Fiche 2648
| n°2648 | |
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" Procès
de singe "
(1960)-(Am)-(2h08) - Drame, Biopic, Historique
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Synopsis
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Un jeune professeur du Tennesse est arrêté en 1925 pour avoir donné cours sur les théories évolutionnistes de Darwin. Un procès a lieu...
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Adaptation d’une pièce de théâtre elle-même inspirée du « procès du singe », cas célèbre ayant vu s’affronter en 1925 dans le Tennessee les défenseurs des théories de Darwin et les partisans d’un enseignement littéral des préceptes de la Bible, ce film de 1960 n’a rien perdu de sa puissance. Porté par un Spencer Tracy habité, ce long-métrage prend la forme d’un vigoureux réquisitoire progressiste pour le libre-arbitre et la liberté de penser. Passionnant. Pour un film de 1961, il jette un pavé dans la mare des créationnistes et autres religieux extrémistes face à la science de l'évolution. Certains dialogues sont vraiment ahurissants par leur force et leur justesse. Un procès imaginaire qui pointe du doigt la guerre intellectuelle et spirituelle des États-Unis dans les années 50-60 mais qui reste cruellement d'actualité dans de nombreuses parties du monde. Très content d'avoir découvert, un peu par hasard, cette pépite engagée du cinéma. Illustration prophétique de notre début du 21e siècle. Le sectarisme et le fanatisme sont toujours tapis dans l’ombre. A voir absolument.
Thème passionnant que celui du procès qui opposa, en 1925, les tenants du fondamentalisme religieux aux disciples de la théorie de l'évolution. C'est Stanley Kramer qui s'y colle, on aura donc droit à du Stanley Kramer : didactique, démonstratif voire franchement « gros sabots » par moments, à l'image de scènes de procès manquant souvent de nuances. Mais bon, voilà un réalisateur avec lequel on apprend toujours des choses, et on aurait beau préférer qu'il le fasse avec plus de subtilité, il faut lui reconnaître une certaine efficacité. C'est clair, solide, bien mené et doté de nombreuses réflexions pertinentes, parfois de façon assez simpliste, mais néanmoins salutaire. Et comme le réalisateur a eu le bon goût de s'entourer d'un excellent casting avec le trio Spencer Tracy - Fredric March - Gene Kelly (le troisième apparaissant toutefois un bon cran en-dessous), on ne regrette pas le déplacement, le sujet se suffisant presque à lui-même pour nous intéresser 120 minutes durant. Maladroit donc, mais instructif. Remontons un peu ce récit dans son contexte historique, puisqu’un tel procès à eu lieu en 1925, pour une loi et des idées fondamentales qui sont restées en vigueur jusqu’un 1967. Outre ce discoure très conservateur, le film repose sur la prestation de Tracy et de son opposant, tout ce qu’il y a autour sert à ergoter sur l’état d’esprit de ces simples Américains qui ne semblent pas en mesure de prendre la mesure des enjeux. Très dialogué comme on peut s’y attendre dans un film de procès, le rythme n’en demeure pas moins vif et plaisant. On trouvera des faiblesses dans certaines scènes, elles forcent le trait pour accentuer le propos, mais, il y a aussi certains moments de légèreté qui permettent de sourire et d’apprécier le spectacle.
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