Fiche 2655
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" La
chambre d'à côté "
(2024)-(Esp, Am)-(1h47) - Comédie dramatique
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Synopsis
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Ingrid et Martha, amies de longue date, ont débuté leur carrière au sein du même magazine. Lorsqu’Ingrid devient romancière à succès et Martha, reporter de guerre, leurs chemins se séparent. Mais des années plus tard, leurs routes se recroisent dans des circonstances troublantes…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche
Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Tout dans ce film limpide doit à la délicatesse : la mise en scène pudique ; les actrices magistrales, Tilda Swinton frêle radieuse, Julianne Moore tendre précieuse. C’est beau, sublime et déchirant. Le film pourrait être lugubre, c'est tout le contraire : lumineux, profond, habité par la seule question qui compte vraiment, celle de ce qui fait le prix de la vie. Le jury de la dernière Mostra de Venise a récompensé cette méditation inoubliable à la hauteur de sa beauté en lui décernant le Lion d'or. Le cinéaste signe un film bouleversant sur une femme qui demande à une amie de l'aider à mourir. Le premier monument de l'année cinéma, avec deux actrices en état de grâce : Tilda Swinton et Julianne Moore. Je ne veux pas d’une agonie avilissante’, déclare Martha : ce respect éthique vaut aussi comme bréviaire esthétique, tant Almodóvar se rapproche de la lumière et du monde au fur et à mesure que le récit se referme sur le destin de celle qui se sait condamnée. En idéalisant ainsi la fin de vie, Almodóvar offre un plaidoyer vibrant en faveur du droit de mourir dans la dignité. Il signe un mélo épuré où l’esthétique sert un propos à la fois métaphysique et politique. L'écriture est belle et la mise en scène, élégante, mais le style pop du cinéaste est dilué dans une imagerie de mélo hollywoodien formaté. La Chambre d’à côté semble l’œuvre d’un cinéaste sous bromure, un film amidonné, froid, vaguement prétentieux, impersonnel comme un intérieur d’architecte. Au fond, la recherche de l’ataraxie au cœur du récit correspond à l’évolution du cinéma d’Almodóvar, dont les films prennent désormais la forme d’objets calmes et lisses, dépourvus de la fougue et des excès d’antan.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Almodovar signe à plus de 70 ans son premier film aux Etats-Unis et
force est de reconnaître que ce changement géographique ne se
ressent aucunement dans son style. On retrouve la beauté de ses
couleurs pétantes qu'il Un chef-d'œuvre intégral, beauté des visages, des paysages, profondeur et authenticité des deux actrices Julianne Moore et Tilda Swinton, musique accompagnant magnifiquement l'histoire... Pedro Almodovar a réalisé une œuvre testamentaire. Une œuvre élégante et pleine de questions autour de cette grande inconnue qui nous attend tous. Il en profite pour prendre position autour de l'euthanasie et s'interroger sur le devenir du monde. Son film est très beau, heureusement, car il finit par faire penser à une dissertation sur la mort, réalisé par un monsieur tres âgé et un peu abattu, c'est une œuvre tres et trop maîtrisée, dépourvu de rebondissements narratifs et de débordements. Belles compositions de Julianne Moore et Tilda Swinton tout de même. Attention chef d'oeuvre ! Bergman revisité par un Almodovar au sommet de son art. Tout est parfait dans ce film. Le personnage d'Ingrid joué par Julianne Moore est d'une justesse et d'une profondeur admirable. Dans l'empathie sûrement, mais jamais dans la faiblesse ou le jugement. Le leimotiv de la porte fermée est remarquablement mis en scène. D'un point de vue technique, les cadrages sont absolument parfaits, les décors flamboyants, Almodovar a un oeil de peintre. La bande-son est à l'avenant, tout en douceur et en suggestion. Rien de larmoyant dans ce drame. Le pitch pourrait probablement s"écrire sur un timbre-poste. Et pourtant, guidé par cet exceptionnel cinéaste, on partage et on vit avec ces deux femmes les questions philosophiques les plus profondes qui accompagnent une fin de vie. Et sans le moindre accablement. Quel talent!
Un Almodovar sobre et lisse au possible, sans fougue ni vitalité. Le duo d'actrices est excellent et leurs interprétation demeure la principale réussite du film. Le réalisateur nous propose un cinéma bourgeois, un cinéma bavard, qui sent la naphtaline. Le rythme est très lent et la musique accompagne rarement les nombreux dialogues philosophiques et convenus. Le film traite de la maladie, du cancer, de la résilience, de l'amitié, de la vie et de la mort. Et pourtant je n'ai pas été ému. Le film m'a laissé hermétique au final. Le film est surtout taillé pour les aficionados du réal et pour les festivals bobos. A noter la présence toujours impeccable de John Turturro. Pedro, donde estas ? Je ne retrouve plus la magie d'Almodovar depuis un moment. Ici, nous avons encore les couleurs, les drames, le sujet de la filiation, des figures féminines magnifiques, mais j'ai eu du mal à vraiment m'identifier ou à ressentir de l'empathie. Julianne Moore est écrivain à succès et Ingrid reporter de guerre, forcément, elles se sont perdues de vue. Très moyen et j'ai trouvé la fin décevante, j'attendais une pirouette à la Pedro.
Comme pour chaque nouveau film d'Almodovar, les plans sont très esthétiques, colorés, rouges, beaux. Les actrices sont superbes également. En revanche, les dialogues restent assez convenus, le rythme est lent et très contemplatif, il ne se passe pas grand chose. Loin de ses meilleurs, ce premier Almodovar en anglais a donc été assez soporiifique pour moi, sans me toucher. Je suis passé à côté. Quelle déception ! Après ses deux courts métrages anecdotiques sponsorisés par des marques de luxe, Almodovar continue à vivre dans sa bulle chic et toc de luxe, coupé du monde, à discourir de manière lourde et sentencieuse sur l'état du monde, sur le mode, c'était mieux avant... L'extrème droite, l'écologie, l'euthanasie... tout y passe, sans oublier la playlist de ses films préférés, de très bon gout évidemment. ça se voudrait profond et émouvant et c'est juste snob et chic, réservé à une élite de pauvre gens riches qu'on ne laisse pas mourir en paix... Les actrices sont au garde à vous, mais les dialogues en anglais apparaissent souvent didactiques et les personnages sont très évanescents. La pauvre Julianne Moore joue les utilités pour faire briller sa copine. Quant on pense à la vitalité, la transgression, l'humour et la joie de ses premiers films, on ne peut que souscrire à ce vieil adage : la vieillesse est un naufrage. Je ne comprends pas. Ce film n’a rien d’une œuvre de Pedro Almodovar. On n’y retrouve ni son sens du personnage, ni l’habile usage de la musique, encore moins le travail du scénario. Énorme déception donc. Le sujet du suicide assiste à déjà été traité précédemment pas de très bons réalisateurs. Ce film n’apporte vraiment rien au débat. Moi qui habituellement ressors bouleversée d’une séance signée par Almodovar, je suis aujourd’hui simplement déçue de n’avoir rien ressenti. Un gros raté selon moi. Almodovar se délocalise aux États-Unis. Ceux qui y voient la perte de l'essence de son cinéma ont du oublier qu'il a lui-même déserté son cinéma depuis plus de 10 ans (pour ne pas dire quasi 20). La Chambre d'à côté est fade, d'une fadeur amériacine pourrait-on dire. Tout y est lisse, démonstratif et sans émotion. C'est étrange pour un film à la fois si bavard, et sur un thème essentiel : l'euthanasie qui est toujours refusée dans des pays se disant pourtant humaniste. Les deux actrices font un service minimum, oubliable.
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