Fiche 2668
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" Un
parfait inconnu "
(2024)-(Am)-(1h59) - Biopic, Drame musical
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Synopsis
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New York, 1961. Alors que la scène musicale est en pleine effervescence et que la société est en proie à des bouleversements culturels, un énigmatique jeune homme de 19 ans débarque du Minnesota avec sa guitare et son talent hors normes qui changeront à jamais le cours de la musique américaine. Durant son ascension fulgurante, il noue d’intimes relations avec des musiciens légendaires de Greenwich Village, avec en point d’orgue une performance révolutionnaire et controversée qui créera une onde de choc dans le monde entier…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Fiches du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Frêle et incandescent, Timothée Chalamet mérite un Oscar pour son rôle de l’inconnu rebelle devenu héros populaire américain. "Un parfait inconnu" est le seul film décent qu’il était possible de faire sur Dylan, un film qui mesure l’énormité de son legs et s’interroge sur ce que ça doit faire à un gamin dans sa vingtaine d’avoir ce feu en lui, et au bout des doigts. Un très beau film sur la jeunesse, les pierres qui roulent, inconnues à elles-mêmes, et qui changent le monde au fur et à mesure que défile le bitume sous leurs pas. Plus qu’un biopic traditionnel, Un parfait inconnu est un film sur la jeunesse, ses rêves et ses contradictions. Il rend très actuels la musique de Bob Dylan et son message. De quoi réunir aujourd’hui les générations. Un parfait inconnu se révèle de facture plus classique mais apprend de nombreuses choses sur la star aujourd’hui âgée de 83 ans. Sans les drogues (c’est une production Disney) mais fidèle à l’énigme Dylan, ce sale type génial, ce troubadour fuyant. Chalamet, très convaincant, cherche moins à l’imiter qu’à en transmettre l’esprit. Tout comme Mangold évite toute psychologie, cette plaie des biopics qui plombait son « Walk The Line » sur Johnny Cash, pour incarner une époque et filmer la jeunesse d’un mystère. James Mangold réussit à cerner la personnalité opaque du musicien tout en lui conservant son charme énigmatique. Moins conventionnel que celui qu’il avait consacré à Johnny Cash dans « Walk the line » et moins audacieux que le « I’m not there » de Todd Haynes qui engageait six acteurs pour interpréter Dylan, ce « Parfait inconnu » se distingue par son habileté à ne pas chercher à cerner le mystère autour de la star. On savoure avec une pointe persistante de culpabilité cette superproduction aussi jouissive que blasphématoire pour le mythe rimbaldien. Quand un biopic semble à ce point formaté et conformiste tout en se focalisant sur un individu aux antipodes, c’est signe qu’il y a un problème quelque part. En tout cas, Todd Haynes peut dormir tranquille : son "I’m Not There" n’a pas fini de faire référence en tant que percée subjective et composite de la vie et des paradoxes de Bob Dylan.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Je l'ai trouvé tout simplement formidable. Les raccourcis avec la réalité ne m'ont pas gêné (et il y en a pas mal). Tout est top : décors, acteurs-trices, musique, scénario. Waooohh ! J'en aurais bien pris 2 heures de plus sans problème ! Les fans vont forcément s'amuser à déceler les libertés prises avec les faits réels, mais qu'importe. C'est un biopic, pas un documentaire. Ce film devrait cartonner. Il est destiné au grand public mais il plaît déjà aux spécialistes malgré leurs nombreuses réserves. Pour ma part, j'aime Bob Dylan et je constate qu'il y a une envie très forte de revoir ces images en salles ! Je pense fortement y retourner une troisième fois !! Quelle idée judicieuse d'avoir choisi la nouvelle star des ados. A noter la grande prestation d'Edward Norton dans le rôle de Pete Seeger. On pouvait faire confiance à Mangold qui avait excellement dirigé Joaquin Phoenix dans Walk The Line. Dylan est un personnage complexe, tout comme ses textes mais la simplicité du scénario qui raconte son arrivée à New York en 1961 jusqu'au fameux concert de Newport en 1965 va plaire aux néophytes qui ne l'ont même jamais écouté ou calculé. C'est une réussite. Les chiffres sont énormes aux USA et en Angleterre. Je suis confiant pur la France. Franchement, les critiques négatives de la presse et du public seront en minorité ! Le bouche à oreille sera excellent et si jamais l'effet Chalamet fonctionne (attirer la génération Z), c'est le succès assuré. Ma nièce (17 ans) avait poussé un cri quand elle a entendu qui jouait le rôle principal alors qu'elle ne savait pas du tout qui est Bob Dylan ! Pour certains il s’agira d’un énième biopic classique, mais pour moi il s’agit d’une belle réussite dans le genre ! Que l’on connaisse ou non Bob Dylan, que l’on aime sa musique ou non, le film est tellement bien construit et bien rythmé que cela rend son parcours intéressant et captivant. Le casting offre de sublimes performances, Timothée Chalamet est d’ailleurs en bonne position pour choper une statuette. Et les séquences musicales sont assez galvanisantes car le travail sonore est vraiment dingue et la mise en scène est toujours très juste. Un très bon moment de cinéma d’après moi ! Le film traite de la période 1961-1966 qui voit les débuts de la carrière de Bob Dylan. Robert Zimmerman débarque de son Minnesota natal dans Big apple, sa guitare en bandoulière, sans le sous. Sa première action est de rendre visite à Woody Guthry, un chanteur folk contestataire, diminué, dans un hôpital au nord de la ville. Là, il rencontre par hasard Pete Seeger, lui aussi musicien folk. Les deux anciens invitent Bob à leur chanter une chanson. Pete comprend tout de suite qu’il a affaire à une génie. Il le prend sous sa coupe et lance sa carrière qui ira crescendo jusqu’à la gloire. Le film est scénaristiquement bien conçu, bien documenté, très intéressant. Il nous montre les rencontres artistiques et/ou amoureuses de Dylan à ses débuts dans un New-York des années 60 dont l’ambiance bien restituée. Certes, Bob est un sale gosse, une tête à claques mais il travaille beaucoup ses textes et sa musique et produit des chansons magnifiques. Enfermé par ses protecteurs dans le microcosme folk et sa musique acoustique, il ronge son frein et décide d’évoluer vers le rock et la musique amplifiée au grand dam des puristes folk du festival de Newport où sa prestation rock électrique tourne au fiasco. Il veut avant tout être indépendant, il ne veut pas de barrières, il déteste être un star, il se donne les moyens de ses ambitions, assumant les tensions avec aussi un courage physique, lui, pourtant petit gabarit. Le film fait la part belle, aux chansons, à la musique, aux prestations lors de enregistrements et à la scène. C’est un régal. Nous côtoyons bien évidemment Joan Baez, avec qui Bob a une relation volcanique, un choc des ego, Pete Seeger, pape bienveillant de la folk-music, Johnny Cash et Jesse Moffette, hilarants, bien d’autres encore. Timothée Chalamet (Bob) et Monica Barbaro chantent et jouent très bien, ils ne font aucunement honte à Bob et à Joan. Toute la distribution est épatante : Edward Norton en Pete Seeger, Boyd Holbrook en Johnny Cash et Elle Fanning en Sylvie Russo. Les seconds rôles, tout cet aréopage de producteurs, d’agents et autres requins, sont excellents. Et puis le film nous fait respirer l’air enthousiasmant des années 60 quand tout paraissait possible, quand il y avait des hippies qui, entre deux montées de LSD, rêvaient d’amour et de paix universelle, quand Bob pouvait se déplacer sans casque à toute allure sur sa moto dans New-York et ailleurs. Le film dure 2h 20. On ne voit pas le temps passer, on voudrait qu’il continue. Il est une réussite complète, il est formidable.
Je n’aime ni Bob Dylan (voix trop nasale et trainante à mon goût) , ni Timothée Chalamet (trop lisse et n’imprimant pas la pellicule d’après moi), mais les critiques étant excellentes j’ai tout de même été curieux. Le scénario relate les premières années de la carrière de Bob Dylan de 1961 (son arrivée à New-York) à 1965 (date à laquelle le chanteur troque la guitare acoustique pour la guitare électrique). La reconstitution de New-York pendant les années 60 est tout à fait réaliste. L’interprétation de tous les acteurs est superlative. Timothée Chalamet est intense et très sobre dans son interprétation du chanteur peu aimable, voir antipathique. Monica Barbaro excellente en Joan Baez, Elle Fanning extrêmement touchante en amoureuse bafouée, et on est content de revoir Edward Norton dans le rôle de Pete Seeger. Les chansons s’enchainent à un rythme de folie, j’ai entendu plus de chansons de Bob Dylan en 2h20 qu’en 55 ans. Les situations sont très répétitives : 3 scènes presque identiques dans le même hôpital, 3 scènes du même festival folk et Bob qui passe sempiternellement de Sylvie à Joan à la cadence régulière d’un métronome. C’est pas mal filmé. Mais incontestablement dans ce projet il y a plus de musique que de cinéma. On nous évite les scènes obligées de ce genre de biopic (scènes de maltraitance parentale, d’alcool, de drogues, de crises colériques…) et c’est déjà pas mal. Mais tout cela manque de relief et on est vite submergé par ce robinet d’eau tiède. Le film m’a surtout donné paradoxalement envie d’écouter … Joan Baez. De son arrivée à New-York en janvier 1961 à sa dernière visite à Woody Guthrie peu de temps après sa prestation houleuse donnée lors du concert du soir le dimanche 25 juillet 1965 au Festival de Newport 1965, le film suit de façon chronologique l’évolution musicale de Bob Dylan, ses rapports avec Albert Grossman, son manager, et ceux avec d’autres musiciens comme Johnny Cash ou Bobby Neuwirth, sa vie sentimentale avec une jeune femme appelée Sylvie Russo dans le film, mais qui, dans la réalité, s’appelait Suze Rotolo et était la fille de parents communistes. Et puis, bien sûr, sa relation à la fois musicale et sentimentale avec Joan Baez, déjà arrivée à un grand succès public et critique quelques mois avant lui. Tout en se focalisant sur Bob Dylan, le film le quitte parfois pour s’intéresser, par exemple, à ce qui pouvait se passer au Gaslight Cafe ou au Gerde’s Folk City, deux salles de Greenwhich Village où se réunissait le monde de la musique folk. "Un parfait inconnu" est à la fois une bonne introduction « dylanesque » pour celles et ceux qui connaissent très mal Bob Dylan et un film agréable à regarder et à écouter pour celles et ceux qui le connaissent très bien. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-un-parfait-inconnu/ Film vu lors d'une avant-première.
Ce biopic de la naissance d’une légende vivante de la chanson folk (?): Bob Dylan dans les années 60 dans le contexte des USA de l’époque de JFK à M Luther King, leurs assassinats, la crise des missiles de Cuba, naissance le la guerre froide et du mouvement folk, le compagnonnage avec Joan Báez…. Tout cela est très bien montré, mais, parce qu’il y a un mais, est montré d’une façon un peu ennuyeuse…. En effet, pour ceux qui n’ont pas suivie ces années-là de près, ce film se fait plutôt long. La vraie valeur ajoutée de ce film se trouve dans l’extraordinaire performance de TImothée Chalamet, qui, lui même, joue de la guitare et chante avec sa propre voix… Je ne pensais pas que ce film rendrait Bob Dylan aussi antipathique. Même si je trouve James Mangold globalement peu inventif dans ce biopic, je retiens quelques moments iconiques et symboliques. On a aussi beaucoup d’éléments de sa vie mais assez subtilement intégrés contrairement à d’autres films qui auraient plus appuyé dessus ou occulter le négatif, ce qui n’est pas le cas ici. Mais sincèrement, je m’attendais à mieux au vu des retours et des immenses attentes que j’avais. Je suis finalement assez déçu en raison de l’habituel problème de ce genre d’œuvre « jukebox » avec de nombreuses idées expédiées trop artificiellement. C’est trop lisse, c’est trop classique. Timothée Chalamet est évidemment très bon comme le reste du casting, mais ça n’a pas suffi pour moi.
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