Fiche 2658
| n°2658 | |
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" Lunes de
fiel "
(1992)-(Fr,Am,An)-(2h18) - Drame, Erotique
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Synopsis
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Fiona et Nigel Dobson font un voyage qui les mène de Turquie en Inde. Lorsque le couple britannique fait la connaissance d'une jeune française et d'Oscar, son mari américain, le périple prend une tournure inattendue. Oscar entreprend le récit de son obsession pour une femme rencontrée un jour par hasard...
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Fascinant d'un bout à l'autre, "Lunes de files" de Polanski possède de grandes puissances dramatique dû à un scènario solide où se mèle avec passion : érotisme, amour, destruction, sadisme sous tous les sens du therme et j'en passe. Sublimé par des acteurs tenants des interprétations fortes, je pense à Hugh Grant qui use de son image habituel à des fins tout à fait inverse, Peter Coyote m'a beaucoup surpris car il joue 2 traits de caractères différents, la rupture entre ces 2 comportements est si nette que cela en devient troublant, Polanski donne à E.Seigner un rôle qui a autant d'importance et d'impact qu'un rôle masculin, la sulfeureuse Mimi est surement un des personnages féminins les plus intéréssant qu'il m'est était donné de voir, ce film va trés loin dans l'exploration des sentiments amoureux que peuvent éprouver certaines femmes (une minorité quand meme, car le cas est atypique). Lunes de fiels va au bout de ses observations, nous sommes fasciné par cette terrible mécanique de désespérance assumée qui laisse chuter ses personnages jusque dans l'excés de l'amour et de la haine. Toujours dans sa pèriode où la lenteur et la simplicité primes, le réalisateur du "Pianiste", livre de belles images, une mise en scène agréable, assez loin des angoisses de quelques "Répulsion" et "Locataire" mais toujours aussi attractif. D'une ambiguité rare, un chef-d'oeuvre !
Il faut avoir été réellement Amoureux pour être profondément touché
par ce film. Polanski traite avec brio le sujet de l'Amour
passionnel. Il n'y a rien d'obscène dans ce film. Tout est vrai,
pur. La limite entre l'Amour et la Haine est extrêmement fine et
passer de l'un à l'autre est chose aisée. J'ai lu dans l'une des
critiques "ce film va trés loin dans l'exploration des sentiments
amoureux que peuvent éprouver certaines femmes (une minorité quand
meme, car le cas est atypique)". Mais Polanski ne traite
certainement pas ici que de la Passion chez les femmes. Oscar dans
le film est un véritable passionné, fou d'amour pour sa Mimi. C'est
d'ailleurs celui qui en parle le mieux lorsque Nigel traite son
récit d'obscène : "Obscène ? Quelle idée se fait on chez vous de la
véritable Passion ? Savez vous ce que c'est qu' idolâtrer une femme
? Il n'est plus rien d'obscène quand on en arrive là . Les vrais
gestes de l'Amour se transforment en sacrements vous ne comprenez
pas ?" C'est tout simplement délectable. Le suspense est remarquablement ménagé jusqu'à un final bluffant. Beaucoup de scénaristes auraient des leçons à prendre avec "Lunes de fiel". Emmanuelle Seigner y incarne la tentation avec un grand "T". Tu m'étonnes que Polanski l'avait épousé en 1989, soit trois ans avant le film. Pas fou le gars. Autre point fort, et peut-être le plus appréciable, les dialogues. Ils sont véritablement ciselés. Ils m'ont rappelé les images de la guerre du Golfe à la télé, quand on voyait les Amerloques balancer leurs missiles SCUD sur l'Irak. Les répliques font mouche à chaque fois. On pourra bien sûr regretter l'esthétique du film, un peu "cheap". On a du mal à croire qu'il a été réalisé dans les années 1990 tellement les images sont laides. Mais bon. C'est du très grand cinéma. Lunes de Fiel s'agit probablement du morceau de cinéma le plus fascinant de son réalisateur, pendant sophistiqué des romans Harlequin, de Barbara Cartland et consorts. C'est le compromis idéal entre cette littérature populaire citée précédemment et les écrits subversifs de Georges Bataille ou de Henry Miller. Justement tiré d'un roman controversé dont l'auteur partage de nombreux points communs avec celui de L'Histoire de l'Oeil et celui de Sexus - à savoir l'exploration des déviances sexuelles les plus inavouables comme moyen d'accéder au plaisir pur - Lunes de Fiel selon Polanski est un film d'une puissance érotique absolument terrible, parcours initiatique transcendé par une Emmanuelle Seigner au sommet de sa beauté. Après une introduction scabreuse empruntant le même chemin périlleux qu'un épisode des Feux de l'Amour les expériences sexuelles relatées par le personnage de Peter Coyote nous sont dévoilées sous la forme d'un important flashback, visions délicieuses rappelant Le Dernier Tango à Paris de Bertolucci... Certes Lunes de Fiel est imparfait, cherche parfois le bon registre, la bonne distance, n'évite pas une certaine platitude lors du dernier quart d'heure mais reste un véritable éveil pour les sens et l'esprit. Troublant, tout simplement.
N'ayant pas lu le livre de Brückner, livre scandaleux à l'excellente réputation, j'avais abordé à l'époque le "dernier Polanski" avec une virginité bienheureuse, et j'avais été plutôt séduit par tout ce que "Lunes de Fiel" avait de scabreux, glauque et malaisant : je pensais y retrouver le Polanski que nous aimions, celui de "Rosemary's Baby", de "Repulsion" ou - surtout - du "Locataire". Revoir "Lunes de Fiel" avait mis à mal cette bonne impression, parce que transparaissait clairement, une fois passé le choc, tout ce que le film avait de "bourgeois", de conventionnel : oui, "Lunes de Fiel" dit des choses justes et importantes sur le couple, sur le naufrage inéluctable de l'amour et de la sexualité, mais, faute dune vraie radicalité esthétique et / ou narrative, les noie dans des images conventionnelles, décoratives, finalement rassurantes pour le spectateur. Bref, Polanski lisse son propos, et même si Coyote et Seigner ont suffisamment de moments "borderline" pour que quelque chose d'indécent passe à l'écran malgré la joliesse des images, on passe clairement à côté du brûlot que le film aurait pu, aurait sans doute dû être. Il est possible, heureusement, de se livrer à une lecture "méta" du film, en y voyant une illustration des rapports entre Polanski et la femme qu'il aime, Emmanuelle Seigner, qu'il se complait à dénuder et à exposer dans les scènes les plus avilissantes possibles à la concupiscence, puis au dégoût et à la peur de son spectateur : et ça, au delà de la question de l'adaptation d'une œuvre littéraire fameuse, c'est évidemment intéressant.
Joli paradoxe. Polanski nous vend de l’intrigue sulfureuse, mais au final, moi j’ai plus que bandé mou. Que cette réalisation est frustrante : d'un classicisme exacerbé qui tient plus de la ringardise que de l'effet de style. Cet aspect vieille école ajouté à l'interprétation insipide de Peter Coyote m’a vite rendu le temps bien long face à cette Lune qui n'a de fiel que le nom. Un drame érotique de Roman Polanski qui s'embourbe dans du sulfureux de bas étage.Il faut dire qu'au début des années 90,"Basic Instinct" avait lançé la mode de ces films de passion malsaine.Polanski filme avec une certaine grâce sa muse,Emmanuelle Seigner,qui a le don de taper sur le système,en plus d'être une piètre actrice(où a t-elle appris à dire des répliques?!).Peter Coyote,lui,est nettement plus convaincant en écrivain torturé.Leur couple est dissonant.Ils ne viennent pas du même monde.Si au début,l'excitation sexuelle domine tout le reste,avec son lot de sadomasochisme.Petit à petit,la relation se fait toxique,chacun humiliant l'autre tour à tour.L'amour déraisonné,proche de la folie.Coyote,désormais infirme cynique,raconte son histoire,au cours d'une croisière,à un snob anglais(Hugh Grant,égal à lui-même),qui fantasme justement sur la danseuse. Bref,"Lunes de fiel"est très conventionnel bien que réservé à un public averti.Polanski a bêtement suivi une tendance,a mal choisi son actrice et se vautre dans le grossier.
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