Fiche 2639
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" Good
Time "
(2017)-(Am,Lux)-(1h41) - Policier, Thriller
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Synopsis
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Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s'offre à lui : le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche
Les Inrockuptibles
L'Express Télérama Cahiers du
Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Good Time est un film efficace, franc et direct, un geste ramassé et tendu, mais aussi une œuvre à plusieurs facettes. C'est rare, les films qui vous scotchent à votre fauteuil et aimantent chaque parcelle de votre cerveau jusqu'à vous donner l'impression d'être en apnée. "Good time" est de ceux-là. Tout ceci paraît arbitraire, improvisé, mais procède en réalité d’une grande précision d’écriture et de mise en scène, permettant l’éclosion d’un drôle d’actionner, bizarre, indécidable, mi-haletant mi-burlesque. Derrière ses airs de minuscule polar fauché, Good Time déploie un univers proche de la fantasmagorie où Robert Pattinson impressionne. Derrière ses airs de minuscule polar fauché, Good Time déploie un univers proche de la fantasmagorie où Robert Pattinson impressionne. Au centre de leur sixième long-métrage, Connie (Robert Pattinson dans son meilleur rôle), un branque qui, pour lui éviter un placement en institution, entraîne Nick, son frère autiste, dans le braquage d’une banque. (...) Ses rencontres (...) font le sel de cette cavale sans espoir, portée par la faune et l’énergie d’une ville que l’on a l’impression de redécouvrir. Une poignante nature écorchée. Un style viscéral à la John Cassavetes. Dommage que l’exercice de style ait un petit goût de déjà-vu. Qui trop embrasse, mal étreint, et "Good Time" aurait probablement gagné à resserrer son intrigue sur une poignée de personnages, plutôt que de tenter la fusion improbable entre le Scorsese de "After Hours" et les oiseaux de nuit de Cassavetes. Dans la ligne d’un cinéma qui donne au rythme mission d’anesthésier chez le spectateur toute forme de répit réflexif, les deux réalisateurs multiplient plans à effets, montage cut, flashes de lumière et surtout musique à fond la caisse, essayant de lier le tout par un humour qui long feu et tombe assez régulièrement à plat. Comme le film.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Les frères Sadfie confirment, après l'excellent mad love in New-York, qu'ils sont les nouveaux chef de fils d'un certain cinéma indépendant. Good time est un film sublime, un mix entre un film de braquage des années 70, les expérimentations esthétiques d'un Korine ou d'un Wefn et un mélo underground jamais misérabiliste. L'équilibre du film, sa poésie urbaine, ses fascinants éclairages au néons n'empêche pas à l'action d'être omniprésente. Un polar survitaminé emprunt de mélancolie servi par un Robert Pattinson épatant et une bo électro tour à tour lancinante et anxiogène. Une oeuvre percutante qui aurait largement mérité d'être récompensée à Cannes. Du très grand cinéma qui transcende le simple exercice de style pour toucher aux plus près des failles et sentiments de ses personnages. Palpitant et sublime. Si Robert Pattinson a tourné ces dernières années avec des noms connus du cinéma (David Cronenberg, Anton Corbjin, James Grey), il est surprenant de voir son nom s'afficher en gros sur l'affiche du film de Josh et Benny Safdie. Assez peu connus, les frères sont pourtant les ambassadeurs du cinéma indépendant américain. Habitués à filmer des marginaux dans des quartiers peu reluisants de New-York, ce film ne déroge pas à la règle. On suit deux frères, dont un handicapé léger, dans leur quête d'une vie meilleure. Mais nous ne sommes pas dans un conte de fée, la vie pour les gens lambdas n'est pas simple, le parcours est semé d'embûches qu'il va falloir surmonter. Le récit sincère et sans fioriture (on ne s'attarde par sur le passé des frères, on ne joue pas sur la corde sensible, le pathos) est ornementé de musique assourdissante et de lumière criarde, pour rappeler que le cinéma n'est pas un art lissé, mais au contraire, un outil pour raconter la cruauté, la véracité de la vie. Loin d'être cependant un film triste ou un drame assommant, Good Time est une chronique, une tranche de vie des gens que personne ne veut entendre et encore moins écouter. C'est "After hours", mais en trash... Le film fonctionne en effet sur la base d'un homme enfermé dehors pendant toute une nuit et se voyant soumis à tous les problèmes possibles et imaginables. Encadré par deux scènes exposant d'une façon hyper réaliste le milieu psychiatrique hospitalier, le récit s'avère pour sa part assez incroyable. Le personnage joué par Robert Pattinson a un culot et une chance hors du commun, et en même temps son intransigeance et ses certitudes le conduisent dans les pires galères. La caméra extrêmement nerveuse des deux réalisateurs suit au plus près cette déambulation nocturne dans un New York peuplé d'êtres en déshérence. C'est très prenant, tout en s'avérant particulièrement poisseux. On pense à Scorsese ("After hours", je l'ai dit), mais aussi à Ken Loach pour la scène d'ouverture, ou encore au Mike Leigh de "Naked". Chacun y trouvera son compte...
Indépendamment de la performance réellement habitée de Pattinson, son personnage est un salopard, stupide et égoïste que rien ne peut excuser, rien pour attirer un temps soit peu d'empathie. Difficile donc ensuite de s'attacher aux personnages et donc d'avoir un minimum d'émotion tant on sait comment ça va finir. Ensuite le scénario laisse passer quelques moments invraisemblables et niveau musique on a surtout un tintamarre sans aucune finesse. A vouloir rajouter de la dramaturgie quand on est déjà en plein dedans ça crée forcément des décalages pas toujours judicieux. Un thriller de la loose sur un fond social trop effleuré qui méritait mieux.
Ça été présenté à Cannes ?!! Et Le Monde en fait tout un plat, et je m'y suis laissé prendre, hélas! Au bout d'un quart d'heure, même moins, quand arrive le générique, hésitation: s'en aller? Mais dehors il fait un temps épouvantable, le cinéma semble chauffé... Voici pourquoi j'ai encaissé 1h40 de gros plans chaotiques, caméra sur l'épaule, avec une musique genre bulldozer pour meubler le vide de cette histoire où deux frères l'un débile mental, l'autre assez con pour entraîner le premier dans un braquage pour lui prouver qu'il n'est pas si bête (??) vont de catas en catas, et ...on s'en fout !!! Produit mode. Je ne dirais pas que c'est un mauvais film, au contraire, mais il m'a manqué ce quelque chose qui de ce fait, m'a ennuyé. Connie va tout faire pour sortir son frère qui a été arrêté contrairement à lui, pour un braquage. L'histoire se déroule sur une seule nuit où l'on assiste aux péripéties de ce dernier pour arriver à son but. Robert Pattinson se débrouille toujours bien, mais c'est plutôt le scénario qui m'a quelque peu dérangé. Cela part bien et petit à peu, ça tourne un peu en rond et on reste passif face au déroulement des situations, sans ressentir d'émotion. Un mauvais délire pour le frangin qui doit sortir son autre frangin de prison. Connie ne s’imagine pas que les deux réalisateurs vont lui concocter une nuit de folie dans les bas-fonds new yorkais. Mais une fois dans la fange et le dégoût, le brio de Robert Pattinson est bien insuffisant pour donner à cette nouvelle veine policière l’élan suffisant à une dynamique que sous-tend un scénario peu élaboré. Ça parait assez neuf, mais le résultat n’est qu’un brouillamini exalté et fatigant, sur une mise en scène qui se fatigue à reprendre des codes pour les dépoussiérer. La performance de Robert Pattinson, méconnaissable, c'est tout ce que je retiendrais de ce film. Pour le reste, c'est une mauvaise histoire de paumés sous forme de bad trip. Je n'ai rien contre la musique électro, au contraire, mais là, le son trop fort vous prend la tête, surtout que les airs sont répétitifs et pas vraiment travaillés. On est content quand ça s'arrête. Pour ce qui est de l'histoire... rien de bien terrible non plus, pas mal d'improbabilités et on ne voit pas trop la finalité de l'ensemble. Pour finir, des mouvements de caméra franchement instables visuellement pénibles.
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