réalisateur qui connaît bien son métier. Mais sinon ? L'intrigue est d'une pauvreté à peine croyable, il n'y a pratiquement pas de suspense, il y a beaucoup de blablas, Walter Brennan est insupportable, les intermèdes musicaux sont mauvais et inutiles, et puis (revenons à l'intrigue) spoiler: on se demande comment le patron de l'hôtel (Dalio) va gérer la suite des événements… Mais Hawks s'en fout, Bacall suit Bogart en tortillant des hanches et le mot fin intervient alors qu'on ne l'attendait pas si tôt, nous laissant là, avec nos questions !

"Le Port de l'angoisse" est en fait la version "cheap" de "Casablanca":un peu près la même histoire(Bogart joue exactement le même personnage et de la même façon notamment) mais sans le romantisme du film de Michael Curtiz,sans sa mise en scène élégante,sans sa sublime photo,sans l'intensité de son scénario...Sans tout en fait!

Le Port de l'angoisse, Hawks, Bogart, Bacall, Hemingway, Faulkner, tout cela est bien impressionnant mais le résultat fait peine à voir. Déjà, les décors dignes de "au théatre ce soir" pour un film d'aventures se passant en Martinique avec des scènes en haute mer n'aident pas à prendre cette histoire très au sérieux pour le moins. Le film me fait penser justement à du "boulevard", des portes qui claquent, des bons mots, un vaudeville avec en toile de fond la seconde guerre mondiale. Tout est feint comme dans le mauvais hollywood, scénario indigent, faux suspense, simplification de l'Histoire, exotisme facile, méchants de pacotille, je ne sauverai que l'apparition (bien qu'improbable) et la partition (avec de bons dialogues) de lauren bacall et quelques morceaux de musique. Les grands classiques sont indémodables, pas ce film qui ne doit sa renomée qu'au couple Bogart Bacall.

 

 

 

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