Fiche 2647
| n°2647 | |
|
|
" Oh,
Canada "
(2024)-(Am)-(1h35) - Drame
|
|
Synopsis
|
|
|
Un célèbre documentariste canadien accorde une ultime interview à l’un de ses anciens élèves, pour dire enfin toute la vérité sur ce qu’a été sa vie. Une confession filmée sous les yeux de sa dernière épouse...
|
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express Télérama
Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Plus Schrader assume la substitution des corps d’un plan à l’autre, plus il se rapproche d’une conception du cinéma opposée à toute unification identitaire. Chaque plan institue une différence d’avec soi, son corps, sa parole. Une approche du storytelling tout en digressions et en mystères insolubles qui, en contrevenant à tous les codes de linéarité, transmet remarquablement l’arborescence un peu bordélique qu’est l’existence – les choix que l’on fait, parfois sans raison, juste sur la foi de l’instinct, d’une peur soudaine, d’un hasard. Le récit autobiographique de Fife ne fait que servir un vieux rêve d’homme sur le déclin, qui est sûrement aussi celui de Schrader : revivre sa jeunesse comme une épopée et renaître, qui sait, dans une version améliorée de soi-même. Les retrouvailles entre Paul Schrader et Richard Gere, plus de 40 ans après American Gigolo, sont aussi bouleversantes que crépusculaires. Un jeu de miroir sur fond de mort, de vieillesse et d'héritage, qui ne pouvait que nous toucher. Paul Schrader réussit à adapter le verbe de Banks en ne gardant que la substantifique moelle de l’intrigue, mais aussi des gestes ou des mots qui offrent à ce récit une portée nouvelle, plus accessible sans doute, mais non moins poignante. Le casting y est pour beaucoup. Les autres comédiens ne déméritent absolument pas face aux deux monstres du cinéma que sont Gere et Thurman. Ils apportent un vrai plaisir dans les échanges, en dépit, on l’a dit, d’une mise en scène très classique. On a beau sentir que Schrader a des idées de plans et d’ambiance, il sacrifie tout à la logique d’un scénario trop carré et encadré qui aurait gagné à n’être qu’un prétexte à faire naître un vertige total des souvenirs et des vérités possibles. D’où ce film de timoré qui laisse dans un profond état de frustration. Un film faussement simple et vraiment complexe, souvent riche. Mais sa froideur, son dispositif statique, certains échanges trop théoriques dévitalisent terriblement le récit. Cette élégie manque d’intensité.
|
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
|
Ce film ne peut laisser indifférent, il peut être clivant, certains le trouveront long et confus. Pour ma part, ce film m’a énormément touché, cet homme en fin de vie qui tient à faire face à sa lâcheté et ce sous le regard de sa dernière femme est bouleversant. Il est servi par une bande son exceptionnelle, tout comme les acteurs et actrices avec une mention spéciale pour Richard Gere ! Courez pour aller voir Oh Canada! Des interprètes de grand talent,une réalisation à la Lelouch et une histoire bouleversante. Inspirée du roman éponyme de Russel Banks, l histoire est belle et tragique.ils sont réels et nombreux les réfracteurs a la guerre du Vietnam a s être enfuis au Canada .le héros du film en est presqu’un ( sera purement réformé ) mais est un anticonformiste refusant ( entre autres) une vie de confort . Débute alors une vie d errance jusqu a déboucher au Canada où ..une carriere de cinéaste…. Superbes interprétations .une très très (très) belle réalisation avec des flash blacks et bien des details qui temoignent de la mise en scène soignée.
Adaptation d'un Roman de Russell Banks auquel le film est dédié c'est là une intéressante réalisation de Paul Schrader. C'est une réflexion crépusculaire sur un cinéaste documentariste très bien interprété par Richard Gere ! De par son thème le film est constitué d'incessant flashback naviguant entre le présent et les années 1960 dans une Amérique en pleine ébullition culturelle . Léonard Fife , le héros du film , est rongé par un tourment intérieur , se sentant coupable d’avoir fui ses responsabilités . Un film qu’il faut laisser décanter quelques jours, je pense….Oh Canada est le début de l’hymne canadien qu’on n’entend la fin du film….C’est vrai qu’il y a une certaine émotion dans les confessions de Richard Gere ( très vieilli dans le film). Ces confessions sont faites face à une caméra, l’homme est vieux et cancéreux, il parle de sa jeunesse où il dut s’expatrier au canada, Richard Gere est aidé par Uma Thurman , sa femme beaucoup plus jeune qui s’occupe de lui face aux caméras indiscrètes...Ce sont des confessions parfois touchantes, parfois pragmatiques Comme pour définir la personnalité d’un cinéaste ( est- ce un autoportrait, Schrader n’est il pas d’origine canadienne?)….In fine, on ne peut rester insensible au film cette introspection parfois douloureuse , sorte de testament improvisé..Je conseille sans insister…. Paul Schrader livre avec oh canada peut-être son film le plus théorique. Échappant à toute linéarité, cette confession filmée avec ces perpétuels aller-retour dans le temps où le souvenir est perpétuellement remis en cause tend à perdre le spectateur qui ne reussira jamais à s'attacher à un personnage trop fuyant. Heureusement Richard Gere insufle une certaine vivacité au film même dans ses moments les plus crépusculaire. Schrader livre un film plutôt mal aimable dont le dispositif déconcertant finit néanmoins par lasser. Il aurait peut-être fallu donner un peu plus de sens à tous ces flash back qui sont autant de micro récits intimistes. Reste que Schrader, même avec ce film mineur, prouve une fois de plus qu'il est un grand cinéaste de l'Amérique.
Le film a suscité chez moi exactement la même réaction embarrassée que le roman. Je n’y ai rien compris. Ou, plus précisément, pour essayer de mettre des mots sur ce ressenti bien laconique, je n’ai pas compris le point de vue de l’auteur et de son héros : s’agit-il du repentir d’un homme qui ne veut pas quitter la vie sans avoir avoué ses fautes ? s’agit-il plutôt d’un ultime tourment sadique qu’il inflige à sa femme ? d’un jeu machiavélique auquel il se livre avec ses anciens élèves pour leur montrer, aussi décati soit-il, qu’il les surpasse toujours ? Leonard Fife est-il un honnête homme ? un lâche ? un salaud ? On me répondra peut-être que je n’y ai rien compris. Et l’hypothèse de mon manque de clairvoyance me remplit de honte. On me répondra peut-être aussi que c’est tout à la fois. Que la richesse du livre comme du film est précisément de laisser toutes ces options ouvertes. À quoi je répondrai à mon tour qu’hélas ce brouillard trop obscur m’a décontenancé. Paul Schrader, 78 ans, cette année, semblait dans une de ses meilleures périodes cinématographiques, ces derniers temps. Mais c'était avant Oh, Canada, adaptation d'un livre testamentaire du grand écrivain Russell Banks, laquelle laissera au mieux dubitatif. Son personnage principal, proche de la fin, y raconte sa vie, lors du tournage d'un documentaire qui lui est consacré. Las, sa mémoire est plus trouée qu'un gruyère et il est difficile de faire le lien entre différentes périodes de la vie du héros, voire même de croire à tous ces souvenirs épars. Pour un peu, on se croirait dans Providence, l'un des films les plus virtuoses de Resnais, mais Schrader ne parvient pas à donner à ce puzzle émotionnel autant d'étoffe qu'il le souhaiterait. Toutes les scènes ne semblent pas connectées entre elles et il est difficile de se faire une idée précise de la véritable personnalité de celui qui est interprété, avec un certain brio, d'ailleurs, par Richard Gere. Cet homme a t-il été finalement un lâche ou doit-il ne nourrir aucun regret sur les décisions qu'il a prises ? Sans doute n'en sait-il rien mais le problème c'est que le spectateur n'est pas plus avancé, guère aidé par la confusion qui règne, volontairement, dans Oh, Canada. Je me suis ennuyé... spectacle de la décrépitude, narcissisme sénile... Je n'appréciais déjà pas énormément Richard Gere jeune ou mûr, à plus forte raison décrépit... les défauts s'accentuer avec l'âge, ce film m'a rappelé un peu le film avec Anthony Hopkins totalement décrépit... De plus le scénario est confus, prétentieux, pseudo-intellectuel... Quel ennui !! Un film déprimant ! Paul Schrader s'inspire de la maladie de son ami Russell Banks pour transposer sur grand écran une interview d'un documentariste canadien campé ici par Richard Gere, méconnaissable faut-il l'avouer. Ce récit retrace la riche vie de ce personnage en phase terminale d'un cancer. C'est très bavard mais aussi confus, malgré une bande son de qualité. Rien ne nous est épargné sur les détails de la maladie et les flashbacks contribuent à perdre un peu plus l'attention du spectateur que je suis. Un film larmoyant qui manque cruellement d'épaisseur dans sa mise en scène. Je le déconseille.
|
|