Fiche 2637
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" Lost In
Translation "
(2003)-(Am,Jap)-(1h42) - Comédie dramatique
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Synopsis
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Bob Harris, acteur sur le déclin, se rend à Tokyo pour tourner un spot publicitaire. Il a conscience qu'il se trompe - il devrait être chez lui avec sa famille, jouer au théâtre ou encore chercher un rôle dans un film -, mais il a besoin d'argent. Du haut de son hôtel de luxe, il contemple la ville, mais ne voit rien. Il est ailleurs, détaché de tout, incapable de s'intégrer à la réalité qui l'entoure, incapable également de dormir à cause du décalage horaire. Dans ce même établissement, Charlotte, une jeune Américaine fraîchement diplômée, accompagne son mari, photographe de mode. Ce dernier semble s'intéresser davantage à son travail qu'à sa femme. Se sentant délaissée, Charlotte cherche un peu d'attention. Elle va en trouver auprès de Bob...
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde
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Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Perdu entre Amérique et Japon, entre divers régimes d'images, entre masculin et féminin. Entre notre idole Bill Murray (...) et Scarlett Johannson, qui a ses lèvres boudeuses et sa moue chic. Perdu enfin, dans cet hôtel international où loge aujourd'hui le meilleur cinéma, immobile et attentif, occupé à la tâche sans fin de son autotraduction. La force avec laquelle Sofia Coppola filme cette histoire fugace qui ne se dit pas, ne se réalise pas au-delà de quelques enlacements trop brefs est profondément touchante. Lost in translation capte un souffle unique : la brièveté sourde et secrète du voyage et de la rencontre. Deux acteurs superbes et une BO indie du meilleur cru, de belles bouffées documentaires sur Tokyo : Lost in translation est une comédie romantique aussi subtile que mélancolique. Digne fille de son père, Sofia Coppola persiste et signe. La fibre gaguesque que Virgin suicides ne nous avait laissé entrevoir que subrepticement, explose dans Lost in translation. La subtile Sofia surprend en exploitant des ressorts comiques aussi bêtes et efficaces que le mauvais anglais des Japonais, où le mètre quatre-vingt-dix de Bill Murray. Le film aurait pu se passer sur une plage des Seychelles ou sur une gondole vénitienne. Nous nous serions satisfaits de n'importe quel cliché, tant Sofia Coppola est apte à tout régénérer ce film-là, radieux, retenu et remuant marque une date dans l'histoire personnelle de celui qui l'a vu. De très jolis moments, dans une sauce un peu diluée : trajectoires répétitives, couloirs d'hôtel, boîtes de nuit où l'on s'ennuie. Ça flotte un peu. Mais Sofia Coppola a une patte élégante et délicate.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Film sublime, à la fois minérale et aérien, profond et léger, une oeuvre esthétiquement parfaite, véritablement portée par la grâce. Articulant son film autour deux axes centraux : le déracinement et l'amour platonique, Sofia Coppola dresse le portrait troublant de deux expatriés qui vont découvrir que les relations sentimentales ne se limitent par aux rapports physiques. Dans nos sociétés entièrement alignées sur une logique du paraitre, une logique de la communication et de l'extraversion, réduisant l'interaction homme/femme à l'acte charnel, la réalisatrice nous prouve que les plus belles relations sont celles qui s'affranchissent d'une quête du plaisir a tout prix, instantanée et illimitée. C'est-à-dire sacrifie cette dynamique hautement narcissique et égocentrique au profit d'une fusion des émotions que seule permet la rencontre authentique d’autrui, dans une sphère qu'on pourrait qualifier de platonique car tournée vers la satisfaction spirituelle et non pas physique ou esthétique. Or, le film nous prouve qu'une telle démarche nécessite que les deux personnes soit dans une posture déterminée : la différence d'âge et l'amour physique qu'ils portent chacun à une autre personne, mais surtout qu'ils se situent dans un espace géographique permettant de brouiller leur repère, d'écarter temporairement leurs réflexes conditionnés de fuite devant quelque chose qui dans leur société d'origine est impensable. En cela, ce film est profondément triste et mélancolique : revenir à des relations sentimentales et émotionnelles plus saines n'est qu'une illusion, ou dans le meilleur des cas ce n'est qu'un phénomène éphémère et sans lendemain. Témoignage d'un monde que la poésie effraie, mais capable tout de même de produire de merveilleux poèmes visuels comme ce film. Pour son deuxième film, Sofia Coppola nous envoie à Tokyo, suivre Bob Harris un acteur sur le déclin qui y tourne un spot publicitaire. Peu à peu conscient qu'il serait bien mieux chez lui que toutes ses journées en haut de son hôtel de luxe et qu'il n'a rien à faire dans cette ville, si différente de tout ce qu'il connait il va alors rencontrer Charlotte, fraîchement diplômée et venue à Tokyo avec son mari photographe. Le scénario sur cette histoire d'amour interdite est vraiment bien construit et intéressant, mais ce qui ressort de "Lost In Translation" c'est la poésie et le charme qui ressortent de ce long-métrage, ainsi que la mise en scène magnifique de Coppola, qui nous montre que le talent peut être héréditaire. Les touches d'humour, de charme, de simplicité sont exquises, sublimées par une superbe fin et de magnifiques scènes. La jeune Sofia Coppola évite toute mièvrerie ou sentimentalisme mal venue, c'est vraiment du grand art et du grand cinéma, magnifié par deux acteurs dans leur plus beau rôle et par une ville de Tokyo magnifique et magistralement filmée.
Deuxième long-métrage de Sofia Coppola; "Lost in Translation" a tout d'un film d'auteur ennuyeux. Les personnages principaux sont deux américains à Tokyo qui s'ennuient. Bill Murray joue Bob Harris, un acteur démodé qui gagne sa vie en tournant des spots publicitaires mais cela lui empêche de voir sa femme et ses enfants. Scarlett Johansson joue Charlotte, un jeune femme fraîchement diplômée qui a suivi son mari à Tokyo mais qui se rend compte que ce dernier semble plus intéressé par son métier que par elle. Ces deux personnages résident au même hôtel, ils vont se rencontrer et, dans leur solitude, vont se lier d'amitié. "Lost in Translation" est assez lent mais pas long, Bob et Charlotte vont d'abord apprendre à se connaître puis devenir ami. Tout cela prend du temps et vu que Sofia Coppola raconte son histoire de manière réaliste, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose. Pourtant, on a beau suivre deux personnages qui s'ennuient, on ne s'ennuie pas à les regarder. On les suit pendant leur journée, on compatit pour eux et on s'amuse de leur décalage avec une culture qu'ils ne connaissent pas. Sofia Coppola a bel et bien tourné un film d'auteur qui avait tout pour être ennuyeux mais elle est parvenu à le rendre intéressant.
Je suis un peu contrarié, quand même. Contrarié par le fait que Lost in Translation est un petit bijou de simplicité, de non-dit, révélant un amour pur mais passager. Et que, malgré cela, je n'ai pris aucun plaisir à le regarder. Pourquoi ? Car tout ce qui fait la qualité du film est ce qui m'a ennuyé et lassé... Un vrai paradoxe qui me chagrine quelque peu. Pas d'émotions ressenties, et une envie pressante que cela se finisse ... pour un chef d'oeuvre unanimement reconnu. Je ne comprends pas l'engouement que réserve ce film. Lost in Translation m'a semblé d'un ennui ébouriffant, d'une niaiserie inconcevable, d'une lenteur terrible. Les deux personnages s'ennuient, et on ressent la même chose en suivant leurs aventures loin d'être palpitantes ou belles. Pour eux qui sont insomniaques, je leur conseille un bon visionnage de Lost in Translation : cela ferait dormir n'importe qui. Long, long, long, il ne se passe rien et le scénario se résume à une ligne, ni plus ni moins. Une pure torture. Seul point positif : la photographie. Et, éventuellement, les acteurs qui sont bons. A part cela, rien à en retirer à mes yeux, à tel point que je vais finir par croire que je n'ai pas vu le même film que les critiques... Après tant de critiques positives, j'ai tout tenté pour entrer dans la magie du film : je n'y suis jamais arrivé ! Le film a réussi une chose : me communiquer l'ennui que vivent les acteurs dans le film. Que c'est lent et long ... Pénible. En plus pas d'histoire : des dizaines de petites scènes dans Tokyo où il ne se passe rien : juste des gens qui se parlent pour ne rien dire, pour tuer le temps. Oui, une improbable histoire d'amour entre 2 êtres que tout oppose mais qui me laisse de marbre. A oublier.
C'est indéniable, Sofia a le talent de papa! Mais bon, comme le
bonhomme en question filme comme ses pieds... Je ne comprends pas ces si bonnes notes pour ce film. Il est carrément surcoté ! Est-ce l'effet "Fille de" ? Je ne m'étais pas autant ennuyé depuis longtemps. Finalement, si retranscrire chez le spectateur l'ennui de Bill Murray et Scarlett Johansson était l'objectif, on peut dire que c'est parfait. Franchement, c'est mou, c'est lent et malheureusement, ça en devient chiant ! D'autres films de Sofia Coppola sont dans le même style mais m'avaient davantage plu. Ce film vaut juste le coup pour les acteurs principaux. Rien d'autre d'intéressant. Ah si, remercions Sofia Coppola pour cette belle visite du Japon. C'est assez désolant de voir la critique et une partie du public s'extasier devant cette escroquerie auteuriste. Sofia Coppola a cru que le talent était dans les gênes, faut croire que non puisqu'elle n'en a aucun, sinon celui de réaliser les films les plus vides, prétentieux et ennuyeux du cinéma actuel. A la sortie de The Bling Ring (que je n'ai pas vu et que je ne verrai pas), François Bégaudeau a dit "Sofia Coppola ne fait pas des films, car Sofia Coppola n'aime pas le cinéma" ; je me suis rarement autant senti en accord avec une critique. Lost in Translation passe son temps à vouloir plaire en oubliant d'être bon : Bill Murray fait son petit numéro et déroule sa collection de répliques de dandy spirituel devant le joli minois de Scarlett Johansson, le tout avec une bande-son branchouille et une ambiance feutrée, une fin émouvante, et surtout le nom de la réalisatrice qui fait bien sur l'affiche, et c'est prêt à livrer. Mais c'est du Antonioni pour fan de Christopher Nolan. C'est pas du cinéma.
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